Test Left 4 Dead 2

Sur le fond, rien n'a vraiment changé depuis l'année dernière puisque le jeu s'articule toujours autour du même principe fondamental. A savoir l'opposition répétée entre une équipe de quatre survivants, de préférence incarnés par des joueurs en ligne, et de véritables hordes de zombies. Et comme son prédécesseur, Left 4 Dead 2 nous propose différents modes de jeu, le principal étant sans conteste le mode Campagne, constitué de cinq mini-scénarios. Dans chacun d'entre eux, il faut réussir à parcourir sans trop de dommages quelques niveaux bien sentis, jusqu'à atteindre un point d'évacuation final synonyme de sécurité retrouvée. Et alors qu'on ne s'y attendait pas forcément, voilà que ces nouvelles campagnes s'avèrent bien plus réussies que les précédentes ! Mieux scénarisées, plus dynamiques, moins lassantes, elles bénéficient d'une mise en scène impressionnante et regorgent de petits objectifs variés et originaux. Dans "Centre de la mort", on doit par exemple récupérer une bouteille de soda dans un magasin, afin qu'un illuminé accepte de nous débloquer le passage. Une mission pas vraiment de tout repos puisque la horde débarque en force dès que le signal d'alarme de l'échoppe retentit, et qu'il est impossible de porter le cola et de se battre simultanément. Le final de cette campagne nous demande par ailleurs de récolter des bidons d'essence afin de pouvoir démarrer une voiture d'exposition, ce qui nous change des attentes statiques. La dernière partie de "Lugubre carnaval " nous place quant à elle face à une immense scène de rock, qu'on jurerait sortie des plus grands concerts du genre, voire de Brütal Legend. Alors que, dans une telle configuration, le premier Left 4 Dead nous aurait simplement demandé de défendre la scène, il faut ici mettre en route le show (lumières, micro...) et déclencher un véritable spectacle pyrotechnique, susceptible d'enflammer quelques zombies au passage. Enfin, l'un des moments les plus forts du jeu provient sans doute de "Pluies diluviennes", qui plonge les survivants dans une tempête qui les aveugle et brouille les communications audio, obligeant le groupe à rester soudé en permanence. Ceux qui craignaient que l'atmosphère de fin de journée qui baigne certains niveaux soit moins angoissante que l'obscurité nocturne peuvent être rassurés : en ce qui concerne l'ambiance, Left 4 Dead 2 assure pleinement !

Quoi de neuf, Charger ?

Si les infectés les plus basiques se comptent et s'abattent par centaines, ce qui s'avère particulièrement défoulant, ils sont une nouvelle fois accompagnés de quelques créatures surpuissantes, qu'on ne peut vaincre sans coopération et ténacité. Massif et très résistant, le Tank inflige des dégâts considérables. Rapide et agile, le Hunter saute sur ses proies et les plaque au sol. Le gros Boomer projette sur les joueurs de la bile qui attire les zombies communs. Le Smoker attrape les survivants avec sa langue et les traîne sur de longues distances. Déjà présents dans le premier épisode, ces charmants adversaires accueillent aujourd'hui trois nouveaux compagnons. Muni d'un bras droit surdimensionné, le Charger se rue à grande vitesse sur un joueur et le frappe violemment contre le sol. Le Spitter, qui prend la forme d'une vieille femme peu ragoutante, se contente quant à lui de cracher des substances corrosives, qu'il vaut mieux éviter sous peine de perdre régulièrement des points de vie. Enfin, le bien-nommé Jockey n'aime rien tant que sauter sur le dos d'une victime pour la diriger ensuite vers une zone dangereuse. Le joueur monté doit résister autant qu'il peut mais si aucun de ses compagnons n'abat son cavalier, il peut être sûr de terminer près d'une flaque d'acide de Spitter, au milieu d'un troupeau d'infectés communs ou dans une zone enflammée. Quant à la Witch, qui se rue sur l'impudent qui ose la déranger et s'acharne dessus jusqu'à la mort, elle ne reste plus immobile dans son coin mais erre désormais dans les niveaux, ce qui augmente les chances de la rencontrer. L'équipe des survivants a également été renouvelée, de manière tout de même un peu moins convaincante. Si Rochelle a le bon goût de porter un t-shirt Depeche Mode, son potentiel de séduction reste bien inférieur à celui de Zoey. Nick et son costard blanc, Coach et ses kilos en trop, ainsi que le jeune Ellis et sa casquette, manquent quelque peu de charisme. En revanche, ils ont la chance de pouvoir bénéficier des armes blanches et de mêlée que Florian réclamait à cor et à cri dans son test de Left 4 Dead !

Vous en reprendrez bien une tranche ?

Sabre, hache et pied de biche, ou encore poêle à frire, guitare électrique et tronçonneuse permettent de venir à bout des amalgames de zombies bien plus efficacement qu'auparavant. Il est bien plus fun de trancher les infectés proches de nous que de devoir les repousser un par un avant de leur loger une balle dans la tête. Plus fun, et plus gore aussi puisque les démembrements et autres décapitations s'en trouvent décuplés. Si l'arsenal comporte également quelques nouvelles armes à feu plus ou moins anecdotiques, on retiendra surtout la présence d'un lance-grenades dévastateur, d'une fiole de vomi de Boomer qui permet d'attirer la horde à un endroit donné pour mieux tirer dans le tas, et d'une seringue d'adrénaline qui augmente les réflexes et la vitesse de déplacement. Ici ou là on pourra également améliorer ses armes avec une "optimisation visée laser" qui affiche un sympathique faisceau rouge, ou encore déployer des réserves de munitions, dans lesquelles chacun pourra se servir en cartouches explosives ou incendiaires. Peu avare en nouveautés (contrairement à ce qu'on pouvait craindre), Left 4 Dead 2 revisite également les modes de jeu secondaires. Ainsi le mode "Versus", qui permet à deux équipes de quatre joueurs d'incarner à tour de rôle les survivants et les infectés majeurs, voit son système de score amélioré. Les campagnes peuvent par ailleurs être parcourues en mode "Réalisme" qui, entre autres ajustements, supprime le halo lumineux indiquant la présence des coéquipiers à travers les parois. De quoi rendre encore plus vitales la coopération et la communication, car il devient alors très compliqué de venir en aide à un joueur isolé lorsqu'il se retrouve prisonnier d'un Jockey, d'un Hunter, d'un Charger ou d'un Smoker. Le tout nouveau mode compétitif "Collecte" se joue quant à lui en temps limité. Les survivants doivent ramasser des bidons d'essence disséminés dans l'environnement et remplir un générateur, chaque bidon versé faisant gagner quelques précieuses secondes. Les infectés doivent évidemment tout faire pour les en empêcher, et les rôles sont échangés à chaque round. Efficace et distrayant ! Plus basique, le dernier mode de jeu disponible (Survie) consiste à résister le plus longtemps possible à des vagues infinies de zombies, des médailles venant récompenser les meilleurs temps. Comme le premier épisode en son temps, Left 4 Dead nous garantit donc des dizaines, voire des centaines, de parties très intenses.