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Avec Tetris DS, Nintendo confirme à quel point le jeu d’Alexey Pajitnov n’a pas pris une seule ride en 20 ans. Avec l’ajout de modes de jeux inédits et exclusifs, Tetris DS s’assure une pérennité au-delà de toute épreuve qui prouve une fois encore qu’un concept simple peut se révéler être d’une efficacité monstrueuse. Tetris DS rejoint ainsi les rangs très prisés des puzzles games de qualité avec Zoo Keeper et Meteos.
- Gameplay toujours aussi dévastateur
- Des nouveaux modes de jeux ingénieux
- Un multijoueur efficace
- Les thèmes de l'univers Nintendo
- Indémodable
- Certaines épreuves vraiment corsées
- Un stylet pas assez utilisé
Propulsé au rang de référence, Tetris fut en 1989 le fer de lance du tout premier Game Boy , créant au passage un genre nouveau : le puzzle game. Après s’être adapté à tous les supports du marché avec plus ou moins de brio, le jeu inventé par Alexey Pajitnov signe son grand retour sur DS. Zoo Keeper et Meteos ont-il besoin de trembler ?
Voilà plus de 20 ans que le phénomène existe et autant d’années que les ersatz et pâles copies essaient tant bien que mal de repomper le concept si simple mais si magique de ce casse-briques d’origine russe. Né de l’imagination débordante d’Alexey Pajitnov (un ingénieur en informatique) en 1985, Tetris est à l’origine même du puzzle game, un genre dont la DS est plutôt friande, ses fonctionnalités uniques se prêtant bien à ce type de jeux. Si Zoo Keeper et Meteos tiennent la dragée haute depuis leur sortie respective, l’arrivée de Tetris DS pourrait bien portée préjudice à ces deux mastodontes du puzzle game, même si dans l’absolu les ressemblances entre ces trois titres sont plus que mineures. Pour s’adapter à ce nouveau support, Nintendo ne s’est pas contenté d’en faire une simple adaptation et a eu la bonne idée d’ajouter de nombreux modes de jeux, tous aussi ingénieux et créatifs que le concept de base. Ce dernier est d’ailleurs accessible via le mode "Standard" qui se caractérise déjà par deux modes de jeux bien distincts : Marathon et Line Clear. Hormis la possibilité de voir apparaître les six prochaines pièces (aussi appelées Tetriminos) qui vont tomber, rien n’a été enlevé ni ajouté et la description se passe ainsi de commentaire. Il est donc de bon ton de comprendre qu’il est plus intéressant de s’attarder à l’un des autres nouveaux modes disponibles dans cet épisode à double écran.
Briques à brac
Le mode "Push" par exemple fait partie de ces modes de jeux redoutables qui arrivent à nous occuper la plupart de notre temps libre. Le but ici est élémentaire : réaliser le plus d’enchaînements possibles afin de repousser son adversaire jusqu’aux limites de l’écran, délimité en 5 niveaux bien distincts. Chaque adversaire possède donc un territoire délimité qu’il faut bien évidemment protéger. Pour ce faire, il va falloir aligner le plus de Tetriminos possibles afin de repousser les attaques de l’autre et par la même occasion lui gratter quelques centimètres précieux pour remporter la partie. Bien évidemment, pour être efficace, il est préférable de réaliser le plus de Tetris possibles, ce qui n’est pas chose aisée surtout lorsque la dernière pièce du puzzle disparaît dans le vide. Vient ensuite le mode "Mission" qui consiste à remplir un certain nombre d’épreuves en fonction de ce qui est demandé sur l’écran supérieur. Faire disparaître deux ou quatre lignes simultanément. Eliminer deux lignes avec une pièce bien précise. C’est plutôt bien trouvé et le challenge déjà présent est accentué par le chronomètre qui nous demandera de venir à bout de ces défis en un temps imparti. Plus original, le mode "Catch" nous invite à récupérer les Tetriminos qui tombent du haut pour les assembler sur un noyau central, en forme de croix par défaut, le seul élément contrôlé par le joueur. On peut ainsi le faire pivoter dans tous les sens à condition de ne pas trop surcharger certaines faces. Impossible donc d’intervenir sur les blocs qui arrivent du haut si ce n’est de les faire avancer plus rapidement. Il va donc falloir s’adapter aux situations et rien nous empêche de laisser filer telle ou telle pièce pour privilégier une autre et faire disparaître une ligne. S’il paraît quelque peu déstabilisant de prime abord, le mode "Catch" se révèle tout aussi efficace que les deux premiers.
Tête à briques
Les deux modes restants se démarquent des autres puisqu’ils font appel au stylet, quelque peu laissé de côté dans ce Tetris DS, il est vrai. Par réflexe, on choisira le mode "Touch" qui fait partie des modes les plus pertinents du jeu. Avec pour fond visuel et musical l’univers de Balloon Kid, le but ici consiste à déplacer toute la série de pièces assemblées les unes aux autres de façon désordonnée afin de débouchonner le passage. Cela peut paraître simple au premier coup d’œil mais la difficulté est tout autre et certaines épreuves risquent de faire devenir chèvre certaines personnes dont le self control n’est pas l’une de leurs qualités. Heureusement, il existe moult façons pour débloquer ce bordel géométrique mais il va falloir souvent faire appel à sa jugeotte pour anticiper certaines chutes. Quant à ceux qui trouvent le challenge pas assez épicé, il leur reste le fameux mode "Puzzle" qui risque de griller un paquet de neurones. Dans ce mode, il faut éliminer tous les blocs situé sur l’écran supérieur uniquement à l’aide des Tetriminos qui sont proposés. Il est bien évidemment possible de les faire pivoter de sens mais l’astuce ne paraît pas si simple à trouver, surtout lorsqu’on commence sérieusement à avancer dans les tableaux qui en comporte 200 au total ! Avec six modes de jeux prévus pour le mode solo, Nintendo s’est montré fort généreux, d’autant qu’aucun n’est à jeter et leur intérêt est tout aussi important, puisque totalement différent et prenant.
Mais les développeurs ne se sont pas arrêtés en si bon chemin puisque le côté multijoueur n’a lui non plus pas été laissé de côté. Nintendo a encore fait usage du game sharing, véritable bénédiction pour ceux qui souhaitent partager des émotions à moindre frais. Un total de 10 personnes peuvent ainsi participer au jeu et se lancer dans une partie de "Standard", "Mission" ou bien encore "Push". Quelques éléments inédits au mode multijoueur font ainsi leur apparition comme ces items repiqués directement de Mario Kart et qui permettent d’envoyer quelques cadeaux de bienvenue à ses adversaires ou au contraire se protéger de leur attaques. Si le jeu en réseau local ne suffisait pas, un mode en ligne a été également et les intéressés peuvent ainsi mesurer leurs talents face à d’autres joueurs du monde entier. Le cas échéant, seules 4 personnes pourront jouer en simultané. Voilà le genre de bonus non négligeables qu’on aurait aimé retrouvé dans Zoo Keeper ou Meteos.