Yakuza 4 : nos impressions
Chaque épisode de la saga Yakuza est un peu comme un voyage au Japon, une bouffée d'air frais qui nous permet de découvrir une histoire et une ambiance qui laissent une empreinte indélébile dans l'esprit des joueurs. Malheureusement, il aura toujours fallu attendre un an (voir deux ans pour le deuxième épisode) avant que chaque volet ne quitte l'archipel nippon pour débarquer sous nos latitudes. Bien évidemment, Yakuza 4, sorti au Japon en mars dernier, ne déroge pas à la règle et arrivera pour le coup au premier trimestre 2011. Aussi, SEGA a décidé de nous inviter à voir le jeu d'un peu plus près du côté de Londres lors de son événement privé post-TGS. Après avoir joué à quelques phases de combats et discuté avec le producteur du titre, on peut enfin vous en dire davantage sur ce titre très attendu.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, sachez que Masayochi Kikuchi, le producteur jeu mais aussi de Jet Set Radio et de Panzer Dragoon, nous a confirmé en nous fixant dans le blanc des yeux que la totalité du contenu de la version japonaise sera présente dans l'itération occidentale. Une bonne nouvelle donc pour tous ceux qui avaient dû se passer d'une vingtaine de sous-missions, de quelques mini-jeux mais aussi et surtout des sympathiques bars à hôtesses dans Yakuza 3. Joie donc ! SEGA prétend en effet avoir écouté les gamers occidentaux et appris de ses précédentes erreurs, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Malheureusement, il faudra toujours se contenter d'une version essentiellement traduite dans la langue des Beatles. Interrogé sur le sujet, Kikuchi évoque des raisons budgétaires qui empêchent une traduction dans toutes les langues européennes. La série étant déjà bien pérenne au Japon et ne cartonnant pas vraiment dans les charts européens, il ne sert donc à rien de se lancer dans une grande localisation pour au final ne vendre qu'une dizaine de milliers d'exemplaires. On peut donc comprendre...
4 yakuzas pour le prix d'un
Première surprise concernant Yakuza 4 : l'histoire suit désormais trois autres personnages en plus de Kazuma Kiryu qui reste toutefois le héros principal, un rôle qu'il endosse depuis Yakuza premier du nom. Il nous a donc été possible de prendre le contrôle de chacun de ces yakuzas mais seulement lors des phases d'affrontements. Autant le dire d'emblée, ce n'est pas du côté des combats qu'il semble y avoir le plus de bouleversements. A l'instar des anciens volets, on arrive dans une zone, une dizaine d'ennemis nous entourent, les coups pleuvent, le nettoyage est terminé et on passe à une autre section. Cela paraît répétitif et peu original mais grâce à une mise en scène cinématographique et dynamique, on ferme les yeux comme on avait pu le faire avec Yakuza 3. Les habitués ne seront donc pas dépaysés avec ces coups d'une brutalité rare qui ira jusqu'à décrocher la mâchoire de nos adversaires, et ce au sens figuré comme propre. En marge de cela, Il reste toujours la possibilité d'utiliser l'environnement (mur, sol, comptoir) lors de mouvements spéciaux très classes qu'on peut déclencher une fois une jauge allouée remplie. Enfin, rappelons que l'usage d'armes diverses (katana, fusil à pompe) est toujours possible et que quelques QTE, un peu lourdingues d'ailleurs, sont encore de la partie. Concrètement, on a donc pu contrôler Kazuma dans un centre commercial plein de méchants messieurs où l'usage des objets alentours (mannequin, sac à main, carton) donnait aux affrontements un petit côté trip Dead Rising. On a ensuite mis le grappin sur Shun Akyama, un prêteur sur gage sans domicile qui distribuait des pains sur le toit d'un bâtiment, et sur Taiga Saejima, un condamné à mort qui devait tout faire pour s'évader de la prison dans laquelle il est enfermé depuis un certain temps. Enfin, on a terminé notre sessions de hands-on par le personnage de Masayoshi Tanimura, un ancien flic qui se retrouve mêlé à une sombre histoire de complots et que l'on a pu diriger sur le quai d'un port et toujours dans des affrontements d'une violence rare. S'il y a peu de changements dans le déroulement des bagarres, on note tout de même une différence dans le style de chaque protagoniste. Une bonne idée qui est malheureusement un peu entachée par des animations souvent rigides et archaïques, notamment lors des déplacements, et un moteur graphique qui n'a pas évolué d'un iota depuis Yakuza 3. Dommage. En ce qui concerne le reste du jeu, qui ne nous a pas été montré on le précise, Kikuchi nous a promis une narration mieux maîtrisée et plus passionnante que celle de Yakuza 3 et de nouvelles zones où se balader dans le quartier de Kamurochô.