Aliens vs. Predator

Le grand absent de cette session fut le mode coopératif baptisé ici "Survivor". Proche du mode "Horde" de Gears of Wars 2, ou encore du mode "Baptême du feu" de Halo 3 : ODST, il devrait placer quatre joueurs face à des vagues sans cesse renouvelées d'ennemis. En attendant de pouvoir vérifier cela par nous-mêmes, nous avons pu profiter des modes "Deathmatch", "Infestation" et "Predator Hunt". Forcément classique sur le fond, le premier se démarque tout de même par le libre choix de la race que l'on désire incarner. Et autant le dire d'emblée : en tant que simple être humain, le Marine peine ! Limité à un arsenal classique (pistolet, fusil, grenades, lampe torche...), le pauvre homme constitue une proie facile, toujours sur la défensive. Son seul atout ? Un radar qui le tient informé de la position des ennemis. Indispensable pour survivre plus d'une minute, ce gadget high-tech fait tout de même pâle figure face aux capacités surnaturelles des bestioles de l'espace. A commencer par celles du Predator, qui cumule les atouts. Sa vision thermique lui permet de distinguer facilement n'importe quel être humain (les aliens sont moins facilement repérables mais ils restent tout de même visibles) tandis que l'option camouflage, qui rend translucide la silhouette du chasseur extra-terrestre,  facilite grandement les approches furtives. Sachant qu'il suffit d'aborder un ennemi par derrière et d'appuyer sur un bouton pour réaliser une attaque discrète imparable, le Predator est un ennemi franchement redoutable. Après tout, ce n'est pas pour rien que les développeurs nous l'ont présenté comme un "Sam Fisher sous stéroïdes". Pourtant, c'est encore avec l'Alien que nous avons obtenu les meilleurs scores. Sa propension à grimper sur les murs et sa vitesse de déplacement très élevée font véritablement fureur. Avec lui, le gameplay devient extrêmement nerveux et rapide. La meilleure tactique consiste à se déplacer en permanence, si possible en sprintant, à fondre sur la première proie que l'on croise, et à se retirer immédiatement si jamais elle ne succombe pas d'emblée et se met à riposter. Ainsi, on collectionne les succès sans prendre de véritables risques.

Le jeu doit encore subir quelques réglages en ce qui concerne l'équilibre des races, et il est possible que la donne change quelque peu dans les semaines à venir. Dans tous les cas, le Marine semble tout de même bien parti pour rester bon dernier du classement..."

Le jeu doit encore subir quelques réglages en ce qui concerne l'équilibre des races, et il est possible que la donne change quelque peu dans les semaines à venir. Dans tous les cas, le Marine semble tout de même bien parti pour rester bon dernier du classement, et risque donc de devenir la classe la plus boudée par les joueurs. D'où l'intérêt des modes "Infestation" et "Predator Hunt", qui placent initialement tous les joueur dans la peau de simples soldats ! En "Infestation", l'un d'entre eux est choisi aléatoirement au bout de 30 secondes pour incarner un Alien. Il doit alors frapper l'un de ses ex-camarades, afin de le contaminer et de lui faire rejoindre le rang des Aliens. Dans ces conditions, les Marines ont tout intérêt à rester groupés et à faire bloc jusqu'à ce que le dernier d'entre eux succombe. Le mode "Predator Hunt" commence de la même manière (l'un des marines est choisi au hasard pour incarner le Predator) mais se montre encore plus subtil par la suite. L'heureux élu a 60 secondes pour abattre un soldat, sans quoi il redevient humain et un autre Marine est alors choisi aléatoirement pour tenir le rôle du chasseur. Chasseur qui, lui-même, est en permanence chassé, car l'autre manière d'accéder au statut envié de bête invisible consiste tout simplement à abattre l'actuel Predator. Le gagnant de la partie étant celui qui a réussi à rester le plus longtemps dans la peau du prédateur, personne n'a intérêt à camper et ce mode s'annonce donc comme le plus dynamique. Au final, ce premier essai de Aliens vs. Predator s'est montré plutôt concluant, même si l'aspect graphique nous a semblé clairement en retrait par rapport à la concurrence. Le mode solo devrait toutefois bénéficier de niveaux plus travaillés et de textures plus détaillées. De plus, le jeu n'a pas encore dévoilé tous ses atouts puisque les développeurs ont évoqué une map dont l'architecture changera en permanence. Les Aliens risquent bien de perdre de leur superbe et de se retrouver régulièrement écrabouillés entre deux parois coulissantes. En attendant de profiter du spectacle, ou de subir ce châtiment, appréciez-donc ces quelques images inédites du jeu, dont la sortie est toujours prévue pour février prochain.