Modern Warfare 3 : on l'a vu !
Figure majeure du grand spectacle dans le domaine du FPS, la série Call of Duty, et plus spécifiquement Modern Warfare, a mis en place une sorte de style grandiloquent qui imposerait presque le respect à Michael Bay. Un goût pour le spectaculaire qui est allé jusqu'à un leak qui restera dans les mémoires. Mais même en connaissant déjà la majorité des locations et de nombreux éléments scénaristiques, la présentation du jeu organisé par Activision à Londres contenait tout de même son lot de surprises. Parmi lesquelles un métro qui s'emballe quelque peu et un duel en hélicoptères. Plus de précisions dans notre aperçu.
Se déroulant quelques semaines après les événements de Call of Duty : Modern Warfare 2 et les légers problèmes oculaires de Sheperd, Call of Duty : Modern Warfare 3 poursuit le concept de l'extension du conflit sur plusieurs plans et différentes destinations, incluant très logiquement le sol américain. C'est d'ailleurs en plein coeur de Manhattan que débutait la mission d'ouverture de cette première présentation du titre développé conjointement par Infinity Ward et Sledgehammer Games. Aux commandes d'un guerrier lambda au sein d'un groupe de soldats composé de Grinch, Sandman et Grizzly, le but est de rejoindre les hauteurs de la ville afin de détruire une antenne relais visiblement utile pour l'armée russe. Cette dernière est d'ailleurs toujours bien décidée à régler ses comptes, non seulement avec les américains mais également avec quelques pays européens qui ont pris part directement au conflit, comme la France, l'Angleterre, l'Allemagne ou encore la République Tchèque. Un environnement de troisième guerre mondiale qui passe bien évidemment par des destructions massives comme les rues dévastées de New-York l'attestent, offrant un parallèle étonnant avec l'ambiance du récent Crysis 2.
Projet Manhattan
Fidèle au cahier des charges de la série, cette entrée en matière de Call of Duty : Modern Warfare 3 plonge directement le joueur dans l'action avec explosions en pagaille, balles qui sifflent dans tous les sens et un travail toujours aussi immersif et réussi sur l'environnement sonore. Une volonté de tirer vers le cinéma d'action à la Michael Bay une nouvelle fois très prégnante qui passe également par la présence de nombreux scripts, permettant de scénariser directement la progression dans le flux de l'action. Un procédé relativement maîtrisé dans les précédents épisodes de la série, notamment dans le premier Call of Duty : Modern Warfare, mais qui s'est montré ici moins percutant. En effet, si les évènements se déroulant à Londres dans la seconde mission dévoilée faisaient preuve d'un peu plus d'inventivité, les séquences situées à Manhattan restaient assez prévisibles, sans doute à cause de situations déjà entraperçues dans d'autres titres du genre utilisant le même genre d' "artifices". Cela ne retirait en rien l'aspect grand spectacle, mais donnait un sentiment de redite un peu décevant qui s'est d'ailleurs ressenti dans les réactions des personnes présentes dans la salle. Assez similaire à la mission Deuxième Soleil dans Call of Duty : Modern Warfare 2, cette dernière se terminait néanmoins par un combat en hélicoptère efficace, le personnage principal devant éliminer les appareils russes en s'aidant d'une mitrailleuse lourde. Une progression soumise à un rythme constant qui ne laisse pas un seul temps mort, la moindre pièce étant synonyme d'une fusillade de plusieurs secondes, voire minutes, avec un petit côté rail-shooting moins présent dans la seconde opération.
London Calling
Mettant en avant cette fois-ci un groupe de reconnaissance chargé d'inspecter la cargaison suspecte d'un ensemble de camions sans se faire repérer, cette mission basée à Londres impose donc d'éliminer furtivement les quelques gardes présents sous une pluie battante. Aux côtés de Griffin et Wallcroft, le joueur doit donc agir de manière coordonnée avec ses coéquipiers pour ne pas éveiller les soupçons. Une précaution qui ne durera pas longtemps, la découverte de l'escouade sonnant le glas de l'infiltration pour la remplacer par une course-poursuite très nerveuse dont la part la plus intéressante se situait dans le métro londonien. A l'arrière d'une sorte de jeep, le but était de suivre le groupe d'ennemis retranché dans une rame lancée à pleine vitesse, le tout dans les couloirs exigus en évitant de peu les autres trains arrivant en face. Une séquence impressionnante et cette fois-ci très dynamique dont la conclusion s'est montrée cataclysmique. Les dernières secondes voient en effet l'un des véhicules percuté par le métro, ce qui cause un déraillement de ce dernier dont les wagons enflammés sont projetés dans l'ensemble de la zone. Un accident qui cause dans la foulée l'écroulement de certaines parties du tunnel et de fait une sorte de déluge de flammes et de pierres qui laisse la porte ouverte à une démesure et à une grandiloquence plus qu'assumées. Si le grand spectacle semble en bonne voie, accompagné du système de changement d'objectif "dynamique" qui fonctionne assez bien dans les FPS actuels, l'impression de se trouver devant un Modern Warfare 2.5 reste tout de même assez tenace. Même interface avec les habituels petits points indiquant où se rendre précisément, moteur similaire et un peu vieillissant, malgré de très jolis effets de particules et quelques séquences visuellement réussies, cette première rencontre laisse entrevoir un titre dans la veine directe de son prédécesseur. Reste à voir si le travail conjoint d'un Infinity Ward en reconstruction et de Sledgehammer Games convaincra les joueurs dans un futur affrontement intéressant avec Battlefield 3. A noter enfin que le mode "Spec-Ops" sera une nouvelle fois présent, tout comme bien entendu un pan multijoueur sur lequel Activision n'a pas encore communiqué. Sortie programmée le 8 novembre prochain.