It Takes Two : on a joué à deux en coop', c'était coloré, fun et prometteur !


It Takes Two : on a joué à deux en coop', c'était coloré, fun et prometteur !

Ancien réalisateur de cinéma, Josef Fares est un créateur de jeux vidéo pas tout à fait comme les autres. Non seulement le scénario tient une place importante dans ses œuvres, mais l'homme aime tout particulièrement mettre l'accent sur la coopération entre deux personnages, qu'ils soient contrôlés par un seul joueur (l'excellent Brothers : A Tale of Two Sons) ou par deux (l'heureux A Way Out aux 3,5 millions de copies écoulées). C'est donc à quatre mains et deux manettes que nous avons profité des premières heures de l'imminent It Takes Two !


Commençons par des considérations bassement matérielles en précisant que même si vous comptez y jouer en ligne, et qu'elle que soit votre plateforme de prédilection (PC, PS4, PS5, Xbox One ou Xbox Series X/S), vous n'aurez pas à acheter deux fois le jeu pour le parcourir avec un ami. Ce principe de "Pass Ami" gratuit déjà appliqué à A Way Out par le passé est fort bienvenu puisque la coopération est une nouvelle fois obligatoire ici. Il est totalement impossible de jouer en solo, toute l'aventure ayant été pensée pour deux joueurs. Cette fois les deux héros ne sont ni frères ni compagnons d'infortune, mais forment un couple qui bat franchement de l'aile puisque le divorce est à l'ordre du jour. Cependant, par un tour de passe-passe scénaristique impliquant leur fille unique, Cody et May se retrouvent changés respectivement en petite poupée d'argile et en minuscule pantin de bois. Dès lors, le couple va être forcé de s'entraider et de collaborer au lieu de s'entre-déchirer. Le pétillant Dr Hakim, qui prend la forme d'un livre de conseils matrimoniaux vivant et moustachu, va les guider dans cette voie et leur apprendre les rudiments de la vie d'aventuriers rétrécis.

It Takes Two

Pour les joueurs, le gameplay s'articule essentiellement autour d'un saut, d'un double saut, d'une impulsion en avant, d'un grappin, d'un tir et d'une commande d'interaction avec certains éléments du décor. Il n'en faut pas plus pour s'amuser, car Josef Fares et les développeurs de Hazelight Studios savent à la fois mettre en scène leur histoire et renouveler suffisamment les situations pour que le gameplay ne semble jamais redondant. C'est en tout cas ce que nous avons pu constater durant les quatre premières heure de l'aventure auxquelles nous avons eu accès. Rien qu'en ce qui concerne les boss, ce premier contact avec It Takes Two nous a permis d'affronter un aspirateur, une boîte à outils, un scarabée et une guêpe robotique ! Mieux encore, le jeu propose par moments des phases asymétriques, qui permettent aux deux joueurs de profiter d'un gameplay légèrement différent, ce qui devrait d'ailleurs assurer une certaine rejouabilité au titre.

It Takes Two

 

CHÉRIE, J'AI RÉTRÉCI LES PARENTS

Ainsi, l'un des niveaux offre un lance-clous à Cody tandis que May a droit à un marteau. Plus tard, le premier héritera d'un fusil propulsant de la gelée combustible, alors que la seconde pourra lancer des allumettes afin de déclencher les explosions. Plus tard encore, Cody devra diriger un radeau pendant que May tirera sur des ennemis. Et lorsque viendra le moment d'emprunter un petit avion bricolé à l'aide d'un caleçon, l'un des joueurs dirigera l'engin tandis que l'autre se battra à mains nues avec un écureuil sur l'aile principale. Le cœur du gameplay reste tout de même centré autour de petits énigmes, qui elles aussi demandent souvent aux deux joueurs d'agir différemment (l'un dirige un tuyau dans lequel l'autre se propulse, l'un emprunte des plateformes que l'autre est chargé de disposer correctement, etc.). L'ensemble rappelle régulièrement le mode coopératif de Portal 2, jusque dans les crasses qu'il est possible de faire à son partenaire. Avouez qu'il est tentant de lâcher le contrôle de tel ou tel mécanisme afin que notre ami se retrouve écrasé par une paroi ou jeté dans le vide. Pas de panique, le jeu est très permissif en ce qui concerne l'échec puisque les personnages se rematérialisent automatiquement quelques instants après leur mort (un concept que le jeu a d'ailleurs l'intelligence d'intégrer au scénario et de présenter lors d'une scène cinématique).



It Takes Two n'hésite d'ailleurs pas à titiller notre sens de la rivalité, à travers des mini-jeux compétitifs et optionnels régulièrement placés sur notre chemin (tape-taupe où May doit écraser Cody, concours de visée, tir à la corde au dessus d'un gouffre…). Les développeurs semblent avoir clairement mis un point d'honneur à surprendre et divertir en permanence les joueurs. La variété des situations devrait donc être l'un des points forts majeurs du jeu, dont on espère également qu'il nous réserve quelques surprises scénaristiques. Il est à noter qu'en dehors de quelques séquences particulières l'aventure se déroule toujours en écran splitté, y compris lorsqu'on joue en ligne. C'est un poil perturbant au début, mais on s'y fait rapidement. Quant aux graphismes, s'ils ne sont pas toujours à la pointe de la technique, ils bénéficient d'une direction artistique très efficace, qui rappelle les films d'animation à la Pixar.


Notre degré d’attente

Si Josef Fares aime à présenter It takes two comme un jeu inspiré des comédies romantiques, les premières heures nous ont plutôt rappelé certains films d'aventure des années 80 et 90, comme "Chérie, j'ai rétréci les gosses" par exemple. Et c'est évidemment une bonne chose ! Les différentes scènes et énigmes s'enchaînent à tout va et laissent peu de répit aux joueurs, qui se retrouvent rapidement embarqués dans un univers fort sympathique et une action trépidante. L'optimisme quant à la version finale est donc de rigueur ! Nous vérifierons tout de même lors du test si la durée de vie est correcte, si le jeu arrive réellement à se renouveler en permanence, et si aucun bug ou problème de maniabilité ne vient ternir l'expérience. Rendez-vous le 26 mars pour un test complet, en bonne et due forme.

 


Réagir à cet article Réagir à cet article


Autres articles

It Takes Two : les 20 millions de ventes franchies, Josef Farès sur un petit nuage Comment ne pas être sur son petit nuage quand ta dernièe production dépassé les 20 millions de ventes ? C'est bien le score que It Takes Two a atteint en l'espace de trois ans et demi... 16/10/2024, 21:34
It Takes Two : c'est 16 millions de ventes en 3 ans, qui l'eût cru franchement ? Seize millions de copies vendues pour It Takes Two en l'espace de trois ans. Franchement, qui l'eût cru ? Pas même Josef Farès, son créateur. 28/03/2024, 16:13