Test également disponible sur : X360 - PS3

Test Quantum of Solace

Test Quantum of Solace
Les Notes
note 007 : Quantum of Solace 11 20 note multi-utilisateurs 007 : Quantum of Solace 4 5

Le principe d'adaptation de licence juteuse faisant peur à sa simple évocation, Quantum of Solace véhiculait également nombre de craintes. Pourtant, en dépit de cette aura quasi maléfique, il parvient à se détacher un tantinet de la production globale et reste un petit jeu d'action assez sympathique, handicapé par une sorte de paresse inventive et ludique, en occasion. En effet, à 70 € les 5 heures de jeu, et ce malgré un mode multi agréable, le cachet de cyanure risque de mal passer. Nous n'entendrons donc pas le légendaire cri de contentement commun à tous les James Bond. Pas de "Oooooh James" cette fois-ci.


Les plus
  • Un gameplay bien huilé
  • Un certain dynamisme
  • Quelques bonne idées de mise en scène
  • Une bande-son de qualité
  • Un multi vraiment correct
Les moins
  • Une I.A. en grève
  • Très irrégulier graphiquement
  • Mauvais réglage du regain de santé
  • Trop grande facilité
  • Une durée de vie ridicule
  • Une narration chaotique
  • Un doublage français horripilant


Le Test

Longtemps considéré comme le VRP du poil sur le torse, l'agent 007 a constamment changé de style, d'apparence, de mode vestimentaire jusqu'à totalement modifier son approche de l'espionnage. Désormais, c'est à coups de lance-roquettes, de mines de proximité et de mitraillettes lourdes que l'agent le moins secret de Sa Majesté voit l'infiltration. Une transition explosive qui nous fait espérer une chose, que ce Quantum of Solace sache également faire voler en éclats les souvenirs douloureux d'un certain GoldenEye : Au Service du Mal. Peut-être que le passage d'Electronic Arts à Activision réveille les réflexes d'agent double de l'homme à la gâchette facile ? La filature commence.


Placé entre les mains expertes de Treyarch, déjà habitué aux FPS à grand spectacle par le biais de la série Call of Duty, Quantum of Solace ne se présente donc pas comme un simple jeu de tir sans nuances, mais comme un titre s'intégrant dans la mode du compromis, mêlant action frénétique et phases "stratégiques" avec les gros guillemets qu'il convient d'utiliser. Ce terme s'entendant ici par le fait de pouvoir se mettre à l'abri derrière quasiment tous les éléments du décor afin d'avoir une meilleure vision de la situation et choisir de faire feu au moment opportun. Rien de bien révolutionnaire dans les faits, ce système étant déjà au cœur de nombreux softs, mais ce genre d'approche peut se révéler des plus intéressantes une fois au cœur de l'action, permettant d'enchaîner les passes d'armes de manière souple, le tout parfumé d'une saveur cinématographique dans la mise en scène, ce qui correspond parfaitement au sieur James, plus à l'aise à l'écran que sur consoles.

 

Call of Solace

 

Reprenant les bases du gameplay de Call of Duty, Quantum of Solace bénéficie de la connaissance définitivement bien affûtée de Treyarch en matière d'accessibilité et de confort de jeu, ce qui lui permet de se placer directement comme un titre facile d'accès, ne repoussant pas le joueur simplement désireux de refaire le film dans son salon. Ou plutôt devrait-on dire les films, car le soft retrace le parcours de James à la fois dans Casino Royale et Quantum of Solace grâce à un système de flashback totalement elliptique, qui perdra quiconque n'a pas vu ces deux épisodes en salle obscure. Parenthèse faite, le titre a donc tout de le grosse production vidéoludique grand public dans laquelle l'intérêt est pour le plus souvent sacrifié sur l'autel du divertissement, ce qui n'est pas en soi une mauvaise chose mais qui aboutit assez souvent à se retrouver devant une coquille vide où se niche un profond ennui. Ce n'est heureusement pas le cas ici, même si de douloureux hoquets d'inintérêt secouent le titre à de nombreuses reprises. Construit classiquement comme un Gears of War dans sa progression, Quantum of Solace mise lui davantage sur les interactions avec le décor, ce qui lui permet de tirer en un sens son épingle du jeu. Il est effectivement nécessaire de toujours bien surveiller les alentours afin de ne pas bêtement foncer dans le tas, certes facile à renverser tant les ennemis se révèlent peu résistants, dans le but de se libérer la voie et d'éviter que les opposants ne se rapprochent trop de votre position. Un principe tout sauf exceptionnel mais qui oblige quand même à envisager les situations de plusieurs manières différentes, évitant au titre de tomber dans l'écueil très dangereux du FPS décérébré aux couloirs longilignes. Ici, il faut en permanence jouer avec le décor, qui devient un véritable élément important de gameplay, tant offensivement que défensivement. Une bouée de sauvetage qui tire le soft d'une possible monotonie pour l'amener pourtant vers un problème tout aussi ennuyeux, la trop grande facilité.

