GC 08 > Dark Void
Un jeu d’action à la troisième personne. Voilà en quelques mots comment on pourrait brièvement résumer le concept de Dark Void, l’un des titres majeurs issus de l’édition de la société Capcom. Développé par Airtight Games, un studio composé essentiellement de membres à l’origine de Crimson Skies, Dark Void ne se résume pas qu’à un système de duck & cover où chaque affrontement à l’arme à feu se termine dans un bain de sang. Non, le jeu se veut plus complexe, dans le sens où le personnage principal peut à tout moment s’envoler vers les cieux grâce à un jet-pack qu’il porte dans son dos. Cela dit, à aucun moment, les concepteurs renient l’héritage qu’ils ont reçu de la part de Gears of War et de l’influence dont ils ont fait preuve durant tout le processus de production. Ce n’est donc pas un hasard si le choix de la caméra près de l’épaule à été choisi, puisque le genre s’est définitivement entiché pour cet angle à la fois claire, dynamique et surtout cinématographique. Pour vous prouver à quel point l’ombre de Marcus Fenix plane au-dessus de Will, le héros de Dark Void, sachez qu’à tout moment, il est possible de se cacher derrière un élément du décor, simplement en appuyant sur la touche qui apparaît alors en pictogramme à l’écran. Le joueur est alors libre de rester caché derrière sa planque, de tirer à l’aveuglette histoire d’effrayer la populace, ou de cibler ses ennemis, en sachant que le temps d’exposition rend le joueur vulnérable aux tirs ennemis. Rendu célèbre grâce à CliffyB et toute son équipe, le système de duck & cover dans Dark Void n’apporte toutefois rien de neuf par rapport à son mentor, d’autant qu’il ne permet pas de franchir un obstacle, manœuvre plutôt pratique, surtout dans le feu de l’action. Dommage.
Melting-pot-pourri
Fort heureusement, pour se différencier de la – forte – concurrence qui sévit actuellement dans le genre, Dark Void propose des séquences de jeu mettant en scène le fameux jet-pack qui ne demande qu’à décoller. Certaines missions et autres niveaux dans le jeu ont été développés autour de cet axe, ce qui permet par exemple d’avancer de bas en haut, le long d’un versant d’une montagne. Le joueur se retrouve alors dans la même situation de duck & cover mais sous un angle différent. Pour passer d’une corniche à une autre, il suffit d’appuyer sur le bouton correspondant au pictogramme qui s’affiche à l’écran. Jusque-là, rien de bien compliqué. Les affaires se corsent dès lors qu’il faille faire le premier saut dans le vide pour ensuite s’envoler dans les airs tel un jeune coucou apprenti. Les premiers sauts se résumeront à quelques séquences de planeur, histoire de prendre le pli. Viendra ensuite tout un processus afin d’apprendre à zigzaguer à toute berzingue parmi les montagnes rocheuses et pourquoi pas prendre d’assaut un de ces OVNI pour en prendre aussitôt le contrôle. C’est à ce moment précis que Dark Void, connu pour être un TPS, se transforme alors en un jeu d’action aérien qui rappelle bien évidemment Crimson Skies, mais également d’autres jeux d’avion sortis ces dernières années. Seulement voilà, à trop vouloir varier les plaisirs, Dark Void oublie de se focaliser sur un même et unique genre, laissant planer le doute quand à la qualité globale et définitive du jeu. Pas assez fignolé dans son système de duck & cover, Dark Void mériterait également un peu plus de soin dans ses séquences de haut vol, sympathiques mais insuffisants pour en faire un titre à part entière. Rendez-vous en fin d’année donc pour un verdict définitif.