James Cameron's Avatar : The Game
James Cameron oblige, Avatar est incontestablement le film événement de cette fin d'année. Ses déclinaisons vidéoludiques méritent donc qu'on s'y intéresse, notamment pour vérifier si elles souffrent du syndrome "bon film, mauvais jeu". Nous aurons l'occasion de vous parler des versions PC, PS3 et Xbox 360 dans deux semaines, mais pour l'heure nous nous sommes penchés sur la version spécifique à la Wii. Très spécifique même, puisqu'elle n'hésite pas à mettre à profit les différents accessoires exclusifs à la console.
Même s'il reprend l'univers du film, le scénario de ce cette version Wii conte une histoire différente, nettement plus centrée sur les autochtones de la planète Pandora que sur les soldats humains qui l'envahissent. L'intégralité du jeu se déroule donc du côté des Na'vis, et nous donne le contrôle du grand Rai'uk. La vue à la troisième personne permet d'admirer ses spécificités raciales (taille approchant les trois mètres, couleur bleue...) ainsi que sa maîtrise du bâton de combat et de l'arc. Nous avons pu parcourir les quatre premiers niveaux de l'aventure et il apparaît clairement que le gameplay privilégie la discrétion et l'effet de surprise. Pour ne pas se faire repérer par les ennemis, il convient de marcher dans les hautes herbes afin de les frapper dans le dos. L'architecture des décors permet également d'évoluer en hauteur, sur un réseau aérien de racines végétales. Ce chemin parallèle représente une façon idéale de surprendre l'adversaire en lui sautant dessus sans prévenir, un coup de Wiimote effectué au bon moment assurant alors son éradication.
Avatar que jamais
Malgré les limitations techniques de la console, les développeurs ont réussi à recréer de manière assez convaincante la jungle colorée et luxuriante qui caractérise la planète Pandora. Mais le jeu semble surtout intéressant pour son mode coopératif vraiment convivial. A tout moment, un deuxième joueur peut rejoindre la partie en cours sans qu'il soit nécessaire de l'interrompre ou de la recommencer. Le nouveau personnage se matérialise immédiatement à l'écran et s'avère pleinement jouable, son rôle ne se limitant pas à déplacer un curseur de visée comme cela peut être le cas dans d'autres productions Wii. Pour autant, l'écran en se sépare pas en deux. En dézoomant et en se plaçant automatiquement dans un angle permettant d'apercevoir les deux héros, la caméra autorise une certaine liberté de déplacement aux joueurs. Lorsque l'un d'entre eux commence à ne pas se sentir à l'aise avec la vue proposée, il lui suffit d'appuyer sur la croix directionnelle pour être aussitôt téléporté aux côtés de son acolyte. De toutes manières, il est plus intéressant de rester relativement groupés afin de pouvoir établir les tactiques d'approche les plus efficaces. L'un peut ainsi évoluer ostensiblement à découvert, pendant que l'autre reste caché pour mieux prendre en traître les soldats déjà occupés à tirer. Afin de maximiser leurs performances de combat, nos amis Na'vis disposent de plusieurs talents fort utiles, à débloquer tranquillement au fil de l'aventure. Ils sont répartis en trois arbres de compétences : bâton, arc, et voie du chasseur. Par ailleurs, si la majorité des niveaux se déroulent au sol et donc à pied, environ un tiers tout de même nous placent sur le dos de banshees, ces créatures ailées proches des dragons. Le mode coopératif redevient alors moins ambitieux puisqu'un joueur s'occupe des déplacements tandis que l'autre se charge de viser et de tirer.
Malgré les limitations techniques de la console, les développeurs ont réussi à recréer de manière assez convaincante la jungle colorée et luxuriante qui caractérise la planète Pandora. Mais le jeu semble surtout intéressant pour son mode coopératif vraiment convivial."
En revanche, le jeu profite de ses phases pour revendiquer une pleine compatibilité avec la Balance Board de Wii Fit. Il suffit de s'installer dessus pour contrôler à l'aide des mouvements de son corps les quatre directions de vol de la banshee (haut, bas, gauche, droite). Ne reste plus qu'à faire travailler l'imagination pour se convaincre que la plateforme en plastique sur laquelle on est monté représente le dos d'une créature fantastique. Que ceux qui ne sont pas encore passés par la case Wii Fit se rassurent, il reste possible de diriger la bête avec le Nunchuk. Avatar a également pensé aux propriétaires de Wii Motion Plus, qui profiteront d'une capacité supplémentaire : la "guêpe de feu de l'enfer" (traduction maison et littérale de Hellfire Wasp). Nous n'avons pas eu l'occasion d'essayer précisément cette option, mais elle devrait offrir des chemins alternatifs, l'accessoire permettant de contrôler précisément les déplacements de l'insecte. Rien d'indispensable a priori. Quant au jeu dans sa globalité, il semble bien parti pour constituer une adaptation de film se situant au dessus de la moyenne, même si les versions consoles HD et PC devraient largement faire mieux.