Fury Unleashed : quand Metal Slug rencontre Comix Zone, nos impressions manette en mains !
Si le titre Fury Unleashed ne vous dit rien alors même que vous êtes un spécialiste des jeux indépendants disponibles en early access, pas de panique ! Il s'agit tout simplement du nouveau patronyme de The Badass Hero, qui a été rebaptisé par ses développeurs durant le mois d'août. Bon, l'ancien nom était bien plus classe et moins générique que le nouveau (qu'on risque de confondre avec Furi, indé lui aussi) mais passons. Nous ne sommes pas là pour râler sur un point de détail, mais pour vous présenter ce jeu d'action que nous avons pu parcourir pendant quelques heures.
Et puisqu'on parle de présentations, sachez que certains n'hésitent à pitcher Fury Unleashed comme étant un mix de Metal Slug, Comix Zone, Enter the Gungeon et Rogue Legacy. Rien que ça ! Et à vrai dire, ces références ne sont pas usurpées. Celle concernant Comix Zone est certainement la plus frappante, puisque le titre de Awesome Games (un petit studio polonais composé de seulement quatre personnes) nous plonge, comme son ancêtre signé SEGA, dans une véritable bande dessinée. Chaque niveau commence en haut à gauche d'une double page, et il faut progresser de case en case jusqu'à atteindre la dernière, située en bas à droite. Parcourez ainsi trois doubles pages, et le tour sera joué (ou plutôt la BD sera lue) ! Mais attendez plutôt (non, pas Pluto…) avant de crier à la facilité excessive. Car Fury Unleashed est un Rogue-like, ou Rogue-lite pour être plus précis. Autrement dit, chaque mort est définitive, et il faut recommencer à chaque fois au début d'une nouvelle BD générée aléatoirement.
Chaque niveau commence en haut à gauche d'une double page, et il faut progresser de case en case jusqu'à atteindre la dernière, située en bas à droite. Parcourez ainsi trois doubles pages, et le tour sera joué (ou plutôt la BD sera lue) !
Heureusement, le héros conserve les aptitudes que vous aurez précédemment débloquées grâce à l'expérience engrangée au fil des parties. Le gameplay emprunte quant à lui aux twin-stick shooters, et nous demande donc de gérer simultanément les déplacements du personnage et un curseur de visée, en vue de profil s'il vous plaît. Les moyens de venir à bout des ennemis sont nombreux puisqu'on peut les occire à l'aide d'une arme de mêlée, de flingues de toutes sortes et même d'un vigoureux saut sur la tête. Les déplacements sont quant à eux agrémentés d'un double saut et d'une fonction de dash. Pour compléter tout cela, il est possible de déclencher régulièrement un superpouvoir, qui consiste par défaut à geler les ennemis pendant quelques secondes. Le héros croisera également sur son chemin de très intéressants portails, qui lui permettront d'obtenir de nouvelles armes, des pièces d'armures, ou de nouvelles capacités (dash qui met le feu aux ennemis, voyage rapide d'une case à une autre, tourelle automatique…).
ESPÈCE DE BD !
Voilà pour les grandes lignes de Fury Unleashed qui, croyez-nous sur paroles, ne démérite pas une fois la manette en main. Le gameplay est nerveux à souhait et le niveau de difficulté très corsé, notamment lors des premières parties, quand notre personnage n'a pas encore eu le temps de s'améliorer. Heureusement, chacune des nombreuses morts que nous avons du subir a plutôt eu tendance à nous faire nous exclamer "allez, on recommence !" plutôt que "oh non, pas encore…". D'une manière générale, la structure Rogue-like fonctionne très bien et se marie à merveille avec le découpage en cases d'une bande dessinée. A chaque parcours on est tiraillé entre l'envie de foncer au plus vite vers la sortie afin d'éviter les mauvaises rencontres et ne pas perdre trop de vie, et la nécessité de visiter un maximum de cases afin de pouvoir récolter un meilleur équipement. Dans tous les cas, on croise régulièrement de gros boss bien costaux (les développeurs en ont annoncé une quarantaine) qui sont clairement là pour faire passer un mauvais quart d'heure au joueur. D'ailleurs, un écran affiche en préambule de chaque combat le nombre de victoires et de défaites concernant le boss en question. Le look de ces créatures belliqueuses est à l'image de tout le reste du jeu : extrêmement coloré, afin de coller au thème bande dessinée. Petit clin d’œil supplémentaire au neuvième art : si vous arrivez à dénicher une salle secrète, elle s'affichera en noir et blanc et en crayonné, à la manière d'un crobard. On peut également porter au crédit de Fury Unleashed la possibilité de jouer en coop, ainsi que la présence de trois bande dessinées distinctes, et donc d'autant d'univers différents. Le premier nous plonge dans une jungle aztèque, le deuxième dans une seconde guerre mondiale revisitée, et le troisième nous place face à des créatures extra-terrestres peu ragoutantes.