 

Opération Pétard

 

Alors que les atours spectaculaires du jeu laissent penser que l'on va se retrouver face à un danger de tous les instants dans une position où il faudra défendre âprement les couleurs du MI6, il en est tout autrement dans les faits. Car même si les fusillades se succèdent à un rythme très élevé, parvenant à faire naître une vraie tension tant les adversaires sévissent par groupes de plusieurs dizaines d'individus, l'issue du combat ne fait souvent aucun doute. Si l'on peut se dire que de ce côté-là, le jeu reste fidèle aux films, il n'en reste pas moins que la durée de vie et le plaisir de jeu s'en trouvent amoindris. La faute en revient à un cocktail explosif incluant une I.A. au ras du sol, ayant très rarement des poussées de lucidité et surtout le système de gestion de la santé de mister Bond. Ce dernier est basé sur le fait de pouvoir s'abriter derrière un élément du décor en attendant que sa barre de vie se remplisse, ce qui reste dans la droite lignée d'un Halo ou d'un Killzone, mais qui prend ici des proportions toutes autres. La jauge remonte bien trop rapidement et il devient alors très aisé de parcourir l'ensemble du soft sans être inquiété plus de deux ou trois fois. Fort heureusement, quelques pirouettes de gameplay viennent tenter de laisser cette lacune dans l'oubli, comme un système de combat au corps à corps, déclenchant un QTE, du piratage de portes via un mini-jeu sans prétention, et enfin des phases d'équilibriste sur des structures en hauteur. Néanmoins, si ces petites attentions partent d'un bon sentiment, elles n'apportent rien au jeu, notamment à cause de leur côté gadget. Le titre reste agréable à jouer, c'est une certitude, mais déambule dans une sorte de brouillard, ne voyant que quelques fois la lumière, lors de scènes scriptées cinématographiques et immersives. Il demeure bien trop banal ludiquement pour convaincre totalement. Surtout sur les 5 heures de jeu effectives nécessaires pour le terminer. Mais, comme tout le monde le sait, James à de la ressource, et des ami(e)s bien placé(e)s.

 

Le Bond ne suffit pas

 

Comme la grande majorité des FPS sur consoles actuelles, un mode multijoueur online est présent, accompagné tout de même d'une possibilité de jeu multiconsole et prend ici une tournure toute particulière, car il apparaît non pas comme un vrai sauveur pour Quantum Of Solace mais comme un plus produit qui l'empêche de sombrer dans les méandres des sorties vidéoludiques. Accueillant jusqu'à 12 joueurs simultanément, il se compose de 7 modes relativement dignes d'intérêt, dont certains permettent de passer de vrais bons moments d'affrontements connectés. Le mode Pistolet d'Or, bien connu des amateurs de GoldenEye, fait un retour inespéré et provoque toujours autant d'addiction, suivi de près par un mode "Evasion de Bond" vraiment bien pensé. Dans celui-ci, vous devez, suivant votre camp, aider James à s'enfuir des mains d’un des territoires de l'Organisation ou justement l'empêcher de vous glisser des mains. Un travail d'équipe précis est obligatoire et on se trouve rapidement à mettre en place des stratégies assez élaborées. Vient ensuite se greffer dans le registre des nouveautés, le mode "Bond Contre" dans lequel il vous faut dénicher des bombes dans la peau de l’agent 007. Seul contre toute une bande de terroristes belliqueux et cagoulés, le mode reste assez limité dans son principe et rapidement redondant. Pour terminer, apparaissent les classiques "Contrôle de Territoire", "Deathmatch" et "Deathmatch en équipe" ainsi qu'un mode nommé "Classique" reprenant le principe du mode multi de base de GoldenEye. Si rien n'est en soi abasourdissant de fraîcheur, il est facile sincèrement de s'amuser et de trouver une communauté déjà bien installée et surtout bien rodée. Les joueurs un peu rouillés par le mode solo trouveront ici un terrain bien plus hostile. Bond aime le danger et il le lui rend bien.





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