Joseph Fares (A Way Out) : coup de gueule sur la durée de vie et l'investissement des joueurs
Oui ! Et ce qui me préoccupe, c'est que vous pensez que ce soit vraiment bien. Imaginez quelqu'un comme James Cameron qui se dirait "Oh, 50% des gens sont sortis du cinéma en pleine séance, wow, c'est génial !" C'est fou. Nous avons des professeurs en game design qui disent à leurs élèves de se concentrer sur les premiers 40% du jeu parce que le reste, les gens ne le verront probablement pas.
Le game director suédois, aussi réalisateur cinématographique, continue :
Pourquoi investir tous ces efforts pour rien? Nous devrions voir les jeux comme des expériences. Peu importe combien de temps ils mettent à être terminés. S'il est si commun que ça que les gens ne jouent pas jusqu'au bout, alors pourquoi devrions-nous parler la rejouabilité et de leur durée de vie ? Pourquoi cela devrait-il affecter les notes de la presse ? Ça ne devrait pas. Quand mon Electronic Arts m'a demandé combien de temps faisait A Way Out, je me suis dit : "Pourquoi est-ce vous me demandez ça ? Je ne répondrai même pas à cette merde."
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Joseph Fares n'y va pas par quatre chemins. Pourtant, et ce malgré sa dernière phrase, l'homme semble apprécier grandement son partenariat avec l'éditeur américain.
J'aimerais publier des mails internes, je pense que les gens seraient étonnés s'ils voyaient les ces messages, au moins de la façon dont je suis traité par Electronic Arts. Super bon support.
Pour rappel, A Way Out avait été l'une des surprises de l'E3 2017 avec un concept original, basé entièrement sur la coopération en écran splitté. Une aventure carcérale sympathique qui avait écopé d'un 15/20 chez nous.