XCOM Enemy Unknown : premières impressions
C'est dans les locaux parisiens de 2K Games que nous avons pu croiser pour la première fois XCOM : Enemy Unknown, qu'il ne faut d'ailleurs surtout pas confondre avec XCOM "tout court". Ce dernier prend la forme d'un FPS, tandis que le jeu qui nous intéresse aujourd'hui fait plutôt appel au concept de stratégie au tour par tour. En cela, il respecte parfaitement son illustre ancêtre (UFO : Enemy Unknown, également appelé sur certains territoires X-COM : UFO Defense) paru en 1994. Voilà qui ne nous rajeunit pas !
Une chose est sûre : près de 20 ans après l'épisode original, la légitimité d'un reboot ne saurait être remise en question. En revanche, la question cruciale de l'éventuelle trahison de l’œuvre originelle se pose. Ou plutôt "se posait", car ce premier contact avec XCOM : Enemy Unknown nous a pleinement rassurés. En premier lieu, il est bon de rappeler que Firaxis, le studio en charge de la version 2012, a été fondé par d'anciens développeurs de MicroProse. Ensuite, nous avons pu constater de visu que tous les fondamentaux XCOM répondent parfaitement à l'appel, aussi bien en termes de scénario que de gameplay. Ainsi, il s'agit une nouvelle fois de faire face à une invasion extraterrestre. Lors d'une mission de combat typique, le joueur se retrouve aux commandes d'une escouade de quatre soldats. Chacun d'entre eux possède sa spécialité (soutien, armes lourdes, assaut, sniper) et c'est un système au tour par tour qui régit leurs actions. Un vrai sens tactique est donc requis pour optimiser au mieux leurs déplacements et leurs attaques. Le niveau qui nous a été présenté par les développeurs se déroule dans une station-service. Dissimulés dans un premier temps par un classique brouillard de guerre, les extraterrestres apparaissent à l'écran dès qu'ils rentrent dans le champ de vision d'un des soldats. Ces derniers doivent alors se placer de manière à garder les aliens dans leur ligne de mire, sans trop s'exposer eux-mêmes. Le système de couverture semble efficace, une icône de bouclier plus ou moins remplie signifiant au joueur la qualité de l'abri choisi. Quand vient le moment de tirer, différents paramètres sont pris en compte (notamment l'arme tenue en main, la couverture du soldat et la position de l'ennemi) pour donner au joueur une information statistique précise (chance de toucher, chance de réaliser un coup critique).
Sus à l'ennemi !
Aucun doute, nous ne sommes pas dans un bête jeu d'action. Pour autant, XCOM : Enemy Unknown sait également se montrer généreux en effets spéciaux. Car qui dit station-service, dit pompes à essence à fort potentiel explosif... La destructibilité des environnements ne tient pas que du gimmick puisque nous avons assisté à la charge d'un alien contre un mur derrière lequel s'abritait un des soldats. Résultat des courses : des briques éparpillées un peu partout et un homme tombé au combat ! Pour toujours, puisque le principe de mort permanente oblige à remplacer les défunts par des unités moins expérimentées. Rebondissement ultime, cette ouverture nouvelle dans le décor expose un peu trop les extraterrestres, qui deviennent alors des cibles faciles et finissent par perdre la bataille. Durant cette mission, nous avons également apprécié la possibilité d'effectuer des tirs de suppression, ainsi que l'agilité du sniper, qui peut se hisser sur les toits à l'aide d'un grappin. Mais les vieux de la vieille le savent, le concept XCOM ne repose pas uniquement sur des affrontements. Entre deux missions, le jeu se poursuit d'une autre manière dans la base militaire. Représentée par une coupe de profil (façon maison de poupées), cette dernière est d'un abord très sympathique et donne très correctement l'illusion de la vie. Les graphismes sont élégants, et l'on peut apercevoir les blessés se faire soigner à l'infirmerie tandis que les soldats plus en forme s'entraînent à la salle de gym. Loin d'être uniquement cosmétique, cette vue panoramique donne accès à différentes sections interactives. Le laboratoire scientifique permet d'effectuer des recherches sur les technologies extra-terrestres, afin que les humains puissent eux aussi les utiliser au combat. Le bâtiment des ingénieurs sert à construire des aménagements pour la base ainsi que de l'équipement. Le hangar regroupe les différents vaisseaux dont on dispose. Et une vue de la terre façon Google Earth présente les missions actuellement disponibles. Nous n'avons pas eu plus de détails sur tout ce pan "hors-combat" du gameplay, et ne pouvons donc pas encore nous prononcer sur sa consistance et son intérêt (qu'on espère être importants). Mais pas de panique : la sortie du jeu n'étant pas prévue avant l'automne prochain, nous aurons très certainement d'autres occasions de faire le point sur ce XCOM nouvelle génération.