GC 08 > Bionic Commando
En grand professionnel du recyclage qu’il est, Capcom ne faillira pas à sa réputation en 2008. En attendant l’arrivée de Street Fighter IV, que certains appellent déjà Street Fighter II 3D, l’éditeur japonais a décidé de dépoussiéere une vieille licence oubliée de tous : Bionic Commando. Attendu prochainement sur le PlayStation Network, le Xbox Live mais aussi sur PC dans une version remaniée et sous-titrée Rearmed, Johathan Spencer sera de retour en 3D et en haute définition dans un épisode flambant neuf. Reste à savoir maintenant si utiliser un grappin n’est pas chose périmée. Premiers éléments de réponse.
Si certains sont malheureux au jeu
mais heureux en amour, l’agent secret Nathan Spencer n’a malheureusement rien
pour lui. Au contraire, il est plutôt le genre de personne à qui il lui arrive
toutes les pires crasses du monde. Dans un premier temps accusé d’un meurtre
dont il n’est pas l’auteur, il est par la suite obligé de dire adieu à son bras
gauche pour bénéficier d’un appareillage lui permettant d’être différent des
autres, sa coupe afro-rasta n’étant pas suffisante pour s’attirer les faveurs
des autres. Toujours est-il que grâce à ce bras bionique, Spencer est par
définition un super soldat, doté de capacités physiques hors du commun. Généralement
habitué à vivre en société, il va se retrouver propulser au beau milieu de
ruines qui portaient naguère le nom de Ascension City. C’est dans ce décor
post-apocalyptique que le joueur va redécouvrir l’univers jusqu’à présent
aseptisé de ce nouveau Bionic Commando. Le choix de nous imposer un monde où
chaque construction, chaque édifice a été détruite par des explosions n’a pas
été laissé au hasard, et contribue même à l’élaboration du gameplay de Bionic
Commando.
L’Homme qui valait 3 milliards
En effet, ce dernier s’articule
autour du grappin ajusté au bras mécanique de notre héros, qui peut s’en servir
à n’importe quel moment de la partie, rien que par la force de la pensée et de
quelques puces électroniques facilitant le transit de données jusqu’au cerveau.
En appuyant alors sur la gâchette gauche de la manette, Nathan Spencer peut
alors dégainer son grappin qui ira s’agripper sur un grillage en hauteur, ou
sur un lampadaire situé en face de ce - fichu - ravin. Grâce à une gestion
automatique de la caméra et d’un système de focus de cibles assez bien fichu,
le joueur n’est pas obligé de se soucier de la précision de son cible, du
moment que le grappin parvient à prendre appui sur une surface quelconque. Très
rapidement, le joueur sera tenté de se déplacer tel un Tarzan usant de ses
lianes naturelles, sans jamais poser le pied sur le sol. Si sa fonction
première est de pouvoir atteindre des corniches à première vue inaccessibles, le
grappin possède aussi une autre fonction, celle permettant de se débarrasser
d’ennemis récalcitrants en les projetant dans les airs ou contre le sol. Une
méthode quelque peu grégaire avouons-le, mais ô combien efficace une fois sur
le terrain. Mais heureusement, histoire de varier les plaisirs mais aussi
d’éviter de tomber dans les pièges classiques de ce genre de titres, Spencer
sera équipé d’un gun basique qui devrait faire l’affaire lors des affrontements
éloignés et surtout massifs. Si sur le papier, l’utilisation de l’appendice
high-tech semble être une chouette idée, une fois la manette en main, les
choses ont tendance à se compliquer, avec notamment une prise en main
capricieuse. Encore une histoire de maîtrise, on imagine mais un temps
d’adaptation est nécessaire pour parler de facilité d’accès. Développé de prime
abord pour les joueurs solitaires, Bionic Commando proposera également un mode
multijoueur, jouable aussi bien en ligne qu’en réseau. Plusieurs modes sont
attendus comme le classique Capture The Flag, ou plus original la course dans
la ville détruite avec pour simples appareils ce grappin magique et un arsenal
de taille pour faire exploser les décors alentours. Sympathique au premier coup
d’œil, Bionic Commando devra tout de même se montrer plus convaincant par la
suite, afin de ne pas passer inaperçu lors des sorties de fin d’année.



