Captain Blood : premier contact
Que les vieux briscards du jeu vidéo rangent immédiatement leur madeleine de Proust au placard, Captain Blood n'a rien à voir avec l'antique Arche du Capitaine Blood, ni avec sa suite Commander Blood. Le jeu n'est pas français, mais russe. Il ne se déroule pas dans l'espace, mais au XVIIème siècle. Et il ne s'agit pas de dialoguer avec des extra-terrestres mais plutôt de trucider des pirates à la chaîne. Nous avons donc mis nos neurones de côté pour essayer ce beat'em all, qui s'annonce très défoulant.
Avec son délicieux univers de piraterie et sa musique par moments très inspirée de la bande originale de Pirates des Caraïbes, Captain Blood impose d'emblée une ambiance très plaisante. Mais dès les premières secondes de jeu, c'est surtout le charisme du héros qui fait forte impression. Il faut dire que notre homme, musculeux à souhait, possède une carrure hors du commun et n'hésite pas à faire usage de la force de multiples façons. Il manie aussi bien les armes blanches (dagues, épées, haches, couteaux à lancer...) que les armes à feu (pistolets, mousquets...), et toujours avec classe. Fluides et dynamiques à souhait, les animations de combat ne font pas dans la dentelle. Décapitations, démembrements et gerbes de sang répondent à l'appel, tandis que certaines prises tournent au sadisme pur. On pense notamment aux pauvres hères que le capitaine attrape par les cheveux et maintient près du sol, pour mieux leur poser le flingue sur la tête et leur exploser la boîte crânienne en tirant à bout portant plusieurs fois de suite. Naturellement, différents combos et "fatalités" sont réalisables, mais on ne peut les débloquer qu'au fil de l'aventure. Chaque ennemi abattu rapporte en effet quelques pièces d'or, qu'on peut ensuite dépenser entre deux niveaux pour enrichir la palette de coups disponibles. Libre au joueur d'éviter certains combats afin d'arriver plus rapidement à la fin de chaque niveau ou, au contraire, d'assassiner méthodiquement chacun des ennemis croisé sur la route afin de maximiser ses gains et donc, au final, sa puissance.
Jusqu'au sang !
Simple et efficace, la maniabilité ne souffre d'aucun défaut majeur. Tout juste peut-on regretter le fait de ne pouvoir contrôler l'angle de vue. Le stick droit servant à effectuer des roulades, il faut en effet se reposer sur une caméra automatique qui, par nature, ne se place pas toujours exactement où on le souhaiterait. Ce système étant repris sur celui de la référence du genre (God of War, bien sûr) on ne s'en formalisera pas outre mesure. Tout comme le titre de Sony, Captain Blood propose également quelques séquences de QTE, a priori assez anecdotiques. De manière un peu plus originale et nettement plus intéressante, l'aventure sera parsemée de batailles navales simplifiées. Sauf surprise de dernière minute, il ne s'agira pas de contrôler la trajectoire des bateaux mais surtout de manier les canons afin de couler les navires adverses. Un curseur de visée permet de trouver rapidement le bon angle de tir, ce qui s'avère crucial pour ne pas envoyer bêtement les boulets dans l'eau. Nous avons ainsi du batailler pendant plusieurs minutes lors d'une séquence très intense, où il fallait tout à la fois combattre des adversaires sur le pont, éviter les boulets des bateaux ennemis et prendre en main les canons pour couler ces malotrus. Au delà de l'aventure solo, le jeu proposera également un mode multi à quatre joueurs, fait d'arènes où apparaissent des vagues successives d'hommes à abattre. Mais surtout, il s'agit d'un des rares beat'em all prévu à la fois sur console (la Xbox 360 en l'occurence) et PC. Une très bonne nouvelle pour les pécéistes qui, eux aussi, ont le droit de se défouler en défouraillant à tout-va. Aucune date de sortie précise n'a encore été annoncée mais on nous promet que le Captain Blood arrivera à bon port avant la fin de l'année.