WWE 2K18 : on y a joué sur PS4 Pro, enfin la bonne année pour les amateurs de catch ?
Après une itération 2017 sympathique, mais pas encore à la hauteur des espérances des fans de catch, 2K Games retente une nouvelle fois sa chance avec WWE 2K18. Afin de découvrir le jeu, manette en mains, nous nous sommes rendus à New York quelques jours avant le Summerslam. Si l'arrivée de nombreuses superstars, telles que Seth Rollins, Alexa Bliss ou encore Dean Ambrose, ont mis le feu à la présentation, c’est bien le jeu des développeurs de Yuke's Media Creation et Visual Concepts qui a retenu toute notre attention. L’occasion de noter de nombreuses améliorations sur PS4 Pro, qui devraient enrichir encore un peu plus l’expérience des joueurs. Malgré une démo assez légère en contenu, cette dernière laisse entrevoir de belles choses pour la série, qui gagne en réalisme et s’approche petit à petit du niveau de spectacle offert par la WWE.
Après une courte introduction de la part de Mark Little, producteur exécutif de WWE 2K18, nous avons pu mettre la main sur une première version du jeu malgré l’ambiance de feu qui régnait dans la salle, alors que les journalistes attendaient avec impatience l’arrivée de Seth Rollins et ses adversaires du week-end. Si la démo s’est révélée assez courte, seulement trois types des combats et dix superstars, elle aura surtout permis de mettre en avant les évolutions graphiques du titre tout en introduisant quelques nouveautés de gameplay plus que bienvenues. Malheureusement, WWE 2K18 conserve le même moteur de jeu que les précédents épisodes de la licence et il ne faudra pas s’attendre à une révolution graphique. En revanche, il faut saluer le travail des développeurs qui, malgré des moyens limités, parviennent à peaufiner leur licence inlassablement.
LET THE SHOW BEGINS !
A commencer par les superstars de la WWE qui bénéficient d’un soin tout particulier. Les textures de peau semblent nettement plus réalistes qu’auparavan et le reflet de la lumière sur la sueur des combattants sublime le tout. La modélisation des visages franchit également un gap et c’est avec plaisir que l’on observe la multitude de détails sur les visages de AJ Styles, Bobby Roode ou encore John Cena. Le corps des combattants est lui aussi plus réactif et l’on peut même observer quelques plis sur les abdos des catcheurs. Dans l’ensemble, ces derniers font beaucoup “vivants” qu’auparavant grâce à des mimiques faciales plus réalistes, mais aussi des entrées bien plus travaillées que dans l’opus 2017.
Conscient qu’une entrée sur le ring est tout aussi importante que les capacités techniques des athlètes, 2K a mis le paquet lors de la présentation de chaque catcheur. La mise en scène se veut plus fidèle, à ce que l’on peut voir à la télé, et l’ambiance générée par certaines entrées se fait beaucoup plus ressentir. Un sentiment renforcé par la présence d’un public moins générique que dans les précédents épisodes. Les modèles sont plus variés, tout comme les vêtements, ce qui rend la salle nettement plus vivante. De nombreuses animations ont été rajoutées et le côté robotique des supporters s’estompe quelque peu. Bien sûr, on est encore loin du public des NBA 2K, mais cela reste tout de même une très belle amélioration.
GIVE ME A HELL YEAH !
Néanmoins, tout n’est pas encore parfait, à l’image des problèmes capillaires de certains catcheurs. En effet, les cheveux longs restent toujours un véritable casse-tête pour les équipes de 2K et le résultat est loin d’être à l’avantage des superstars. Un petit défaut qui en fera sourire certains alors que les plus tatillons risquent de râler. Mis à part ce petit souci, le jeu affiche des graphismes agréables à l’œil et les plus fins observateurs pourront noter de nombreuses améliorations à l’image des cordes du ring plus réalistes. Il faudra tout de même attendre l’arrivée du jeu final pour vraiment juger de la qualité graphique du titre. En effet, lors de notre session de jeu, nous n’avons pu nous essayer qu’à la version PS4 Pro. Si la différence entre les deux versions ne devrait pas être énorme, il faudra sans doute faire quelques concessions sur une PS4 standard. De même, le mode Elimination Chamber a souffert de multiples ralentissements qui nuisent à l’expérience, mais d’ici la sorte, ce problème devrait être corrigé.
