Pour le patron de Take Two (Rockstar, 2K), la réalité virtuelle Roomscale sera un échec commercial


Pour le patron de Take Two (Rockstar, 2K), la réalité virtuelle Roomscale sera un échec commercial
Si la VR occupe aujourd'hui un espace imposant dans le paysage du jeu vidéo, et que les plus gros acteurs estiment que l'avenir se joue aussi avec ces casques, pour d'autres, elle ne fait pas encore rêver. C'est le cas par exemple de Strauss Zelnick, PDG de Take Two (la maison-mère de Rockstar Games et de 2K Games), qui s'est exprimé à ce sujet lors de la conférence annuelle Cowen and Company Tech, Media & Telecom, qui se déroulait à New York le 1er juin dernier. Pour lui, il existe deux freins à l'explosion de la réalité virtuelle dans les foyers.

HTC Vive

Le premier n'est autre que le prix, qu'il estime "trop élevé pour le moment" pour que le grand public puisse y adhérer massivement. Il est vrai que devoir s'acquitter de 899€ (hors frais de port) pour le HTC Vive et 699€ (sans frais de port également) pour l'Oculus Rift, auquel il faut ajouter un PC haut de gamme de minimum 1 500€, ne pousse pas forcément le consommateur à l'achat. Seul Sony avec son PlayStation VR à 399€ peut éventuellement parvenir à s'installer durablement auprès des joueurs. Autre élement que Strauss Zelnick juge inapte à l'explosion de la technologie : les expériences dites "roomscale", c'est-à-dire celle qui nécessite de se déplacer dans l'espace, et donc de mettre à profit un espace de plusieurs dizaines de mètres carrés pour jouer confortablement.

Il n'y a pas de marché pour un équipement de 2 000 dollars qui nécessite une pièce entière qui lui est dédiée. Je ne sais pas si c'est le cas pour les gens qui sont ici, mais dans le monde réel, les gens n'ont pas la place pour ça. Ils ont un budget de 300 dollars et ils ont de la place pour un écran, un canapé et des manettes.

Une référence directe au casque de HTC Vive qui a basé essentiellement sa commuication sur une expérience immersive totale qui nécessite un espace dégagé d'au moins 10 m², alors que Oculus et Sony misent davantage sur une expérience à mobilité réduite. Malgré tout, Strauss Zelnick ne se dit pas opposé à la technologie, mais que pour le moment, "il est impossible d'être enthousiaste car beaucoup d'obstacles subsistent". Venant de la part d'un homme d'affaires qui est à la tête d'entreprises qui vendent des jeux par à plusieurs dizaines de millions d'exemplaires, s'adressant donc au grand public, on ne peut que lui faire confiance...

Take Two Interactive

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