Le directeur créatif d'Assassin's Creed 3 trouve la presse pro-japonaise

Directeur de la Création sur la licence d'Ubisoft depuis le départ de Patrice Désilets, Alex Hutchinson était un homme plutôt sympathique dans ses diverses sorties, jusqu'à ce que CVG nous l'énerve dans une interview concernant Assassin's Creed 3, donnée dans le cadre de la gamescom 2012. En réponse à une question concernant la politique de Nintendo de proposer tous les ans une nouvelle version de la même franchise sans que personne ne s'en émeuve, ce dernier a expliqué que cette situation découlait d'un certain racisme : "Vous voulez ma vraie réponse ? Je pense qu'il y a un racisme subtil dans le milieu, notamment du côté des journalistes qui excusent trop facilement ce que font les développeurs japonais. Je trouve que c'est condescendant de fonctionner comme cela." Devant la surprise du journaliste de CVG qui lui demande s'il ses propos sont sérieux, il s'empresse de taper sur les studios japonais, laissant un peu de côté les journalistes : "Ouais. Rendez-vous compte du nombre de jeux japonais qui sortent avec des histoires qui sont littéralement du charabia. C'est impossible d'écrire ça sérieusement et que derrière les journalistes disent "Ah ! C'est génial" " Et comme Hutchinson semble maîtriser le système de la condescendance, il regrette justement que dire que "Oh, ces histoires japonaises, ils ne s'en occupent pas sérieusement" puisse y être associé. Parce que finalement, ça devrait couler de source.

Cela s'appelle communément "faire une Christian Bale". Car entre l'accusation de l'existence d'une sorte de passe-droit pour les jeux japonais dans la presse spécialisée et la dénonciation du niveau de faiblesse de l'écriture de ces mêmes jeux, Hutchinson s'embrouiile totalement dans son argumentaire et met en relation des éléments qui n'ont rien à voir ensemble. Regretter certaines facilités ou un manque de finalisation de scripts issus de certains titres japonais est une vision des choses qui peut se défendre, avec des arguments et des exemples - ici absents -, mais généraliser à toute une production est simplement une vision très périphérique et un défaut de culture dans le milieu, auquel, étonnamment, il appartient. Même chose pour ce qui est des journalistes. Surtout dans une période qui est loin, très loin, d'être favorable pour les titres issus des studios japonais. Mais pour le savoir, encore faut-il se renseigner.