FURI : découverte d'un beat'em all français pas comme les autres
Si Furi n'est pour le moment qu'un concept, une poignée d'images et un trailer, tous sont tellement accrocheurs que nous avons sauté sur l'occasion de parler avec Audrey Leprince et Emeric Thoa de The Game Bakers à l'occasion de la Paris Games Week pour en savoir plus avant même la première version jouable. Comme nous vous le disions, l'idée de départ est assez peu conventionnelle : un beat'em all dans lequel le joueur ne devrait enchaîner que des combats de boss, en duel. Prisonnier au début du jeu, votre héros se retrouve libéré par un mystérieux personnage (arborant un masque de lapin dans le trailer) qui va le guider dans sa échappée et le "coacher" dans ses affrontements avec ses différents geôliers. Ici, pas de sbires lambda, pas de petite friture à éclater à coups de combos surpuissants, uniquement des faces-à-faces. Et entre chaque, un niveau intermédiaire, le Path, qualifié par Emeric Thoa d'expérience audiovisuelle, qui permettra à la fois de faire monter la pression, de représenter la tension avant le duel et d'en découvrir, d'en apprendre un peu plus sur l'adversaire à venir. Le but est de remettre au coeur des sensations de jeu l'intensité d'un duel, le stress qui le précède, mis en parallèle avec un boxeur montant sur le ring. Ou avec les joutes successifs des Chevaliers du Zodiaque. Et pour The Game Bakers, les motivations sont essentielles : on ne risque pas sa vie, on ne tue pas si ce n'est pour un motif capital.
Comme dans Punch-Out, ce sont les patterns des différents adversaires qui constitueront la courbe de progression du joueur.
Mélangeant plusieurs influences visuelles (les à-plats de couleur et le cel-shading sans contours d'un Journey avec le design plus tranchant, plus nippon d'un No More Heroes, apporté par Takashi Okazaki), haut en couleurs puisqu'elles sont aussi vitales pour le feedback du gameplay que pour l'originalité du soft, Furi se démarque également par son gameplay aux facettes multiples. Le joueur pourra en effet utiliser une arme à feu pour le combat à distance et l'affaiblissement de l'ennemi (via le joystick droit du pad) avant de s'attaquer à lui dans un combat de sabres nerveux qui se veut ultra-précis. Pourtant, si Furi sent le beat'em all au premier abord, il n'en a que certains aspects. Ainsi, Game Bakers a choisi de miser sur une courbe d'apprentissage particulière : pas de combos évolutifs dont seulement trois seront utilisés, pas d'XP pour le personnage ou de capacités à améliorer. Pour affronter vos ennemis, vous devrez faire avec une attaque à distance, un coup d'épée et un dodge. Et il faudra apprendre à combiner tout ça de la façon la plus efficace qui soit, puisque la véritable maîtrise du jeu se jouera au frame près. Comme dans Punch-Out, qui est citée par Emeric Thoa comme une des inspirations du jeu, ce sont les patterns des différents adversaires qui constitueront la courbe de progression du joueur, qui devra s'adapter au mieux à chaque proposition. L'idée est de proposer un jeu simple à prendre en main, mais long à maîtriser. Si beaucoup d'éléments de Furi restent encore dans l'ombre (dont certains volontairement comme le nombre de boss ou leur nature), il faut dire que son postulat de départ à de quoi intriguer et attirer les joueurs de tous horizons, pourvu qu'ils soient amateurs d'une certaine technicité manette en main. Le skill sera en effet un des éléments-clés du jeu de The Game Bakers, qui devrait théoriquement tourner à 60fps pour une réactivité maximale. On a déjà hâte de pouvoir mettre les mains dessus.