Coven of the Chicken Foot : entre Miyazaki et Last Guardian, c'est le nouveau jeu de Bruce Straley (The Last of Us, Uncharted 4)


Coven of the Chicken Foot : entre Miyazaki et Last Guardian, c'est le nouveau jeu de Bruce Straley (The Last of Us, Uncharted 4)
Geoff Keighley l'avait teasé en amont de sa cérémonie et c'est fait, le premier jeu du studio Wildflower Interactive a été révélé entre deux remises de statuettes hier soir à Los Angeles. Son nom ? Coven of the Chicken Foot, qui veut littéralement dire "Le clan du pied de poulet". Un titre étrange pour un jeu qui se veut différent des autres. Pourtant, son créateur n'est peut-être pas la personne à laquelle on aurait pensé immédiatement pour un tel projet, puisqu'il s'agit de Bruce Straley, un ancien de chez Naughty Dog qui a beaucoup partagé avec Neil Druckmann, puisqu'il a été le game director du premier The Last of Us et de Uncharted 4. Oui, rien que ça. Depuis, il a quitté le studio, en 2017, pour justement se lancer dans sa propre aventure. Et on sent déjà poindre une envie de faire autrement, de s’éloigner des machines de guerre AAA sur lesquelles il a oeuvré depuis tant d'années. 



Dans Coven of the Chicken, pas de drame post-apo ni de fusillades nerveuses, il s'agit d'un jeu d’aventure tout doux, où le joueur va incarner Gertie, une vieille sorcière bienveillante qui, à un âge où d’autres songeraient à raccrocher le balai, décide enfin de faire ses preuves auprès de son clan. Le monde qu’elle traverse est verdoyant, apaisé, et surtout débarrassé de toute menace majeure. Mais Gertie n’est pas seule, elle est même accompagnée d’une étrange créature, et le jeu semble beaucoup miser sur cette relation à deux, faite de silences, de gestes, d’attention mutuelle. On pense forcément à ICO et The Last Guardian, deux jeux issus de l'imagination de Fumito Ueda, et à cette manière de raconter un lien sans passer par des kilomètres de dialogues. Une narration qui passe par l’environnement, par le rythme, par la sensation et les gestes avant tout.

Coven of the Chicken Foot

Et puis il y a cette idée visuelle complètement improbable, mais géniale : Gertie a des pattes de poulet à la place des jambes. C’est absurde, c’est inattendu, et ça donne immédiatement au jeu une identité très forte. On sent le folklore, le conte, quelque chose de volontairement décalé, presque enfantin, mais difficile, en voyant tout ça, de ne pas penser à Miyazaki, à Ponyo notamment quand le petit poisson entame sa transformation humaine et passe par le stade de poulet juste avant. En tout cas, avec ce nouveau projet, Bruce Straley semble surtout vouloir se faire plaisir, et nous avec. Après avoir passé des années à porter des superproductions sur ses épaules, il revient avec un jeu plus modeste, plus personnel, presque humble. Et quelque part, c’est peut-être là qu’il est le plus intéressant à suivre. Coven of the Chicken Foot n'a pas de date de sortie et pour le moment, il n'est prévu que sur PC.

Coven of the Chicken Foot

Coven of the Chicken Foot

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