Test New Super Mario Bros. U : comme un air de déjà-vu, de déjà-joué...
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Épisode le plus proche des canons de la plateforme 16-bits de Nintendo, New Super Mario Bros. U est donc logiquement le plus loin d'une mue qui pourrait donner une nouvelle fraîcheur à la série des New Super Mario. Ancré dans des systèmes et des mécanismes qui tournent en boucle depuis 3 ans, il n'étonne jamais vraiment, à part quelques fulgurances comme des niveaux à sorties multiples à la Super Mario World ou des éléments dynamiques qui apparaissent au fur et à mesure de la progression. Le Mario de l'année est un Mario du Statu Quo, un Mario du politiquement correct, mais un Mario de la maturité. Carré à tous les niveaux, disposant enfin d'un joli moteur qui donne à voir quelques textures sympathiques, New Super Mario Bros. U gère son rythme avec talent, se montre immédiatement lisible et se parcourt avec un plaisir et quelques doses agréables de frustration. Mais finalement, le vrai problème est que cette conclusion ne change pas vraiment de celles qui surgissent dans le cadre de Mario tous les 6 mois depuis 3 ans. Il serait encore plus que de temps de mettre un peu de folie dans un monde des champis qui s'y prête pourtant on ne peut mieux
Retrouvez plus bas la suite de notre test de New Super Mario Bros. U
- Mario en HD
- Un gameplay au poil
- De vrais bons moments
- Le mode Défis
- Le jeu à 4, voire 5 toujours fun
- Plein de bonnes idées...
- ...mais très timides
- Le coté New Super Mario Bros. Wii 1.5
- Encore les membres de la famille Bowser comme boss
- Peu de nouveaux thèmes musicaux
- Manque de modernité
OLD SUPER MARIO BROS U
Bête de compétition calibrée pour le lancement de la console de Nintendo, New Super Mario Bros U avance d'un pas très sûr. Tellement certain de son fonctionnement qu'il en devient mécanique, quitte à réutiliser des schémas de construction d'anciennes sections de niveaux avec les mêmes configuration de pièges. Un aveu de faiblesse imaginative que Nintendo arrive pourtant, non pas à court-cicrcuiter, mais à inclure dans des situations, elles quelque peu différentes, afin de faire passer la pilule sans trop de danger. Le tout recouvert d'une science du game-design et du rythme qui permet de prendre un vrai plaisir à traverser les divers niveaux. Avec son style de plombier 70's au swag désuet, Mario est tout sauf moderne. Un statut personnel qui est également celui du jeu de Nintendo, qui semble intégrer de très rares éléments actuels de platformer avec un certain recul. Quelques stages proposent des environnements dynamiques, avec des plates-formes qui se placent juste sous les pieds de Mario où des obstacles qui surgissent soudainement, mais l'ambiance est davantage à la fidélité extrême à une sorte de mode d'emploi du bon Mario sauce 16 bits. Certes, des subtilités sont présentes, comme les bébés yoshis qui disposent de capacités spéciales à l'image du vol plané ou des bulles agissant comme point d'appui très court, ou encore le nouveau costume d'écureuil volant qui permet de planer et de s'élever d'un coup à une hauteur conséquente, mais le centre du gameplay est le même qu'à l'époque des cartouches.
Avec son style de plombier 70's au swag désuet, Mario est tout sauf moderne. Un statut personnel qui est également celui du jeu de Nintendo, qui semble intégrer de très rares éléments actuels de platformer avec un certain recul."
