Activision et Infinity Ward : la fin ?

Aujourd'hui a sans doute eu lieu le dernier acte de la triste comédie opposant Vince Zampella et Jason West à Activision. Après deux bons mois de procès, contre-procès, trahisons, etc., l'affaire entre les anciens responsables d'Infinity Ward et leurs dirigeants semble prendre fin. Pour recentrer les évènements, Zampella et West avaient porté plainte contre Activision pour des droits non payés sur Call of Duty : Modern Warfare 2 et en profitaient pour demander la paternité de la licence Modern Warfare. Afin de valider la rupture de contrats des deux employés, Activision cherchait de son côté à trouver des preuves concernant des possibles entrevues masquées de ces derniers avec Electonic Arts. Un "plan" qui trouverait sa finalité dans le transfert d'une partie des créatifs d'Infinity Ward vers un autre studio. Un constat qui tendait à se vérifier avec le départ récent de certains développeurs clé. En réponse, Activision a accusé les deux collègues d'avoir eux-mêmes bloqués le versement des bénéfices à Infinity Ward afin de forcer les équipes à quitter la société. De leur côté,  l'avocat de Zampella et West a renvoyé la balle en déclarant que le simple fait de tenir ces allégations était une pirouette d'Activision pour justifier justement le non-versement des royalties. Bref, une théorie du complot partagée.

Mais aujourd'hui, Zampella et West viennent de créer un nouveau Studio du nom de Respawn Entertainement, sous la houlette de... Electronic Arts. S'occupant de la distibution des titres et du financement de la nouvelle société, la firme américaine s'est déclarée "honorée d'être leur (Zampella et West) partenaire et de leur donner le support dont ils ont besoin pour embaucher une nouvelle équipe et revenir à la création de jeux incroyables". Un rebondissement qui donne tout de même un bon crédit aux plaintes d'Activision. Zampella et West ont dans la foulée expliqué que "maintenant que l'équipe possède le contrôle des jeux et des marques, nous pouvons assurer aux fans qu'ils auront le traitement qu'ils méritent". Cela ne met en revanche pas un terme aux différentes plaintes, mais permet à Respawn d'attendre assez sereinement le résultat du procès. Car s'ils parviennent à récupérer la licence Modern Warfare, ils pourront se frotter les mains et observer le grand sourire d'un Electronic Arts qui n'est pas rancunier. Reste à voir si la collaboration durera jusqu'à l'arrivée d'un nouveau larron désireux d'avoir une partie du gâteau. Il n'y a pas que les ventes qui ont évolués dans le jeu vidéo, les mentalités aussi.