DiRT 5 : on y a joué, nos impressions sur ce premier jeu next gen'
Dans DiRT 5, on incarne - comme toujours - un jeune rookie prêt à se faire un nom dans le milieu impitoyable de la course tout-terrain. Mais ici, il n'est pas question d'être seul contre tous puisqu’un ancien champion va nous prendre sous son aile. En effet, la star actuelle du championnat, Alex Janicek, voit en nous un futur champion, et pour en imposer, ce taulier de la discipline est doublé par Troy Baker (Sam Drake dans Uncharted, Pagan Minh dans Far Cry 4, Joel dans The Last of Us, ou encore Higgs dans Death Stranding). Bien sûr, on devra faire face à un némésis nommé Bruno Durand, un vétéran froid et calculateur à qui Nolan North (Nathan Drake dans Uncharted, Modi dans God of War, Desmond Miles dans Assassin’s Creed, ou encore toute la famille Mann dans Team Fortress 2) a prêté sa voix. En plus des deux acolytes, le Codemasters a également fait appel à James Pumphrey et Nolan Skyes, les animateurs de la chaîne YouTube Donut Media, qui seront chargés de raconter les aventures de notre personnage via un podcast fictif. Ce casting trois étoiles est totalement inédit dans l’univers des jeux de course où, généralement, le scénario est relégué au second plan. D’ailleurs, les développeurs promettent cinq chapitres, sachant que comme d’habitude, il faudra obtenir de bons résultats pour progresser dans la campagne.
MONSTER GARAGE
L'aspect gestion sera prépondérant dans DiRT 5, puisqu’il faudra solliciter des sponsors pour nous financer. Plus concrètement, on devra accumuler des points de renommée afin d’accéder à des courses de plus en plus prestigieuses, tandis que notre compte en banque servira à s'offrir des bolides de plus en plus puissants. Sur ce point, le jeu est plutôt bien pourvu avec de très nombreux modèles répartis en plusieurs catégories. Il y a des classiques des années 70, les meilleures groupe B des années 80 (Peugeot 205 T16, Ford RS200), les gloires du WRC des années 90 (Subaru Impreza, Mitsubishi Lancer Evolution, Ford Escort Cosworth), mais également des monstres venus du Dakar (VW Race Touareg), des buggys (Ariel Nomad), des trophy trucks (Baja Racer), et enfin des Midgets (pour la course sur des ovales de terre). La bonne surprise, c’est que malgré l’approche ouvertement arcade du jeu, chaque voiture dispose de son comportement spécifique, même si les différences sont forcément un peu gommées pour ne pas effrayer les novices. Ainsi, une quatre roues motrices ne se manie pas comme un buggy propulsion, tandis que le poids du véhicule joue énormément sur son inertie. On a même été surpris par les Midgets qui partent en wheeling au départ, grâce à leur empattement hyper réduit et à leur puissance démoniaque. Naturellement, les développeurs ont prévu le lot habituel d’aides au pilotage que l’on peut activer ou pas selon son niveau. De manière assez classique, on dispose de l’antipatinage, de l’ABS et du contrôle de stabilité, sans oublier la boîte de vitesse manuelle ou automatique. Très facile à prendre en main, DiRT 5 procure immédiatement de très bonnes sensations, même si les simracers aguerris qui ont poncé DiRT Rally risquent de s’ennuyer ferme face à tant de permissivité.
BAIN DE BOUE
Ici l’objectif est de ne pas se prendre la tête, ce qui se traduit par un système de dégâts hyper magnanime - l'impact reste purement cosmétique. De même, si l’I.A. n’hésite pas à jouer du pare-choc, ne vous attendez pas à la voir effectuer de vrais gestes tactiques de course. Quoi qu’il en soit, le jeu reste taillé pour le multijoueur, et on pourra donc remplacer les bots par de vrais concurrents afin de relever le challenge. Grâce à la next-gen, Codemasters annonce le retour de certaines fonctionnalités disparues dans les limbes de l’histoire, dont l'écran splitté. Oui, il sera possible de jouer à DiRT 5 à plusieurs sur la même machine, et ce, sans trop sacrifier les performances visuelles. C’est d’autant plus important que ce nouvel opus de la série DiRT dispose de graphismes particulièrement soignés. Sur notre PC, en 4K et avec toutes les options à fond (le framerate était limité toutefois, aucune optimisation n’étant encore effectuée), le rendu est vraiment agréable à regarder. En sus, le titre bénéficie d’un cycle jour/nuit et d’une météo entièrement dynamiques, ce qui veut dire que l’on peut débuter une course sous un grand soleil, avant de la finir en plein blizzard par une nuit sans lune. C’est d’ailleurs ce qui nous est arrivé sur le circuit norvégien de notre démo. Après avoir mené la course pendant un petit moment, la nuit noire et les importantes chutes de neige - qui forment un halo blanc à cause de nos phares - ont totalement bloqué notre vision, ce qui a tout de suite fait chuter nos temps au tour. De même, lors des courses de Midget, le nuage de poussière soulevé par les concurrents est si épais et dense qu’il peut, lui aussi, nuire à la visibilité, surtout lorsqu’on est en mode cockpit.
BLIND TEST
Vous l’aurez compris, la météo aura une grande influence sur nos performances, même si l'on ne ressent pas vraiment de différence en matière d’adhérence. C’est d’ailleurs bien dommage, car on aurait adoré pouvoir profiter d’un comportement différent avec un même véhicule, lorsqu’une pluie torrentielle vient par exemple transformer un tracé sur terre en un bourbier géant. C’est la même chose avec la neige ; au final, on ne sent réellement de différence qu’entre l’asphalte et la terre. Bien sûr, de nombreux types d’épreuves sont au programme, avec des courses, du contre-la-montre, ou encore des courses sprint, chacune ayant sa difficulté propre. Dans le cadre de notre version d'essai, très peu de paramètres étaient disponibles, qu’il s’agisse des graphismes ou du gameplay. Impossible de toucher à l’I.A., par exemple. De même, aucune option de création n’était disponible, même si l'on sait qu’il y aura moyen de réaliser des livrées personnalisées et d’y apposer les stickers de nos sponsors. Seule limite au système : on ne pourra pas importer d’éléments extérieurs comme dans Forza Horizon (entre autres), à cause des différents deals signés entre Codemasters et les entreprises qui ont accepté de prêter leur logo. Autre problème face au jeu de Playground Games : l’absence d’un énorme open-world pourrait s’avérer compliquée à gérer, tant les joueurs sont désormais habitués à pouvoir rouler librement.