The Finals : on a joué au FPS ultra speed des anciens de DICE, c'est littéralement le feu !
Annoncé dans le tumulte de la gamescom 2022, The Finals est un jeu qui a rapidement suscité de l’intérêt. Il faut dire que pour attirer l’attention, les développeurs ont opté pour des trailers au montage explosif, pour ne pas dire épileptique. De l’action, des gunfights, des explosions, de la couleur, des sauts vertigineux, mais aussi de la destruction massive d’environnements, bref, tous les ingrédients pour ne pas passer inaperçu dans le raz-de-marée que constitue le genre FPS. Ajoutez à cela une plastique assez ravageuse et on comprend mieux l’engouement autour de ce shooter compétitif développé par des anciens de chez DICE, les créateurs notamment de la série Battlefield. On a pu y jouer pendant près de 3h et voici nos fraîches impressions.
Quand on a plusieurs dizaines d’années d’expérience dans le métier, on peut débarquer avec un premier jeu plein d’ambitions. C’est peu ou prou ce qui s’est passé avec The Finals, le premier titre du studio Embark fondé en 2018 par des vétérans de l’industrie, ayant travaillé pour DICE sur de multiples projets, Battlefield en chef de file. D’ailleurs, The Finals partage avec ce dernier quelques similitudes, comme le bon goût pour les jolis graphismes. Il faut dire que le premier contact avec le shooter compétitif est séduisant. Le jeu est beau, il a même beaucoup de gueule, et surtout, il offre de jolis panoramas qui nous ont amené à faire un peu d’exploration pour profiter des deux maps qui étaient proposées lors de notre démo hands-on, à savoir Séoul et Monaco. La capitale de la Corée du Sud ses gigantesques gratte-ciels nous ont pas mal rappelé la direction artistique d’un certain Mirror’s Edge, (encore un jeu issu des laboratoires de DICE), avec ses décors lumineux et très épurés. Mais en réalité, ce qui étonne par-dessus tout en jouant à The Finals, c’est cette faculté à tout faire exploser.
Quasiment tous les environnements sont destructibles, de la simple porte jusqu’à des bâtiments entiers, en passant par les murs, la toiture et même le sol, il est possible de semer le chaos sur la carte en l’espace de quelques minutes. Ce n’est évidemment pas nouveau de pouvoir toute faire péter dans un jeu vidéo (les environnements destructibles remontant déjà au premier Red Faction sur PS2 en 2001), mais là où The Finals va beaucoup plus loin, c’est qu’en faisant écrouler ces morceaux entiers d’immeubles, le level design change alors en temps réel. Cela permet ainsi de créer des zones de combat, mais aussi de couvertures nouvelles, ou pire des culs-de-sac qui peuvent devenir dangereux quand on se fait courser. Autant vous dire qu’une partie n’est évidemment jamais la même, compte-tenu de ces décors qui réagissent différemment aux assauts qui sont menés par les équipes et selon la classe de personnages qu’on a choisie. Alors il est vrai que la gestion des débris manque un brin de naturel, et ces pans de murs cimentés donnent souvent le sentiment de tomber comme de vulgaires châteaux de cartes. Mais dans le feu de l’action, on n’y prête vraiment plus attention…
BOOM SHAKALAKA !
Lors des premiers trailers de The Finals, nombreux sont ceux qui ont taxé le titre d’être un mélange entre Battlefield et Overwatch, mais contrairement aux apparences, le titre d’Embark Studio ne tombe pas dans le piège du héros à incarner selon son look, son style et ses compétences. Non, dans The Finals, les personnages sont répartis selon trois catégories : Light Build, Medium Build et Heavy Build. Non seulement la corpulence du personnage change selon la classe choisie, mais le choix des armes diffèrent également. Les personnages dits légers ont la faculté d’être ultra agile, avec une capacité de déplacement accrue et un arsenal qui permet de jouer plus fourbe avec des armes silencieuses, la possibilité de balancer des fumigènes et même se rendre invisible par moments. En revanche, il va falloir compenser avec une résistance plus faible et peu de jauge de vie. A l’inverse, les joueurs qui opteront pour les persos tanks encaisseront bien mieux les tirs ennemis, sachant que leurs armes favorisent la défense avec la possibilité de créer des dômes protecteurs, ou bien encore de déployer un bouclier. C’est aussi en choisissant les Heavy Build qu’il sera plus simple de tout faire sauter autour de soi, par le biais d’armes de destruction massive. Reste alors les Middle Build, plus polyvalents et disposant de spécificités comme cette arme de soin capable de régénérer la santé de ses coéquipiers à distance. On ne sait pas si les développeurs procèderont à un rééquilibrage après la bêta, mais clairement il est possible d’envoyer un soldat au front pendant qu’il se fait soigner à distance, ce qui lui confère une sorte d’invincibilité le temps de quelques minutes.