D'autant que peu de stages sont construits autour d'un concept fort. Lorsque c'est le cas, le savoir-faire de Nintendo fait le taff, mais la surprise n'est pas une invitée de marque comme elle a pu l'être dans le dernier Rayman Origins. Preuve en est un niveau sous-marin dans l'obscurité, très bien conçu, mais qui demeure très classique dans la progression, sans les variations de mi-parcours que proposait le titre d'Ubisoft. Empruntées à Donkey Kong Country sans aucun doute, mais qui avaient le mérite de relancer dans l'instant le joueur vers quelque chose de neuf, et du coup le stimuler. Comme si la série des New Super Mario Bros. ne pouvait exceller qu'en regardant en arrière. Sa force est alors de ne jamais se manger le mur qui menace. Car en dépit de ces carences qui tournent quand même depuis un petit bout de temps, New Super Mario Bros. U est un bon jeu, modèle de lisibilité pour le joueur, même novice, qui saura toujours sans aucun problème comment aborder un niveau grâce à une grille de lecture d'une rare intelligence. Évidents, les niveaux n'en oublient pas pour autant d'être parfois assez corsés, notamment quelques rebelles sur les dernières heures, mais ont tous en commun de réserver un vrai challenge interne dans la récupération de toutes les pièces rouges et les trois pièces spéciales. Deux occupations qui sont de véritables aspirateur à vies, puisant dans un stock un peu trop vite conséquent en se contentant d'aller du début à la fin des divers stages. Un petit supplément d'intérêt auquel appartient également Carrotin, personnage dont le hobby est de voler les objets appartenant à Toad. Caché aléatoirement dans des niveaux déjà terminés, ce dernier n'a qu'un but, échapper à Mario. L'objectif est simplement de le rattraper le plus rapidement possible sans faire attention aux ennemis, qui ne sont qu'une manière de ralentir le joueur. Des courses-poursuites amusantes qui lorgnent vers les traumatisants niveaux des coffrapattes de Rayman Origins, en toutefois bien plus permissives.
MARIO BRAVO
New Super Mario Bros U possède également la capacité de tromper tout ennui avec une dernière idée très bien sentie, le fait d'animer les cartes de chaque monde avec des espèces de mini-jeux ou des mécanismes - actionner des ponts, déplacer des blocs, etc. Un univers toujours en mouvement, riche en détails et en animations qui joue pour beaucoup dans l'attachement que provoque ce New Super Mario Bros U, prototype souriant du jeu de commande, carré de tous les côtés, imprenable sur la précision, mais au caractère en retrait. Un manque d'âme qui se comble quelque peu en multi, surtout dans le mode défis, jouable à deux en coopération, au principe redoutable. Dans des niveaux conçus uniquement pour ce dernier, l'un des joueurs dirige Mario via une wiimote, et le second s'occupe de tracer des plates-formes temporaires sur la tablette. Le but est de faire parvenir le héros moustachu au bout de chaque stage dans un temps imparti. Tout la difficulté est de se coordonner avec son partenaire en échangeant ensemble le plus possible. Notamment dans les derniers parcours, l'un d'entre eux ne disposant pas de sol à part 4 ou 5 piliers, le tout avec des stalactites qui s'acharne à tomber sur le joueur. Il est nécessaire à la fois de faire progresser et de protéger l'autre participant en précisant bien à chaque fois si un élément est là pour lui composer une route ou pour l'abriter. Une excellente idée qui se décline de manière originale dans la grosse dizaine de niveaux présents, dédiés à ce duo wiimote-tablette, au coeur d'une liste très conséquente d'autres défis eux réservés à une jouabilité plus classique. Une approche intéressante s'est également glissée dans le mode Course aux Pièces qui repose sur le même genre d'intéraction avec pour règle le fait que plus le nombre de pièces ramassé augmente et plus le scrolling du niveau accélère. Les pinceaux s'emmêlent très vite entre les deux participants, et cette galère commune se révèle aussi rapidement amusante, même si les stages se montrent courts et que le principe ne donne pas de grande raison d'y revenir régulièrement, par manque d'une pure dimension compétitive. Dans le même cas que son confrère NintendoLand, New Super Mario Bros U regorge de bonnes idées, mais ne les met en place que sur la pointe des pieds, dans une sorte de crainte de ne correspondre aux canons du jeu du lancement attendu. Bon épisode et bon jeu simplement, il lui manque la folie d'un Rayman Origins, un peu de la rage de Donkey Kong Country Returns et avant toute chose une sacrée dose de modernité pour exister en tant que vrai épisode. Car en l'état, malgré ses grandes qualités, il reste indiscutablement un New Super Mario Bros. Wii … U.