Gunbrella : on a joué au jeu mi-flingue mi-parapluie de Devolver, nos impressions


Gunbrella : on a joué au jeu mi-flingue mi-parapluie de Devolver, nos impressions

Le nom de Doinksoft n'est pas encore très connu, mais ce studio américain s'est tout de même fait remarquer en 2019 avec Gato Roboto. Bien avant Stray, ce metroidvania 2D, en noir et blanc, et volontairement pixelisé ("pixelartisé" quoi...) nous faisait déjà incarner un chat. Ce jeu indé atypique avait été signé par l'éditeur Devolver qui, visiblement satisfait de cette collaboration, édite également le prochain projet de Doinksoft. Il s'agit de Gunbrella, dont la sortie n'est pas prévue avant 2023 mais dont une démo d'une petite heure est déjà disponible.


GunbrellaSi le pixel art est une nouvelle fois au rendez-vous dans Gunbrella, le noir et blanc de Gato Roboto laisse ici la place à des tons majoritairement ocres et automnaux. Les couleurs rouge, orange, jaune et marron, dont plutôt tristes, prédominent, et ce n'est pas un hasard. Les développeurs présentent en effet leur nouvelle production comme un jeu d'action-aventure noir-punk. Moins codifié que le steampunk ou le dieselpunk, ce genre nouveau semble tout aussi sombre et rétro-futuriste. L'ambiance de Gunbrella évoque clairement un western uchronique et déprimant, quelques touches d'humour venant tout de même égayer l'ensemble, notamment lors des dialogues avec certains PNJ. Mais certaines références nous ramènent rapidement à un imaginaire angoissant, à l'image de la ville appelée… Orwell. La progression dans la démo, qui semble être constituée du début de l'aventure, révèle également une ambiance lovecraftienne. Le pixel art a beau afficher des petits personnages 2D tout mignons, on croise très rapidement un culte kidnappant des habitants afin de réaliser des sacrifices humains, dans le but d'invoquer une créature guère ragoûtante, assez proche du monstre-héros de Carrion. Cette dernière fera d'ailleurs office de boss de fin de démo, tandis que la bande-annonce du jeu dévoile également la présence d'un rat géant et de quelques autres raffinements gore. Si le protagoniste de Gunbrella est capable d'interroger des personnages et dispose d'un calepin dans lequel sont automatiquement notés les divers objectifs et indices, le gameplay fait surtout la part belle à l'action et aux grosses éclaboussures de sang. Et pour se démarquer de la concurrence, il possède un atout de taille...

Gunbrella

 

PAR LE POUVOIR DU PARAPLUISTOLET !

GunbrellaLes plus perspicaces d'entre vous auront certainement capté immédiatement que le mot Gunbrella provient de la contraction de "gun" et "umbrella". Mi-flingue mi-parapluie, cet équipement vraiment pas banal semble être la seule arme du jeu, différentes munitions venant tout de même lui conférer différents usages. Les cartouches de base, disponibles en nombre infini, occasionnent des tirs de type fusil à pompe, mais nous avons également pu ramasser des munitions aux effets de mitrailleuse, ainsi que des grenades. Il y a fort à parier que le reste de l'aventure proposera une panoplie encore plus variée. Peut-être même sera-t-il possible à un moment de tirer tout en déployant le parapluie ? A moins que l'alternance entre tirs et parapluie reste de mise pour ne pas rendre le personnage surpuissant. Il faut dire que l'ustensile de protection ne manque déjà vraiment pas d'utilité. Il permet de réaliser un dash, donc de sauter plus haut si on l'oriente en l'air, de planer et donc de ralentir et contrôler les chutes, de transformer certaines cordes tendues dans le décor en véritables tyroliennes, de se protéger de certains pics présents dans les niveaux et, surtout, de bloquer la plupart des tirs adverses.



GunbrellaCerise sur le gâteau : si on déploie le parapluie juste avant l'arrivée d'un projectile, celui-ci est alors retourné à l'envoyeur. Les affrontements se transforment en véritables chorégraphies où l'on alterne et cumule tirs, protection, renvois et déplacements aériens. Chaque niveau peut ainsi être parcouru de manière très différente. Les timides planeront et dasheront pour éviter certains ennemis, tandis que les téméraires fonceront dans le tas en se protégeant aux bons moments. Pour l'heure, le niveau de difficulté n'est pas très élevé, car la plupart des ennemis meurent après reçu seulement un ou deux tirs rapprochés. De plus, des bancs de sauvegarde régénérateurs de vie sont disposés régulièrement dans les décors. Le jeu n'étant pas prévu avant 2023, l'équilibre a largement le temps d'être revu, tout comme certains bugs. Nous avons par exemple du faire face à un premier lancement assez perturbant, car le jeu tournait littéralement au ralenti (à vue de nez, à un quart de sa vitesse normale), tandis que le mode plein écran semble interdire pour le moment la réalisation de captures d'écran sous Steam. Rien d'inquiétant à ce stade du développement.


Notre degré d’attente

Avec et son gameplay purement 2D, son pixel art aux couleurs ocres, et son ambiance relativement sombre, Gunbrella ne s'adresse clairement pas à tout le monde. Mais les amateurs de jeux indé à l'ancienne apprécieront certainement l'atout majeur de l'aventure : le flingue-parapluie qui permet tout à la fois de tuer, de se déplacer et de se protéger. Cette démo nous a permis de vérifier la validité du concept, qui permet de jolis combos et offre différentes approches pour une même situation. Il ne reste maintenant plus qu'à espérer que les développeurs nous proposeront par la suite un contenu conséquent, une difficulté correctement équilibrée, une histoire bien ficelée, et des boss mémorables. Rendez-vous quelque part en 2023 pour vérifier tout cela avec la version finale du jeu !


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