Là où The Finals parvient à se démarquer de la concurrence, c’est en jouant sur les espaces, et notamment la verticalité. Le titre d’Embark Studio pousse le joueur à se déplacer et même prendre de la hauteur. Aussi parce que le jeu favorise la destruction massive et qu’il est toujours plus jouissif de voir un immeuble s’écrouler avec une vue imprenable sur le chantier. Tout est fait pour qu’on vise toujours plus haut, avec la présence de tyroliennes, de plateformes en mouvements ou bien encore de propulseurs aériens qui favorisent constamment le déplacement. The Finals est de toutes les façons un fast-FPS et il n’y a clairement pas la place pour les campeurs qui peuvent être délogés en un rien de temps, les zones de couvertures pouvant être détruites d’un simple explosif ou lance-roquettes. Le jeu n’est d’ailleurs pas avare en gadget, accessoires et éléments du décor qu’il est possible d’envoyer sur l’adversaire via le gant de télékinésie. Car oui, The Finals joue aussi avec la lévitation et il est même possible de prendre certains objets pour se protéger le temps de quelques secondes. D’autres astuces permettent d’ailleurs de créer des champs protecteurs, comme le fusil à mousse solidifiante qui peut aussi servir de couverture en plein champ de bataille.
Là où The Finals parvient à se démarquer de la concurrence, c’est en jouant sur les espaces, et notamment la verticalité. Le titre d’Embark Studio pousse le joueur à se déplacer et même prendre de la hauteur.
The Finals est un jeu qui est en mouvement constant, obligeant les joueurs ne jamais rester inerte, de par son gameplay, son level design, son système de destruction, mais aussi par les événements imposés par la map. Sur celle de Séoul, des pluies de météorites s’abattent sur les joueurs afin de créer le chaos et provoquer le changement. Il y a aussi la gravité zéro qui bouscule les habitudes et pousse là aussi à se comporter différemment. Tout va vite, trop parfois et cette approche ultra speed rebutera sans doute pas mal de joueurs qui ne pourront pas suivre tout ce qui se passe à l’écran. Néanmoins, cette proposition diffère des FPS classiques et standards et l’originalité passe aussi par ces changements drastiques. En tout cas, une chose est sûre, le fun est au rendez-vous.
Porté par des anciens de chez DICE, studio à qui l’on doit la saga des Battlefield, The Finals est un jeu qui a de clairement l’ambition, et surtout une vision bien précise du FPS compétitif. Ici, tout va très vite, trop sans doute pour certains qui ne supporteront peut-être l’aspect épileptique de certains affrontements, mais si on adhère au concept ultra dynamique, alors le fun est au rendez-vous. Pensé pour être avant tout un jeu d’équipe (des teams de 3 joueurs s’affrontent), The Finals est aussi un jeu qui favorise le jeu l’offensif. Tout est fait pour qu’on ne puisse jamais rester inerte, avec un level design qui va changer en temps réel grâce à une technologie de destruction assez poussée qui permet de changer le terrain de jeu. Il est possible en effet de tout faire sauter, du sol au plafond, en passant par les toits et même la structure entière d’un bâtiment. Autant vous dire que les campeurs n’ont clairement pas leur place ici, d’autant que des événements aléatoires sur les maps viendront complexifier les combats. Bien sûr, à ce stade, il est difficile de savoir si ce joyeux bordel sera bien équilibré et notre session de 3h nous a pas pu permettre de voir toutes les failles de ce système. Mais au moins, on s’est bien marrés.