Anarchy Reigns : nos impressions
Développé sous l'égide d'Atsushi Inaba, Anarchy Reigns s'est vu immédiatement mis en avant comme un jeu d'action multijoueur en ligne, premier essai dans le genre pour le studio PlatinumGames. Un choix à priori surprenant pour le jeune studio, habitué aux titres pensés pour le solo que sont Madworld, Bayonetta ou encore Vanquish. La présence d'un Story Mode lors de la présentation officielle – qui s'est déroulée mercredi dernier à Londres – a ainsi modifié un tantinet la donne puisque le titre de SEGA laisse l'aspect uniquement arène multi de côté pour devenir un jeu qui possède un véritable pan multijoueur. Et ce même si Inaba est resté très évasif sur le contenu de ce mode histoire. Tout juste sait-on que l’action se déroulera dans les restes de la ville d’Altanbra et que le joueur prendra le contrôle de Jack au sein de diverses missions. C'est donc la partie multijoueur qui a été au centre de ce premier regard et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce titre mêle action pure et éléments de jeux de baston, pour un mélange proche d'un Power Stone musclé dans la forme et d'une sorte de FPS au corps-à-corps dans l'esprit. En effet, le mode "Battle Royal" (l’équivalent du Deathmatch) met en scène jusqu'à 8 joueurs qui vont devoir utiliser habilement à la fois leurs techniques de combat, des éléments de l'environnement et divers items bonus. Ces derniers confèrent au joueur soit des avantages de statut (comme un bouclier ou un regain de santé), soit des actions spéciales comme le Duel to the Death. Ce dernier permet d'acquérir un avantage certain sur un adversaire de préférence faible. En effet, si le joueur déclenche cet item en frappant un autre guerrier de son choix, les deux sont projetés dans une minuscule arène fermée où ils peuvent régler leurs comptes sans les autres participants. Un bon moyen de rattraper son retard en profitant déloyalement d'un combattant affaibli, si tant est que le joueur ayant déclenché cet événement remporte la bataille. Une idée amusante qui peut facilement modifier la physionomie d'un combat, à l'image des ATE.
Love and ATE
Acronyme de Action Trigger Event, l'ATE est une sorte d'événement cataclysmique qui se déroule durant une partie et oblige l'ensemble des joueurs à tenter d'échapper à de gros dégâts potentiels. Que ce soit un immense raz-de-marée, un bombardement ou encore l'arrivée d'un trou noir parmi les 80 possibilités présentes, ces moments de panique se révèlent totalement démesurés et obligent à repenser soudainement son approche du terrain et du combat. D'autant plus que des ennemis, autres que les participants, surgissent sur l'aire de jeu et s'attaquent à tous sans exception. Une idée très intéressante qui casse une routine qui pourrait se mettre rapidement en place, notamment à cause du côté bourrin qui est ressorti des affrontements lors de cette présentation. Il est difficile de juger des différents combos disponibles, mais les attaques se répétaient très régulièrement sans vraiment d'évolution dans les enchaînements. L'autre point encore trouble concernant ces ATE reste le côté confus qui se dégageait de ces instants d'apocalypse. Une impression qui se fera peut-être moins sentir manette en mains. Aux commandes de Jack, Zero, Big Bull, Sasha, accompagnés d'au moins deux petits nouveaux se nommant Mathilda et Black Baron que les amateurs de MADWORLD connaissent bien, vous ne serez pas uniquement limité à la compétition et pourrez vous adonner à la coopération via le mode "Survival". Comme son nom l'indique, celui-ci vous oppose à différentes vagues de monstres, à l'image du mode Horde de Gears of War 2. Une bonne occasion de profiter des interactions qu'offre le jeu à l'image des éléments destructibles et des nombreux objets pouvant être lancés sur vos adversaires.
...l'ATE est une sorte d'événement cataclysmique qui se déroule durant une partie et oblige l'ensemble des joueurs à tenter d'échapper à de gros dégâts potentiels. [...] Ces moments de panique se révèlent totalement démesurés et obligent à repenser soudainement son approche du terrain et du combat."
Plus intéressantes, les différentes zones bénéficient de plusieurs niveaux qui vous donnent la possibilité de vous jeter de plusieurs étages sur votre proie. Un côté spectaculaire qui revient donc bien aux concepts chers à PlatinumGames dans une fidélité qui peut également jouer des tours au studio. En effet, en empruntant ses idées du côté de Madworld et de Bayonetta, mais aussi en piochant un peu aléatoirement dans des personnages existants pour aboutir à un chara-design pas forcément très inspiré, Anarchy Reigns paraît quelque peu paresseux sur la forme. En revanche, le concept de FPS multi "rapproché" peut se révéler vraiment addictif s'il fonctionne bien, surtout si le studio japonais utilise ses connaissances en système de jeu, déjà à l'œuvre dans Bayonetta ou Vanquish. Les grands combos à 90 coups agrémentés de prises improbables et l'intérêt de s'adapter, de connaître les forces et les faiblesses de son adversaire, même au sein d'une action frénétique, laissent percevoir un gameplay peut-être plus fouillé que ce qui était exposé. Reste à connaître le système de leveling encore très opaque et dans la même idée, le degré d'évolution des divers personnages. Qu'en sera-t-il également des autres modes de jeu ? Des questions pour le moment sans réponses, nous obligeant d’attendre jusqu’ à la prochaine présentation hands-on pour se faire un véritable avis. Il faudra attendre quelque temps pour déclarer le règne de l'anarchie.