SEGA passe aux aveux et admet avoir trahi la confiance des joueurs
Depuis plusieurs années, SEGA n'est plus que l'ombre de lui-même aux yeux des gamers. Entre une réorientation vers le mobile qui explose au Japon, tournant ainsi le dos au jeu vidéo classique et des jeux Sonic de piètre qualité, SEGA n'a plus les faveurs de ses fans. Dans une interview accordée au magazine Famitsu, Haruki Satomi, le Président de SEGA est passé aux aveux et semble se rendre compte que cette attitude n'est pas la bonne à adopter, surtout sur le long terme. Il admet donc avoir trahi la confiance des joueurs en adoptant un comportement qui n'était pas la bon vis-à-vis du marché occidental. Une prise de conscience assez étrange d'ailleurs...
Nous avons fait de notre mieux pour construire une confiance mutuelle envers les anciens fans de SEGA, mais en regardant dans le rétroviseur, je me rends compte que certains jeux ont trahi partiellement la confiance que nous avions ces 10 dernières années.
Dans les années 90, SEGA était connu pour sa marque, mais après ça, nous avons perdu cette confiance et aujourd'hui, il ne nous reste plus que notre réputation. C'est pour cette raison que nous souhaitons regagner la confiance des joueurs et redevenir cette marque de prestige d'antan.
Si l'heure est au mea culpa, c'est aussi parce que SEGA est parvenu à se refaire une santé financière avec le jeu mobile. Or, comme chacun sait, les utilsateurs de jeux mobiles sont très volatiles et peuvent parfaitement passer d'un titre à un autre sans se soucier de l'affection portée à la marque. Conscient que SEGA peut ainsi perdre cette "communauté" de joueurs mobiles, la firme japonaise se décide donc à revenir vers les véritables fans de la marque, ceux qui sont généralement fidèles. Pour se justifier, Haruki Satomi fait appel à son partenariat occidental avec Atlus qui semble lui avoir appris énormément de choses...
Nous avons beaucoup appris du marché occidental grâce à Atlus. Si nous pouvons proposer des jeux de qualité à des fans qui aiment les jeux japonais, je pense que nous avons de grandes chances de retrouver le succès à l'étranger.
Une réaction somme toute bizarre quand on sait que SEGA possédait des bureaux partout dans le monde avant de les avoir fermés en 2012... Mais la question qui se pose aujourd'hui, c'est de savoir si ce mea culpa n'intervient finalement pas trop tard. Le mal est fait, plus profond que SEGA ne le croit et aujourd'hui, quand on évoque la firme nippone, on ne pense qu'aux échecs. Quant aux jeux Sonic, ils font partie des pires que l'industrie ait accouché ces dernières années.