Test Paper Mario La Porte Millénaire (Switch) : 20 ans après, c'est toujours aussi plaisant
15 20
- Visuellement très soigné (et plus lumineux)
- Gameplay toujours aussi efficace, même 20 ans après
- Des personnages plus loufoques que d'habitude, on aime
- Un monde en papier (et tous les bonnes idées qui vont avec)
- Les ajouts de confort
- Le jeu qui passe à 30fps
- Pas mal d'allers et venues
- On aurait aimé des bonus de jeu en plus
- Remaster léger tout de même
- Vendu plein pot
Super Mario RPG en novembre 2023, Mario & Luigi qui vont revenir dans une aventure toute nouvelle en novembre prochain et ce Paper Mario qui revient d'entre les abymes, Nintendo veut clairement nous faire passer un message : les RPG au tour par tour sont loin d'être des reliques du passé. L'objectif est d'ailleurs on ne peut plus claire de la part de Nintendo : permettre à cet épisode GameCube de rencontrer le succès qu'il mérite. Il faut dire qu'à l'époque, en 2004, Paper Mario La Porte Millénaire n'a fait que 2 millions de ventes. Un chiffre honorable pour le genre qu'il représente et qu'il défend, mais un sacré flop à l'échelle des jeux Mario et de leur notoriété, d'autant qu'aujourd'hui, ils sont tous quasiment des long-sellers. Faire revenir Paper Mario : La Porte Millénaire en 2024, c'est aussi proposer un scénario où la Princess Peach a encore été kidnappée. Pas par Bowser cela dit, mais par un certain Cruxinistre, chef suprême de l'organisation criminelle des Mégacruxis, et dont la raison de vivre est de rassembler les Gemmes Étoile avec pour ambition d'assujettir le monde. Comme d'habitude avec Mario, le scénario tient sur un confetti et ne veut nullement s'encombrer de futilités scénaristiques. En revanche, on (re)découvre avec bonheur l'écriture assez inattendue des personnages pour un jeu Mario. Tout est volontairement absurde, qu'il s'agisse des personnages comme des situations, sachant que Nintendo, et surtout le studio Intelligent Systems, sont parvenus à créer une ambiance particulière faite de drôlerie et de troisième degré. Nintendo n'hésite d'ailleurs pas à appuyer sur l'aspect comique de cet épisode qui se déroule pas mal du côté de Port-Lacanaïe.
PAPER PLANES MIA
Concernant la technique, Paper Mario : La Porte Millénaire s'inscrit comme un remaster, et non un remake, avec cependant un gros travail de restauration. On va certes retrouver la mise en scène d'il y a 20 ans, mais c'est dans les graphismes que le jeu fait plaisir à voir. Meilleure luminosité, textures plus riches et nombreuses, de nombreux éléments du décor ont été retravaillés, bref, le jeu s'est affiné. Côté gameplay en revanche, on retrouve les mêmes mécaniques qu'en 2004, avec cette facilité de compréhension qui permet à Nintendo de toucher un large public. Avec son coté très plateformesque, Paper Mario : La Porte Millénaire respecte également les règles imposées au genre du RPG avec des combats figés mais qui n'en restent pas moins dynamiques. En effet, au lieu de choisir une attaque et attendre sagement qu'elle s'exécute, le joueur peut accroître les dégâts infligés à l'ennemi s'il appuie sur le bouton A au bon moment. Par exemple, pour l'attaque Saut de Mario, si le timing indiqué lors du tutorial de Gommelie est respecté, le plombier sautera deux fois sur la tête de l'adversaire, au lieu d'une. Le procédé est le même en ce qui concerne les autres attaques. Pour Cumulia, l'attaque Ecras'tout n'est efficace que si le viseur est placé au coeur de la cible. Dans le cas contraire, ce sont les dents de mam'zelle Cumulia qui risquent de se frotter au sol. Les agressions ne se font jamais de façon automatique, ce qui permet de garder éveillés les sens du joueur.
UN GAMEPLAY TOUJOURS AUSSI EFFICACE
Vous l'avez compris, le gameplay n'a pas changé d'un iota et l'avantage avec le tour par tour, c'est que ça ne vieillit pas trop mal. Dans cet épisode, Mario dispose de ses compétences classiques, mais il possède surtout un ustensile bien utile, à savoir un marteau. Si en mode plateforme, vous attaquez le monstre en lui sautant dessus ou en lui assénant un coup de marteau sur la tête, vous aurez l'initiative au début du combat, c'est-à-dire que vous aurez le droit de donner un coup à l'ennemi avant même que le combat proprement dit ne débute. Un avantage non négligeable et fort utile lorsque l'on souhaite raccourcir la durée des bastons. Si c'est l'adversaire qui vous saute dessus, vous pouvez toujours contrer son attaque avec le bouton B ou, au moins, diviser les dommages subis avec le bouton A. Là aussi, tout est question de timing. Une certaine connaissance des attaques adverses est nécessaire pour savoir à quel moment il faut appuyer sur le bouton. Un contre permet non seulement de bloquer un coup, mais également de le retourner contre celui qui l'a donné. Contrer ou esquiver, les deux mouvements s'exécutent de la même façon. Il est vain de tenter de contrer une attaque lancée à distance par un ennemi car il ne sera pas touché. Il le sera seulement s'il s'approche du personnage.
Ce qui n'a pas changé non plus dans cette version revue et corrigée de Paper Mario La Porte Millénaire, c'est la possibilité pour Mario d'être soutenu dans son aventure. Notre plombier va en effet croiser la route de plusieurs alliés qui vont l'aider pour résoudre toutes sortes d'énigmes. On retrouve Goomelie, Koopek et Cumulia qui possède chacun des attaques et des facultés qui leur sont propres. Par exemple, Koopek peut atteindre des objets à distance tandis que le QI très développé de Goomelia permet à Mario de s'extirper de situations bien délicates. Ces sidekicks peuvent également augmenter leur niveau d'expérience via des Soleils que l'on récupère un peu partout dans le jeu. En ce qui concerne notre héros italien, son niveau augmente selon les points étoiles qu'il récupère après avoir vaincu ses adversaires. Au bout de 100 points étoiles, il a la possibilité d'accroître soit ses points coeurs (énergie), soit ses points fleurs (magie), ou soit ses points badges. Et il y a plus de 80 badges à trouver tout au long de l'aventure. Bref, de quoi faire quoi. Dommage en revanche cette version remasterisée impose du 30fps, alors que le jeu d'origine tournait pourtant à 60 images par seconde. Rien de bien grave dans les faits, mais il fallait quand même le souligner.