E3 2010 > Assassin's Creed Brotherhood
Véritable troisième épisode de la saga ou simple add-on à l'orientation multi ? Après plusieurs mois de doutes et de confusion, Ubisoft se décide enfin à lever le voile autour de cette expérience qui se veut à la fois nouvelle, tout en continuant à suivre les traces d'Ezio mais de manière plus ambitieuse. Si le héros d' Assassin's Creed II a toujours dû combattre en solo, cette fois-ci, il va pouvoir se constituer une armée entière. Impressions.
C'est en effet la grande particularité de cet Assassin's Creed : Brotherhood qui, par la simple évocation de son titre, révèle l'orientation que souhaitent prendre les studios canadiens d'Ubisoft. Mais avant qu'Ezio puisse engager toute une pléiade d'assassins prêts à le suivre dans son aventure, il a fallu lui justifier cette envie de devenir le chef d'un clan. Alors qu'il se reposait paisiblement dans sa maison de campagne dans les bras de sa douce, Ezio est subitement rattrapé par l'intrépide Cesare Borgia qui a bien l'intention de mettre un termes à ses agissements. Pour le faire payer cher ce qu'il a fait précédemment, Cesare décide d'attaquer de plein fouet la ville fortifiée du clan Auditore et d'exécuter l'oncle d'Ezio d'une balle dans la nuque. Sévèrement touché par la mort de ce dernier, à bout de souffle et seul contre tous, il n'a plus que d'autres solutions de faire appel à d'autres experts en assassinat pour reprendre le trône d'Auditore, et par la même occasion faire comprendre à Borgia que le maître, c'est lui et pas un autre.
Viens, mon frère
C'est donc à partir de ce postulat qu'on va pouvoir rassembler tout un tas de personnes opposées au régime Borgia, et donc prêtes à supporter Ezio dans sa soif de vengeance. Si cet aspect n'a pas été dévoilé lors de la démo E3 2010, il sera néanmoins possible d'engager plusieurs types d'assassins, en fonction de leur classe, de leurs aptitudes mais aussi de leur skill. Une fois le nombre suffisant de camarades enrôlés dans la confrérie Ezio, il suffit de lancer la campagne pour les voir à l'oeuvre. Visibles pour le joueur et suffisamment discrets pour ne pas éveiller les soupçons des gardes, les nouveaux amis de notre héros peuvent intervenir lorsque Ezio le demande. En appuyant sur la seconde gâchette gauche de la manette, Ezio peut en effet demander de l'aide et les laisser se débarrasser de la vermine envahissante. Chute vertigineuse depuis le toit d'une maison, lancer de flèches fatales ou bien encore close combat, ils sont là pour épauler notre héros qui a bien besoin de soutien. Cela ne signifie en rien que notre assassin légendaire est devenu une quiche pour trancher la carotide d'un éminent cardinal ; bien au contraire ! Conscients qu'ils avaient des lacunes à corriger au niveau du système de combat, les concepteurs montréalais ont repensé certaines mécaniques qui rendent les affrontements plus fluides, plus naturels. Ainsi, l'intelligence artificielle a été revue à la hausse puisque les ennemis n'attendront désormais plus qu'un des leurs soit mort pour se décider à sortir leur épée de leur fourreau. Ils attaquent désormais de concert, quitte à prendre Ezio à revers, ce qui offre un challenge autrement plus relevé et intéressant que dans les précédents épisodes. Mais c'était sans compter sur les nouvelles techniques de combat que notre assassin a appris entre deux-trois coups de reins donnés à sa belle.
D'ailleurs, puisque l'intelligence artificielle daigne envoyer plusieurs soldats à la fois sur Ezio, celui-ci peut très bien s'en occuper en passant de l'un à l'autre avec la rapidité d'un félin, faisant parfois penser au système de combat élaboré dans Batman : Akham Asylum."
On note pour commencer l'introduction d'un pistolet accroché au poignet droit d'Ezio ; une arme qu'il peut combiner en combo avec sa lame qu'il ne quitte jamais. D'ailleurs, puisque l'intelligence artificielle daigne envoyer plusieurs soldats à la fois sur Ezio, celui-ci peut très bien s'en occuper en passant de l'un à l'autre avec la rapidité d'un félin, faisant parfois penser au système de combat élaboré dans Batman : Akham Asylum. Autre nouveauté qui ne nous a pas déplu – et pour cause, l'angle choisi était fichtrement cinématographique –, Ezio peut désormais lance des armes lourdes, comme une hache, vers les ennemis. En parlant d'ustensiles létales, Assassin's Creed : Brotherhood sera l'occasion d'intégrer pour la première fois l'arbalète, visiblement réclamée à cors et à cri par les fans de la série depuis le premier trailer du premier Assassin's Creed. L'erreur est aujourd'hui réparée. Si Assassin's Creed : Brotherhood proposera un mode solo solide, il ne faut pas non plus oublier que cet épisode se distinguera aussi par son mode multijoueur que certains qualifient déjà comme un étant un MMO light. Un peu à la manière de Red Dead Redemption, il sera possible de parcourir la map entière à la recherche d'un ou de plusieurs partenaires pour réaliser des missions ensemble. Toutefois, Ubisoft n'a pas souhaité détailler davantage cet aspect du jeu, histoire de garder quelques cartouches pour les prochains salons, et s'est focalisé sur le mode "Wanted" qui sera sans nul doute l'un des modes les plus joués online. Il s'agit ici d'honorer son contrat qui exige d'exécuter un adversaire bien précis, en prenant en compte que l'on est d'ores et déjà la cible de quelqu'un autre. Une sorte de jeu du chat et de la souris grandeur nature avec toutes les astuces de fourberie qui existent, étant donné que l'on peut créer son propre avatar de toutes pièces, le faisant ressembler au premier paysan venu. Car oui, il faut préciser que cette chasse à l'homme se déroule dans une ville peuplée d'honnête et innocents citoyens. De quoi semer encore plus le trouble...