The Eye of Judgement


On savait la PlayStation 3 en mal de titres exclusifs, de titres innovants, ou même plus simplement de jeux. Pourtant, la donne est en train de changer en cette rentrée, et il y a même un jeu que l’on n’attendait pas forcément. Loin de la démesure d’un Lair ou des paillettes d’un Heavenly Sword, The Eye of Judgement débarque sur le monolithe haute définition de Sony comme un cheveu sur la soupe. Le bougre a eu beau squatter l’actualité, le concept de ce jeu de cartes n’en demeurait pas moins obscur, et méritait une rencontre un peu plus poussée qu’à travers le flot d’images habituellement diffusées. Premières impressions.



 Trailer The Eye of Judgment - Tutorial (PS3)

 

On le sait, The Eye of Judgement est un jeu de cartes stratégique, on sait également qu’il sera le premier titre PlayStation 3 a exploiter la future caméra PlayStation Eye, petite soeur haute définition du EyeToy. Et si a priori ces deux éléments n’ont pas grand-chose en commun, les développeurs de Sony Computer Entertainment Japan ont eu l’idée de les associer pour démystifier un genre un peu trop connoté core. S’il devrait tout de même intéresser en premier lieu les amateurs de Magic The Gathering ou de Wizards of The Coast, la présence du PlayStation Eye devrait le rendre plus attractif auprès d’une frange par forcément adepte au genre. La principale trouvaille de The Eye of Judgement est que l’on joue en fait sur deux interfaces distinctes dans leur forme, mais en fait identiques dans leur contenu. Une partie se présente comme ceci : un plateau damier de trois cases sur trois surplombé par le PlayStation Eye et d’un deck de trente cartes par joueurs, c’est ici qu’intervient alors la puissance du Cell. L’interface physique qui sert à jouer est donc filmée et sert à faire apparaître à l’écran les différents monstres invoqués à la manière des hologrammes de Yu-Gi-Oh. Par quel miracle me direz-vous ? Tout simplement par des codes inscrits sur chaque carte qui sont déchiffrés lorsque vous les posées sur le damier. Et si l’on pouvait se montrer sceptique quant à la bonne marche de ce système, il faut avouer que lorsque la petite caméra de Sony met seulement deux secondes à reconnaître et à matérialiser le contenu de votre carte à l’écran on ne peut être que rassuré, voire agréablement étonné. Cependant, on a beau être sur console HD, il ne faudra pas s’attendre pas voir les mâchoires se décrocher, ou les rétines se décoller. Les monstres sont correctement modélisés, les effets sont particulièrement efficaces, c’est joli, c’est propre et c’est là tout l’essentiel pour un jeu du genre. Bien entendu, les développeurs ont pensé à une option qui permet de désactiver les animations afin de rendre plus dynamiques les parties et ne pas faire perdre leur temps aux puristes.

 

Silence, ça tourne !

 

Pour ce qui est du jeu en lui-même et de ses mécaniques, il ne devrait pas dérouter les amateurs du genre. Toutes les joutes se font en tête-à-tête, et pour arracher la victoire, il faudra s’imposer territorialement, soit conquérir le plus rapidement possible cinq cases du damier, ou ne pas être le premier à épuiser son deck. The Eye of Judgement reprend également les traditionnels forces élémentaires, à savoir le feu, l’eau, la terre, la forêt, plus le monde mécanique. Chacune de ses forces est attribuée à une case, et en fonction de l’élément de la carte posée, nous avons droit soit à un bonus, soit à un malus qui modifiera les statistiques de la carte en question. Chaque carte demande un nombre de point de mana pour pouvoir être posée sur le plateau, et en restituera un certain nombre lorsqu’elle sera défaite. Il faudra donc savoir passer son tour pour récupérer le nombre de points de mana requis pour pouvoir invoquer ensuite une créature plus puissante. Bien entendu, les statistiques d’attaque et de défense sont de mise lors d’un affrontement entre deux monstres, et les points de vie retirés à la victime correspondent à la différence qu’il y a entre sa défense et l’attaque de l’assaillant. D’ailleurs, chaque carte doit être orientée sur le plateau de jeu, de manière à pouvoir attaquer, parer ou contrer. Chaque monstre agit différemment dans ses actions offensives et défensives, c’est pourquoi leur positionnement sur le plateau doit prendre en compte la ou les directions dans lesquelles s’effectuent ces mouvements. Comme d’habitude, le jeu ne se cantonnera pas à de simples duels barbares, et toutes les fourberies habituelles seront présentes. Changement d’élément d’une case pour attribuer un malus à un monstre déjà posé, cartes de sort en nombre, chacun devrait trouver son bonheur parmi les 110 cartes proposées à la sortie du jeu. Ajoutez à cela les futures extensions déjà promises, et vous obtiendrez un jeu définitivement consistant sur la longueur. Et si vos amis vous sont définitivement inutiles pour vous amuser, le mode en ligne devrait s’imposer comme une étape incontournable, et ici, pas de place pour la tricherie, le jeu vous demandera de scanner l’intégralité de votre deck, et vous imposera les cartes à piocher pour éviter les coups de Trafalgar si présent dans le jeu en ligne. Finalement, la seule interrogation concerne la technicité du titre sur la longueur, ce que nous ne manquerons pas de juger lors de notre futur test.

Sortie prévue pour le 24 octobre prochain.





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Hung Nguyen

le mercredi 12 septembre 2007, 19:14




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