SWATTING : 2 ans de prison ferme pour le premier cas français
Rappelez-vous, le 10 février 2015, la France était victime de son tout premier cas de SWATTING, ces fameux canulars téléphoniques dont le but est de faire intervenir le SWAT en direct chez des YouTubeurs et autres streamers. Une pratique assez courante aux Etats-Unis qui est donc arrivée en France l'année dernière, au domicile notamment d'un streamer qui se fait appeler Bibix. Alors que ce dernier jouait tranquillement, il a vu la Police débarquer chez lui pour une interpellation musclée. L'auteur de cette mauvaise blague, un certain Jonathan, s'était fait passer pour Bibix en déclarant à la Police avoir poignardé sa femme. Cette dernière fut elle aussi arrêtée et emmenée au commissariat lors de l'interpellation, ce qui lui a valu plusieurs jours d’arrêt de travail après ce choc émotionnel.
Traumatisé par l'expérience, Bibix a dû déménager car son adresse avait été mise en ligne, celle de ses parents également, tout comme son numéro de téléphone. "C’est un calvaire, je ne souhaite ça à personne", soupire-t-il. Quant aux auteurs de ce canular, ils ont donc été retrouvés par la suite et viennent donc d'écoper de 6 mois avec sursis et 2 ans de prison ferme pour l'auteur du coup de fil, qui a aussi créé le compte avec des codes bancaires usurpés via le groupe Violvocal, un site Internet spécialisé dans ce genre de dénonciation. Maître Darrière, avocat de Bibix, s'étonne d'ailleurs des peines qu'ils estiment "très sévères dans le le domaine des nouvelles technologies". On imagine que cette condamnation a aussi pour but de servir d'exemple pour ceux qui souhaiteraient faire des blagues d'aussi mauvais goût.