Child of Eden : 1ère expérience
Incontestablement la grande star de la conférence Ubisoft à l'E3 2010, Child of Eden est le nouveau projet de Tetsuya Mizuguchi, père de Space Channel 5, Rez ou bien encore Lumines. Trois titres bien différents mais dont le point commun se résume par l'attrait pour la musique, partie inhérente du gameplay de chacun des trois. Child of Eden suit le même schéma artistique et sa présence sur Kinect (le jeu est aussi prévu pour fonctionner avec le PlayStation Move de la PlayStation 3) lors du Microsoft February Showcase 2011 nous a permis de nous familiariser avec ce jeu venu de nulle part. Les fans de Genki Rockets vont d'ailleurs être ravis et l'on vous explique pourquoi...
Rappelez-vous, à l'E3 dernier, Tetsuya Mizuguchi montait sur scène lors de la conférence Ubisoft pour nous faire une démonstration de son fameux Child of Eden, peut-être l'un des seuls jeux capables de faire chavirer le coeur des harcore gamers pour le nouvel accessoire de Microsoft qui, avouons-le, est pour le moment bâti pour séduire le public de la Wii. Ce spectacle, mené de main de maître par le créateur de Rez, est aujourd'hui appuyé par le soutien de l'éditeur français, qui semble prêt à tout pour populariser un tel projet. Si Child of Eden attire l'oeil par son aspect graphique (le jeu batifole avec les couleurs, les formes géométriques et la musique), il est d'autant plus séduisant à prendre en main ; au singulier, car une seule suffit pour dompter la matrice. Enfin presque. Présenté par deux développeurs de Q Entertainment (le studio en charge du développement) lors de cet événement californien, Child of Eden fascine par son accessibilité et sa simplicité, chose qui ne paraît pas si évident lorsqu'on est en position de spectateur. Suite spirituelle de Rez totalement assumée, Child of Eden affiche donc les mêmes mécanismes et comme tout jeu de tir qui se respecte, propose plusieurs façons d'éliminer les créatures et autres entités polygonales qui défilent à l'écran. Par défaut, le jeu commence par le tir bleu qui se déclenche seulement après locker les ennemis à l'écran. Pour ce faire, rien de plus enfantin : il suffit de passer la main sur les différentes entités à détruire et de mimer avec force un puissant tir de la main pour que des projectiles guidées atteignent chacun des points ciblés au préalable. L'autre tir, de couleur rose, a pour particularité de tirer en continu, bien utile lorsqu'il faut se débarrasser d'une certaine quantité d'ennemis à l'écran. Le cas échéant, guider de la main chaque projectile se fait avec une facilité déconcertante. Quant au changement de tir, il se fait en tapotant avec les deux mains. Simple, astucieux et forcément musical.
Child of Eden fascine par son accessibilité et sa simplicité, chose qui ne paraît pas si évident lorsqu'on est en position de spectateur. Suite spirituelle de Rez totalement assumée, Child of Eden affiche donc les mêmes mécanismes..."
Car très rapidement, on se rend compte qu'il est possible de mixer chacun de nos tirs avec la musique ambiante, carrément reprise du groupe Genki Rockets, dont l'un des créateurs n'est autre que Mizuguchi-san. Ce dernier a d'ailleurs poussé le vice encore plus loin puisque la charmante Lumi, l'égérie des clips de Genki Rockets apparaît à plusieurs reprises dans le jeu, pour parfois carrément finir en image projetée sur l'un des boss de fin de niveau. Ce trip musical s'associe donc parfaitement avec le côté très visuel et expérimental qui se dégage de ce titre atypique, réalisé sans avoir absorbé la moindre substance illicite, nous avoue James Mielke, l'un des responsables du jeu présent à l'événement. Ce dernier nous a également montré que si Child of Eden est avant tout un rail shooter, il permet également au joueur de diriger la caméra à 360 degrés, ce qui permet de gagner en liberté de mouvements et de ne pas être un simple spectateur des actions se déroulant à l'écran. Il ne sera d'ailleurs pas rare de pivoter la caméra pour poursuivre l'une de ces entités polygonales qui ont tendance à prendre la fuite une fois le combat enclenché. James Mielke nous a également précisé que cette démo, limitée, ne permettait pas de profiter de toutes les subtilités de ce shoot'em up puisque l'on pourra combiner d'autres attaques ou faire appel à des bombes pour nettoyer l'écran d'un revers de phalanges. Des phalanges qui seront d'ailleurs mises à rude épreuve, Child of Eden étant en lui-même un exercice physique auquel il va falloir se soumettre de manière parcimonieuse. A moins que d'avoir le bras tendu pendant plus d'une heure ne soit pas une vraiment une contrainte pour vous...