Du côté du gameplay, WWE 2K18 ne casse pas les codes et reste très proche de ce que l’on a pu voir dans le précédent épisode. Néanmoins, le jeu a subi tout un tas de petites modifications qui rendent les parties beaucoup plus agréables. A commencer par le timing des contres, qui s’avère beaucoup plus facile à saisir. Les coups portés par les adversaires sont plus lisibles et permettent d’anticiper le timing du contre plus aisément. Un bon point pour les joueurs occasionnels qui veulent passer un bon moment sans devoir poncer le jeu pendant de longues heures. De même, les parties entre amis prennent une autre dimension et n’importe quel néophyte devrait pouvoir s’en sortir après quelques minutes de prise en main.
CATCH ME IF YOU CAN
Lors des traînées ou des portés, il est maintenant possible de se dégager de la prise en appuyant rapidement sur Rond. En étant assez rapide, cela permet d’éviter de subir des gros dégâts tout en ayant entamé une partie de l’endurance de l’adversaire. Cela empêche également les prises à rallonge où l’on reste totalement passif. Une nouveauté qui arrive à point nommé alors que les joueurs peuvent dorénavant porter leur adversaire pour le manipuler à leur guise. Ainsi, vous pouvez lui mettre la tête à l’envers puis le faire passer derrière votre coup pour enfin le prendre sous le bras, le tout en un seul combo.
Pour y parvenir, la méthode est assez simple puisqu’il vous suffit d’appuyer sur R1 et d’utiliser le joystick Droit pour commencer le porté. Une fois l’adversaire soulevé, vous pouvez modifier sa position en inclinant le joystick à gauche et à droite, mais aussi de bas en haut. Et lorsque vous avez trouvé la bonne position, vous pouvez déclencher des attaques contextuelles en appuyant sur la touche Carré, ce qui permet par exemple d’envoyer le catcheur ennemi sur les poteaux à l'extérieur du ring. Attention, la technique consomme de l’énergie et elle sera très difficile à placer si votre combattant est en manque d’endurance. De même, un poids léger ne pourra pas porter un poids lourd, à l’instar de TJP qui était incapable de réaliser un porté sur Bobby Roode à cause de son poids.
TOUJOURS CE MÊME MOTEUR 3D, MAIS...
Outre ces améliorations sur le gameplay général du titre, les développeurs ont également retravaillé le mode Rumble. Afin de rendre le mode de jeu moins long, les catcheurs fatigués passent plus aisément au-dessus de la troisième corde. Lorsqu’un combattant se prend trop de dégâts, il roule au sol pour se rapprocher de l’extérieur du ring ce qui les expose à une élimination certaine. Le mode devient alors plus fluide dans son déroulement et l’on évite de passer des heures et des heures sur un match. En revanche, si le personnage qui se fait sortir du ring est encore en bonne condition physique, un nouveau mini-jeu se déclenche pour éviter de passer au dessus de la troisième corde. Ici, il faut rapidement appuyer sur les boutons Croix/Carré/Rond/Triangle alors qu’ils s’affichent aléatoirement sur l’écran. Assez simple, cette séquence parvient tout de même à retransmettre le stress de la situation et il faut être assez réactif pour ne pas se faire avoir.
Malgré un moteur vieillissant qui affiche de nombreuses lacunes, les développeurs de Yuke’s Media Creation et Visual Concepts ont mis le paquet pour offrir aux joueurs une expérience toujours plus fidèle aux shows de la WWE. Les catcheurs bénéficient d’une modélisation plus fidèle et de nombreux détails visuels, tels que les reflets, contribuent au réalisme de ces derniers. Le public s’offre lui aussi relooking complet avec de nombreux modèles et des mouvements beaucoup plus humains. La salle se laisse alors gagner par l’ambiance de la foule et les entrées des catcheurs sont enfin à la hauteur de nos espérances. Les effets de lumière se multiplient et c’est avec plaisir que l’on observe à chaque fois l’arrivée des combattants. Le gameplay gagne également en fluidité et les parties à rallonge se font plus rares. Si les habitués de la série ne seront pas dépaysés, l’arrivé des portés devrait offrir plus de possibilités lors des matchs. Néanmoins, il faudra tout de même attendre d’en voir plus pour vraiment juger de la qualité finale du titre. Jouable, uniquement, sur PS4 Pro lors de notre session de jeu, WWE 2K18 pourrait devoir faire quelques concessions sur PS4 standard. De même, le contenu de la démo était assez léger et le mystère reste encore entier autour des différents modes de jeux (MaCarrière, Univers, etc.).