Just Cause 2


Just Cause 2

Imaginez la Guadeloupe. Imaginez Tahiti. Imaginez un terrain de jeu aussi vaste que chacune de ces deux perles d’outre-mer. Imaginez une île de 1 024 km², posée entre Océan Indien et Océan Pacifique, une île dont les rivages sont lavés par les eaux chaudes d’une des nombreuses mers enchanteresses d’Asie du Sud-Est. Imaginez de modestes villages de pécheurs, une capitale ultra moderne, d’antiques temples miraculeusement préservés, des Bouddhas au sourire millénaire, des bases militaires suréquipées. Imaginez que vous débarquez dans ce petit paradis avec plein de grosses armes et des véhicules ultra-polluants. Imaginez que vous utilisez tout ce matériel pour plonger le pays dans le chaos. Ce doux rêve, Just Cause 2 vous propose de le réaliser.


Rico Rodriguez est un homme chanceux. Meilleur élément d’une agence spécialisée dans le déclenchement de troubles politiques, pour ne pas dire dans le renversement de gouvernements hostiles aux intérêts occidentaux, le latin lover ne manque ni de panache, ni de talent. Il a surtout eu le privilège de taper dans l’œil d’Eidos qui, pas échaudé par sa première aventure aussi atypique qu’inachevée, à décider de le laisser revenir aux affaires. Trois ans et demi après un volet initial bancal, le James Bond du sud reprend donc du service, dûment équipé de son permis de tuer.

Rien que pour vos yeux

Changement de décor ! Après un caillou d’Amérique centrale, c’est à Panau, archipel imaginaire du sud-est asiatique, que le noble représentant de l’Occident va exercer ses multiples talents. Une terre de contrastes, où les montagnes enneigée succèdent à des espaces désertiques, où les jungles s’ouvrent sur des vallées verdoyantes. La transition entre les différentes régions de l’île s’opère évidemment le plus naturellement du monde, sans aucun temps de chargement, et Rico peut se promener librement dans des décors franchement plaisants à regarder, aux commandes de 104 véhicules différents. Pétrolette de fermier, pick-up de gangster, hélicoptère de combat très inspiré de l’Apache américain, mini-jet façon Octopussy, hors-bord, il y en a pour tous les goûts, toutes les distances et tous les usages. Que vous souhaitiez ne faire que du tourisme ou que vous cherchiez à expédier au plus vite les 50 missions de la quête principale, vous trouverez forcément le moyen de transport adéquat, soit en l’empruntant violemment à un autochtone, dans le plus pur esprit carjacking de GTA, soit en vous le faisant livrer. Vous pouvez en effet compter sur le soutien logistique de vos commanditaires. Contactez-les en usant de votre balise GPS-talkie-PDA, et ils enverront un hélicoptère à votre rencontre. Une fois l’engin arrivé près de vous, un menu en trois volets apparaît à l’écran : black market, vehicles, locations. Le premier vous permet d’acheter des armes et des améliorations pour celles-ci ; le second de passer chez le concessionnaire virtuel, avec livraison immédiate ; le troisième de vous faire parachuter dans une zone éloignée. Tout n’est évidemment pas à la portée du premier Johnny English venu : pour pouvoir envisager d’acquérir les différents équipements, vous devrez préalablement les débloquer en terminant certaines missions et, évidemment, disposer de quelques précieux brouzoufs.

Chaos-league

Les factions rebelles et vos patrons souhaitent renverser le gouvernement de Panau, et sont prêts à grassement rétribuer la destruction de toute infrastructure officielle présente sur l’île. Station-service, haut-parleurs diffusant de la propagande, base militaire, tout est bon pour se faire du pognon. L’anéantissement des symboles du pouvoir vous permet aussi d’acquérir des points de chaos, qui symbolisent votre progression sur l’île en même temps qu’ils sont convertis en espèces sonnantes et trébuchantes. Pour obtenir 100% des points de chaos de chaque zone habitée, vous devrez, en plus de vos activités de déconstruction, récupérer des objets cachés (mais pas trop). Aussi enrichissant soit-il, ce double challenge, mêlant recherche et anéantissement, a surtout pour finalité de maintenir le joueur constamment occupé. Parfaitement conscient des faiblesses du premier volet, Avalanche Studios a très largement augmenté la densité de population sur l’île tout en multipliant le nombre, et le type, de missions proposées. Mal conçu, terriblement vide et extrêmement répétitif, Just Cause avait en effet  profondément ennuyé un paquet d’apprentis anars, qui auraient tort de condamner cette suite avant même qu’elle ne pénètre dans le prétoire. Le héros lui-même a subi un sérieux lifting. Rico ne peut toujours pas taper une discute avancée avec tous les pékins qu’il croise, mais il se déplace désormais avec une belle souplesse, il est capable de se taper un sprint, d’esquiver les assauts ennemis en roulant sur le côté, et a délaissé son grappin au profit d’un… double-grappin, pour deux fois plus de plaisir. L’accessoire fonctionne simplement : vous le lancez sur un objet, puis sur un second, et vous testez les interactions possibles entre les deux. Par exemple, si vous attachez un ennemi à une bonbonne de gaz puis tirez dans celle-ci, votre adversaire partira explorer les hautes couches de l’atmosphère. A moins que vous ne préfériez vous débarrasser d’une voiture lancée à vos trousses en la connectant à un objet plus lourd, voire au sol. Combiné avec le parachute caché dans le mini sac à dos de Rico, le double-grappin permet de se livrer aux pires extravagances, saut de l’ange depuis un hélicoptère préalablement dérobé en vol inclus. Ces petites innovations, aussi irréalistes soient-elles, agrémentent des parties qui s’annoncent autrement plus enlevées qu’autrefois. L’action manque peut-être encore un peu de percutant, les gunfights se révèlent un peu mous, et il est regrettable que tous les bâtiments ne puissent être visités ou détruits. Son univers ultra-coloré et extrêmement rafraichissant et sa réalisation assez bluffante pourraient néanmoins permettre à ce Just Cause 2, fruit des amours irrationnels des aventures de James Bond et de GTA, de créer la surprise en février sur PC, PS3 et Xbox 360.




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