Etats-Unis et JV : vers une régulation ?
Il y a quelques temps, le gouverneur californien Arnold Schwarzenegger avait voulu faire passer une loi dans son état pour interdire l'achat et la location de jeux matures aux mineurs. Un peu à la manière de ce qui existe déjà en Californie sur tout ce qui concerne la pornographie. L'argumentaire se reposait principalement sur des études qui montraient qu'un lien existait entre la possession de jeux violents et la capacité à avoir un comportement agressif. Cette interdiction, accompagnée d'un nouveau label d'interdiction, auraient empêché les comportements anti-sociaux des enfants et leur désinhibition face aux actes à caractère violent. Les vendeurs qui auraient outrepassé cette loi se seraient même vus attribuer une amende de 1 000 dollars.
Finalement, la loi avait été rejetée face à le levée de boucliers de l'industrie du jeu vidéo qui avait poursuivi l'état. En effet, il existe déjà le label ESRB (Entertainment Software Rating Board) qui indique aux parents le contenu des jeux. Les opposants à cette loi avaient également argué que le jeu vidéo était protégé par le premier amendement qui limite, entres, autre la liberté d'expression. Hier, cette loi a refait parler d'elle au niveau de la Cour Suprême et cette loi sera réétudiée de manière plus précise. Les juges affirment cependant ne pas se baser sur les différentes études réalisées entre les jeux vidéo et leur lien avec la violence qui, selon eux, ne sont pas assez claires et concluantes. La loi sera étudiée et discutée en automne. Alors que penser de cette loi ? D'un côté, il est vrai qu'un enfant de 7 ans qui joue à un jeu violent n'a pas forcément autant de recul qu'un adulte. D'un autre côté, cela représente une minorité de jeux et les mettre au même niveau que la pornographie semble un peu excessif et ne contribue certainement pas à rehausser l'image du média jeu. Le débat reste ouvert.