HOT PXL
A l’heure où les éditeurs et les studios de développement participent à une course effrénée vers la technologie et la haute définition, d’autres labels indépendants militent pour l’originalité. C’est le cas par exemple de zSlide, un studio français dont le premier titre, HOT PXL, n’est autre que le pendant PSP de WarioWare. Nous nous sommes rendus la semaine dernière dans leurs locaux à Montreuil pour prendre la température de ce jeu complètement déjanté. Petit tour d’horizon.
Reportage vidéo chez zSlide pour HOT PXL
Fondée en 2000, la société zSlide était auparavant connue pour ses nombreux logiciels qu’elle éditait et les médias numériques qu’elle distribuait. C’est en contactant Sony à l’aube du millénaire au sujet d’un éventuel "PlayStation Live" que la jeune société s’est trouvée une nouvelle vocation : développeur de jeux vidéo. Novice en la matière, le studio a donc décidé de se lancer à l’eau un beau matin de septembre 2005, date à laquelle le projet HOT PXL est né. Parce que l’équipe en charge du développement a grandi avec une Atari ST dans la main et qu’elle considère le rétro-gaming comme une véritable culture, HOT PXL était voué à un tel résultat. Compilation de 200 mini-jeux tous aussi barrés les uns que les autres (130 compris dans l’UMD + 70 autres à télécharger gratuitement sur le web), le titre de zSlide fait irrémédiablement pensé à WarioWare, même si les concepteurs estiment ne pas avoir été influencés par le titre de Nintendo, leur projet étant dans les cartons bien avant la sortie de ce dernier. Quoiqu’il en soit, le principe reste le même, à savoir enchaîner un maximum d’épreuves chronométrées, tout en devinant dans ce laps de temps limité l’objectif à remplir. Hot quoi.
A l’instar de WarioWare, le mode "Episodes" de HOT PXL permettra non seulement de débloquer l’ensemble des épreuves du jeu (accessibles ensuite indépendamment dans le mode "Instant Play") mais aussi d’affronter les Boss qui nous attendent à chaque fin de niveau. Taper un code sur un interphone, repérer un rat caché dans une chambre plongée dans la pénombre, gratter les cordes d’une guitare pour faire sortir les notes, retourner des steaks sur un barbecue, gober des chamalows qui sautillent dans tous les sens, lacer ses chaussures, tagguer une station de métro, les mini-jeux se suivent mais ne se ressemblent pas. Inutile de chercher une cohérence, il n’y en a pas. Le seul lien de parenté qui existe entre chaque épreuve est le touché graphique, mélange subtil et ingénieux de pixels art, de photographies et autres délires crayonnés. Le graphisme de HOT PXL est tout bonnement unique en son genre. Djon, l’un des créateurs et héros du jeu, a d’ailleurs participé activement à l’élaboration de l’aspect graphique décalé du jeu, en y introduisant tout l’aspect urban street, avec l’aide également de Xerac, directeur artistique sur HOT PXL. On ne va pas vous le cacher, l’ambiance qui règne dans le jeu fait mouche et la diversité des épreuves donnent envie d’aller jusqu’au bout. D’ailleurs, lorsque le mode "Episodes" sera bouclé, on pourra jeter notre dévolu sur le mode multijoueur en Wi-Fi, offrant la possibilité d’affronter un partenaire pour des parties encore plus endiablées. Si le gameplay s’adapte plutôt bien à la PSP, on ne peut s’empêcher de voir débarquer un tel titre sur DS ou sur Wii, où le stylet et la Wiimote feraient un malheur. En attendant un éventuel portage, rendez-vous le