James Cameron's Avatar : The Game

Le héros que l'on incarne n'est donc ni celui du film, ni celui de la version Wii. Il s'agit d'un soldat de la RDA, l'armée humaine qui cherche à exploiter les ressources de la planète Pandora. Notre homme commence l'aventure en tant qu'agent double, des manipulations génétiques lui ayant permis de prendre l'apparence d'un Na'Vi. Ces extraterrestres autochtones n'ont de cesse de défendre leurs terres de l'invasion humaine et le joueur va rapidement devoir choisir son camp. La deuxième mission du jeu se termine en effet par une décision cruciale, qui influera sur tout le reste de l'aventure. Rejoindrez-vous les Na'Vi ou resterez-vous fidèles à la RDA ? Ces deux voies correspondent en réalité à deux campagnes solo bien distinctes, et le joueur qui désire en avoir pour son argent fera bien de parcourir l'aventure deux fois. Car au delà des variations de narration ou d'enchaînement des niveaux, ces cheminements parallèles proposent également deux gameplay distincts. En tant que soldat, on dispose d'un véritable arsenal de guerre, aussi bien en termes d'armes à feu que de véhicules. De la sulfateuse au lance-flammes, en passant par la jeep ou l'hélicoptère de combat, il y a de quoi se défouler. Le Na'Vi ne peut quant à lui se déplacer qu'à pied ou diriger les créatures volantes nommées banshees. Quant à ses armes de prédilection , elles se limitent à un arc et un bâton. N'allez pas croire pour autant qu'il s'agisse d'une pauvre créature sans défenses. Les Na'Vi mesurent environ trois mètres et sont d'une agilité redoutable. Les déplacements s'en trouvent facilités, notamment lorsqu'il s'agit de progresser verticalement.

In the Na’Vi

Mais le véritable atout des Na'Vi, adeptes de la communion avec la nature, est en réalité la planète Pandora elle-même. Alors que le soldat doit lutter en permanence avec les animaux sauvages et les plantes carnivores, l'extra-terrestre bleu et élancé peut compter sur leur bienveillance, voire leur coopération. Dans tous les cas, on fera bien de consulter régulièrement la Pandorapedia, qui regroupe des infos sur la faune, la flore, la géographie des lieux... Autant d'éléments qui peuvent s'avérer fort utiles pour faciliter la progression du joueur. Ce dernier devra également faire preuve d'un minimum de réflexion pour maîtriser au mieux l'évolution de son personnage. Car Avatar se dote d'une jauge d'expérience, qui permet de débloquer au fil des niveaux de nouveaux packs de talents. Le nombre de raccourcis vers ces capacités spéciales étant limités, il faut sans cesse opérer des sélections pertinentes. Si la majorité de l'action se déroule en vue à troisième personne, il est également possible de s'adonner à l'occasion à un mini-jeu de stratégie proche du célèbre Risk. Les quartiers généraux des soldats et les arbres de vision des Na'Vi donnent accès à cette conquête de territoires, qui se déroule parallèlement à l'aventure principale. Quasiment optionnelle, cette fonction n'influe pas directement sur le cheminement du héros, qui progresse de zones en zones et remplit à chaque fois différentes quêtes pour son camp. Au passage, signalons que la déambulation dans les paysages de jungle est plutôt agréable à l'œil. Le moteur graphique de la version HD d'Avatar est proche de celui utilisé dans Far Cry 2, et nous sommes à des années lumières des limitations techniques de la version Wii. Le comble du raffinement esthétique est atteint quand on sait que, à l'instar du film, le jeu peut être affiché en relief. Pour cela, il faut hélas posséder une télévision 3D... ce qui doit être le cas d'environ 0,001% des joueurs. Nous n'avons pas encore eu l'occasion de tester ce procédé d'avenir, ni même le mode multi car la version preview se limitait à quelques missions solo. Nous savons tout de même que les affrontements en ligne  opposeront de manière assez logique les soldats de la RDA aux Na'Vi. Au final ce premier regard sur le jeu nous a pleinement rassuré son potentiel, qui pourrait bien intéresser d'autres joueurs que les simples fans du film.