Test également disponible sur : PC - Switch

Test Pikuniku : Devolver fait encore mouche avec un jeu indé complètement loufoque

Test Pikuniku : Devolver fait encore mouche avec un jeu indé fou-fou
La Note
note Pikuniku 15 20

Atypique sans être révolutionnaire, Pikuniku rentre instantanément dans la catégorie des jeux sympathiques. Pour peu que le style graphique naïf ne vous dérange pas trop, vous êtes assurés de passer trois ou quatre heures bien agréables en la compagnie du monstre rouge et de ses amis. Quant aux vôtres, d'amis, ils pourront être mis à profit pour prolonger la durée de vie du titre à travers le mode coopératif. En solo comme en multi, de bonnes tranches de rigolade sont à prévoir. Bon, la musique agaçante et les potentiels problèmes de sauvegarde sont nettement moins drôles, mais il n'y pas de quoi jeter le bébé avec l'eau du bain. Surtout que le prix de vente d'une dizaine d'euros incite à la clémence.


Les plus
  • Un humour qui fait mouche
  • Un gameplay assez varié
  • La physique des personnages
  • Du coop pour prolonger le plaisir
  • Un prix de vente très raisonnable
Les moins
  • Le style graphique peut déplaire
  • Une faible durée de vie
  • La musique tape vite sur les nerfs
  • Le bug de sauvegarde
  • Le bug de succès


Le Test

Abonné des jeux atypiques, Devolver nous propose aujourd'hui la première production de Sectordub, un tout nouveau studio indépendant et collaboratif. Sachant que Pikuniku signifie pique-nique en japonais et que le logo du jeu est doublé d'une belle écriture en katakana (ピクニック), on pourrait penser que les développeurs appartiennent à une structure nippone. Mais il n'en est rien, ce sont en fait des français et des anglais qui sont à la manœuvre. Qu'à cela ne tienne, l'humour et les délires sont tout de même au rendez-vous.


PikunikuLa légende raconte que dans la caverne près du village se terre un horrible monstre qu'il ne faut surtout pas réveiller. Mais il se trouve que le monstre en question, c'est vous ! En vérité, vous n'êtes qu'une petite boule rouge sur pattes, bien incapable de faire du mal à qui que ce soit, l'absence totale de bras et de bouche étant un sérieux handicap lorsqu'on souhaite embrasser une carrière de dévoreur d'honnêtes gens. Dès lors, une fois réveillé par un étrange fantôme, votre mission consistera surtout à aider les habitants du village plutôt qu'à les terroriser. Il faut dire qu'ils ont déjà fort à faire, puisqu'un étrange personnage à la tête d'une armée de robots leur distribue "de l'argent gratuit" à tour de bras, en échange de quelques ressources locales d'apparence anodine. En réalité, un plan diabolique et anti-écologique se cache naturellement derrière cette prétendue générosité. Mais avant d'aller botter l'arrière-train du grand méchant de l'histoire, notre ami pseudo-monstrueux (qui semble s'appeler Piku si on en croit un objet à ramasser dans le jeu) doit faire ses preuves auprès des villageois et leur rendre quelques services. Déplacements à pied classiques, roulade grâce aux jambes rétractables, saut, coup de pied et déclenchement de dialogues représentent les capacités de base de Piku. Grâce à cela, il peut explorer librement les environnements alentours. Un petit inventaire lui permet par ailleurs d'associer (automatiquement) le bon objet au bon endroit, et de changer de masque afin d'obtenir de nouvelles aptitudes. A deux reprises, le chapeau-crayon permet par exemple au joueur de dessiner le visage de son choix sur des toiles vierges (on imagine déjà ce que feront les esprits mal placés de cette liberté…). Les lunettes noires sont nécessaires pour rentrer dans un club privé. Et grâce au chapeau-arrosoir il est possible de faire pousser des plantes et de dégager ainsi de nouveaux chemins.

 

PIKUNIKU AU BORD DU CHEMIN

PikunikuA mi-chemin entre le jeu d'aventures et de plateformes, Pikuniku n'hésite pas à faire varier son gameplay en permanence. On vous demandera ainsi de retrouver des personnages dans les décors, de remporter un match de baskick (le sport local, à mi-chemin entre le football et le basket-ball), d'être le meilleur dans un mini-jeu de rythme, d'effectuer une ou deux courses-poursuites, d'évoluer quelques secondes dans une parodie de Dig Dug, de résoudre quelques énigmes à base d'interrupteurs, ou encore de remporter plusieurs combats de boss toujours très simples. Le niveau de difficulté est globalement très faible, le jeu cherchant manifestement à séduire également les joueurs les moins expérimentés. Seuls les moments où Piku doit se suspendre à un crochet après un saut demandent un minimum de doigté, et encore. A vrai dire, l'intérêt du jeu réside essentiellement dans son humour, qui s'exprime à travers des dialogues bien marrants (non doublés, mais qui possèdent suffisamment de caractère pour qu'on les entende dans notre tête), des situations absurdes (comme ce passage dans l'univers d'un grille-pain maléfique) et une gestion relativement poussée de la physique. Les jambes extensibles de Piku lui servent aussi bien à appuyer sur des interrupteurs qu'à marcher sur la tête des autres personnages. Si l'on pousse un objet dans une côte, une des jambes s'allongera plus que l'autre, et placer un objet à un endroit donné demande généralement qu'on s'y reprenne à plusieurs fois, les lois de la physique rendant la précision toute relative. Loin d'être un défaut, cette caractéristique participe à la bonne humeur générale de l'aventure.


PikunikuLes graphismes enfantins donnent d'ailleurs le ton en ce qui concerne cette bonhomie ambiante. La direction artistique qui privilégie les formes géométriques simples et les aplats de couleurs primaires n'est objectivement pas très belle ni très évoluée, mais cette simplicité passe plutôt bien en jeu et participe à l'ambiance décalée. En revanche, la musique répétitive et dissonante peut rapidement taper sur les nerfs. Le jeu souffre par ailleurs d'une finition apparemment approximative puisque nous avons eu affaire à deux bugs assez gênants sur notre version PC. D'une part, les sauvegardes automatiques ne fonctionnent pas du tout (ce qui nous a obligé à recommencer l'aventure à zéro après avoir voulu faire une pause au bout de deux heures de jeu...). D'autre part, les succès Steam ne se débloquent pas, même lorsqu'on a effectué les actions qui leur correspondent. Enfin, terminons par un mot sur la durée de vie, très faible. Il ne faut en effet que trois ou quatre heures pour boucler l'aventure de fond en comble. Heureusement, neuf niveaux coopératifs spéciaux sont disponibles pour prolonger un peu plus le plaisir.


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