Army of Two The Devil's Cartel : on a testé le mode coop' !
Une fois un ami d'un jour trouvé pour compléter le duo obligatoire, l'aventure peut recommencer. Le niveau testé prend place dans une petite ville mexicaine typique, qui ne dénote pas avec le sous-titre du jeu. Tout comme Call of Juarez : The Cartel l'année dernière, le nouvel épisode d'Army of TWO nous plonge dans une ambiance "Mexique, drogue et guerre de gangs". Ce volet est également l'occasion d'un changement de héros, puisque Salem et Rios laissent leur place à Alpha et Bravo. Mais que les fans se rassurent, les anciens protagonistes restent présents en tant que personnages non joueurs. Nous avons d'ailleurs pu les croiser dans la mission testée, et on nous promet que les scènes cinématiques nous permettront d'en apprendre beaucoup plus sur leur personnalité. Toujours dans une ambiance de rigolade et de testostérone, bien entendu. Ce n'est pas pour rien que les développeurs de Visceral games prennent les films Expendables comme références. Le réalisme et la sobriété ne sont pas de mises ici, comme en témoigne le système de score. Chaque tir réussi rapporte un certain nombre de points en fonction de sa nature (tir à la tête, cible visée simultanément par les deux joueurs, utilisation du décor pour faire exploser les ennemis...) et contribue à remplir une barre dédiée au mode "Overkill". Une fois cette barre remplie, une simple pression sur un bouton suffit à déclencher le dit mode, qui décuple encore plus l'aspect bourrin du jeu. Le héros contrôlé devient invincible, la moindre balle tirée provoque des dommages considérables et les explosions s'enchaînent à un rythme effréné. L'effet peut même être décuplé si les deux joueurs déclenchent l'Overkill au même moment. Une manière d'apporter quelques grammes de "stratégie" dans ce monde de brutes. Pourtant familier de la série, le journaliste étranger réquisitionné pour cet essai tenait d'ailleurs à se la jouer tactique, façon "tu tires sur l'ennemi de gauche, je m'occupe de celui de droite". L'intention était louable, mais totalement inutile pour un jeu qui assume pleinement son côté décérébré et rentre-dedans.
Alpha Bravo ou Alpha Bêta ?
D'ailleurs, le niveau de difficulté nous a semblé particulièrement bas. Même lors des passages où les deux héros se retrouvent séparés sur quelques dizaines de mètres, le sentiment de danger n'est jamais venu frapper à la porte. C'est en partie dû à une intelligence artificielle mal dégrossie, voire carrément basique. On espère franchement que ce point sera amélioré d'ici la sortie du jeu car, en l'état, il est possible de sortir vainqueur sans même utiliser le système de couvertures. Ce dernier a pourtant le mérite d'être relativement évolué puisqu'il gère la notion de destructibilité. On reconnaît là l'une des fonctionnalités mises en avant par le moteur Frostbite 2, plus connu pour propulser Battlefield 3. Cependant, ne vous attendez surtout pas à des prouesses graphiques dignes du travail du studio DICE. Les graphismes proposés par Army of TWO : The Devil's Cartel sont à l'image de son gameplay : trop génériques pour susciter un enthousiasme démesuré. Cependant, nous ne sommes pas à l'abri d'une bonne surprise de dernière minute, évidemment. Histoire de susciter un peu plus l'intérêt des joueurs, Electronic Arts s'est d'ailleurs fendu d'une collaboration avec deux "vedettes" du rap US. Les dénommés B.o.B et Big Boi ont composé la chanson phare du jeu, judicieusement intitulée "Double or Nothing". Ils ont également prêté leurs voix et leurs visages à leurs doubles virtuels, pour une mission bonus réservée à certaines éditions et précommandes. Pas de quoi décupler l'intérêt du jeu, mais les fans de l'un ou de l'autre (s'il y en a en France, qu'ils se dénoncent...) apprécieront certainement. Vous l'aurez compris, Army of TWO : The Devil's Cartel doit encore faire ses preuves pour espérer devenir un véritable hit. Mais avec Visceral Games aux commandes et une sortie prévue pour mars prochain, l'espoir est encore permis.