[E3] Heavenly Sword
Un Devil May Cry puissance 20, un God of War boosté aux amphétamines. Les comparaisons pour Heavenly Sword sont multiples et de circonstance. Véritable vedette de la conférence de presse de Sony, le jeu était également jouable sur le stand de l’éditeur. Premier contact avec un titre très prometteur.
Comment ne pas se souvenir de Heavenly Sword ? Grande star, le jeu développé par Ninja Theory s’est surtout fait remarquer pour avoir été le sauveur de la conférence de presse Sony qui s’est embourbée dans un discours ennuyant et des tableaux remplis de chiffres à n’en plus finir. Certes, on se rappellera des splendides trailers de Metal Gear Solid 4 et de Final Fantasy XIII mais là encore, il ne s’aggisait uniquement que de bandes annonces. Après s’être fait roulé dans la famine sur des dizaines de kilomètres l’année dernière, le journaliste de jeu vidéo ne semble plus apte à tomber dans le guet-apens posé sournoisement par le leader du marché des consoles de salon. Après avoir fait un effet bœuf lors de cette conférence, il était grand temps de prendre pour nous de prendre Heavenly Sword en mains et voir vraiment ce qu’il avait dans le bide.
Une arène fermée avec pour seuls ennemis une trentaine de soldats prêts à mourir sur le champ de bataille, avouez que pour se faire une première idée sur le jeu, cela reste limité. Toujours en gestation dans les studios du développeur comme l’attestait la note près des bornes, Heavenly Sword a tout de même réussi son pari, à savoir en mettre plein la vue pour s’assurer des retombées médiatiques dythirambiques. Aux commandes d’une charmante guerrière à la tenue vestimentaire quelque peu légère, notre belle rousse n’est pas du genre à hocher de la tête au moindre impératif demandé. Armé de deux lames bien épaisses, notre jolie bout de femme est également diplômé de l’école des arts martiaux. Si elle exécute à la perfection les saltos arrières, les coup de pieds aériens, mawashigeris et autres papillons, notre héroïne "masterise" surtout l’art de manier les armes blanches. Pour faire exploser l’écran de figures acrobatiques et de combats apocalyptiques, quatre boutons suffisent amplement. Carré, Triangle, L1 et R1, voilà les quatre touches nécessaires pour sortir des combinaisons de folie, le tout dans des chorégraphies dignes de Tigre & Dragon et Hero, le long de Zhang Yi Mou. Heavenly Sword propose à ce propos deux styles de combats distincts. Le premier se caractérise par sa vélocité, sa vitesse à enchaîner coups de pieds et coups de slashs dans un capharnaüm visuel des plus excitants. En effet, en combinant la touche L1 avec Carré ou Triangle, les deux lames se détendront pour laisser tomber une longue chaîne capable d’aller égorger un ennemi à distance, tel un Kratos en furie. Pour ceux qui préfèrent les attaques plus puissantes mais forcément moins rapides, ils peuvent se concentrer sur la combianaison R1 + Carré ou Triangle. Ainsi, il s’assure de frappes violentes et qui pulvériseront un antagoniste d’un seul coup bien placé. Pas besoin de sortir de Saint Cyr pour maîtriser le jeu au bout de quelques minutes et de réaliser des chorégraphies de malade mental à faire pleurer un Jean-Clade Van Damme. Pour varier les plaisirs, on pourra toujours ramasser les objets environnants pour les envoyer en pleine tronche des ennemis ou bien encore contrer leurs attaques et leur renvoyer l'appareil, sous forme de cassures de membres. Stimulant.
Dante must cry