EXCLUSIF : Loki


EXCLUSIF : Loki

Thomas Veauclin a eu la gentillesse de nous remettre une version de Loki à l’issue de notre entretien ensoleillé, nous donnant ainsi une bonne occasion de juger sur pièce du premier Diablo-like de Cyanide. La hache sur l’épaule et le goût du sang dans la bouche, nous nous sommes donc aventurés dans les plaines enneigées de la Scandinavie barbare. Un voyage bucolique en terres vikings qui ne nous a pas laissé indifférents…



 Interview vidéo Thomas Veauclin (Cyanide Studio)

 

 

Un regret toutefois, puisque ladite version se limite à un peu plus de la moitié de l’acte du Nordique, soit une demi-douzaine d’heures en compagnie du plus brutal des quatre premiers rôles de Loki. Il nous faudra donc attendre le test pour découvrir en profondeur les charmes de la Grecque, de l’Egyptien et surtout de l’Aztèque, l’une des rares héroïnes de jeux vidéo capable d’anéantir des cargos de monstres dans le (presque) plus simple appareil, mais cette première visite en compagnie du malade mental de service a le mérite de l’efficacité. Personnage brut de décoffrage, improbable masse musculeuse dont le principal trait d’intelligence consiste à placer ses coups de masse au bon moment, grand sensuel toujours à la recherche du contact physique, l’armoire normande sur pattes ne fait pas dans la dentelle… et le fait plutôt bien.

 

A feu et à sang

 

Dans Loki, les hurlements d’agonie succèdent aux bruits d’os brisés, le sang coule à flot et il suffit de jeter un œil aux armes pour immédiatement attraper le tétanos. Sale et sauvage, la production de Cyanide retrouve l’esprit poisseux et violent de Diablo, et chaque affrontement devient une bonne occasion de laisser s’exprimer ses pulsions les plus primaires. On regrettera évidemment que les cadavres ne restent pas sur le champ de bataille, mais les parties sont empreintes d’une dimension épique peu fréquente. Seul contre tous – rarement l’expression aura été aussi adaptée tant les ennemis sont nombreux – vous taillez votre route dans les chairs et ce afin d’accomplir des missions qui sont autant de prétextes à l’annihilation systématique des cohortes infernales. Celle-ci ne se fait néanmoins pas sans peine. Toujours en cours d’optimisation, Loki souffre à l’heure actuelle de quelques sérieux problèmes de pathfinding, qui voient votre héros refuser de bouger alors que vous lui avez ordonné de rejoindre un certain point du décor. Un phénomène assez irritant, particulièrement dans un jeu d’action de ce type, puisque la stratégie de tout bon tueur consiste à demeurer perpétuellement en mouvement et donc à cliquer sans arrêt. Un souci technique qui devrait toutefois être réglé au terme des quelques semaines de débogage à venir, mais qui nous a empêché de pleinement profiter de l’expérience Loki,

 

La réalité du mythe

Autant le dire tout de suite, pour pleinement savourer l’aventure, il vous faudra posséder une machine solide. Mais la gourmandise du titre est justifiée par ses graphismes extrêmement travaillés. Si Titan Quest, dernier hack’n’slash de qualité paru sur PC, était visuellement réussi, Loki déborde de détails et d’effets que n’affiche pas son concurrent direct. Même dans de basses résolutions, les environnements, comme les monstres, brillent de mille feux. Les créatures ne se contentent toutefois pas d’être jolies : elles sont également hargneuses. Le bestiaire plutôt varié, avec des bestioles de tous les formats, offre un challenge intéressant dès les premières minutes de jeu. Les choses ne devraient pas s’améliorer par la suite, et les furieux en mal de sensations fortes auront droit à leur dose d’adrénaline, notamment lors des affrontements contre les boss. Chaque acte est organisé de façon linéaire (mais jamais identique, les niveaux étant légèrement reconfigurés à chaque partie), et marqué par plusieurs temps forts, dont quelques rencontres au sommet contre des créatures mythologiques aussi impressionnantes que résistantes. Pour se sortir vivant de ces duels homériques, il vous faudra non seulement vous servir de vos armes, mais également de votre tête, certains de vos ennemis ne pouvant être éliminés qu’en activant – ou en désamorçant – des mécanismes planqués dans le décor. Sans doute trop absorbés par la mise en place de ces sympathiques petits challenges et par les finitions à apporter à leur moteur, les développeurs parisiens semblent avoir oublié de soigner leur interface. Si les indicateurs in game sont classiques mais relativement efficaces, les nombreux écrans annexes sont peu lisibles et d’une utilisation parfois délicate. Votre arbre de compétences, dans lequel vous attribuez des points à certains pouvoirs spéciaux que la divinité que vous vénérez vous a octroyés, est à ce titre particulièrement rebutant. Moche et peu fonctionnel, il mériterait d’être remis en forme. Mais pour le reste, sur le fond et la forme, ce Loki beau et brutal a tous les atouts pour s’imposer comme la nouvelle référence du hack’n’slash sur PC.





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