Microsoft Flight Simulator: le simulateur de vol ultime ? Nos impressions


Microsoft Flight Simulator: le simulateur de vol ultime ? Nos impressionsLa série des Flight Simulator a démarré en 1982, à une époque où le concept de carte graphique n'existait même pas ! Trente-huit ans plus tard, le développement de la nouvelle version du jeu a été confiée par Microsoft au studio bordelais Asobo, qui nous avait régalés l'année dernière avec A Plague's Tale. Si le passage d'une aventure narrative et linéaire à une simulation ouverte et gigantesque vous semble assez improbable, voire vous inquiète, souvenez-vous que le studio avait sorti en 2009 le jeu de courses Fuel, qui était déjà un gigantesque open world pour l'époque. Aujourd'hui, Asobo a clairement pris du galon et passé la vitesse supérieure. Accrochez-vous au manche, il y a pas mal d'infos à débriefer !

En attendant le test de la version finale, nous avons eu accès à la version alpha du jeu, ainsi qu'à une très longue présentation mâtinée de questions/réponses en compagnie (virtuelle) des développeurs. Ce qui frappe le plus lors du premier vol, c'est bien évidemment la beauté des graphismes. Quatorze années se sont écoulées depuis Flight Simulator X, et cela se voit ! Pour la première fois dans la série, les nuages sont représentés en 3D, bénéficient d'une structure intérieure et projettent des ombres les uns sur les autres. La pluie est également volumétrique, et l'on peut observer les gouttes d'eau courir sur le pare-brise. Le système d'éclairage réaliste génère des arcs-en-ciel de manière dynamique et réaliste, en fonction des conditions atmosphériques. Et après une averse, le sol reste mouillé pendant quelques temps. Même principe pour les chutes de neige, qui modifient l'épaisseur de la couche neigeuse au sol. Les étendues d'eau affichent quant à elles des réflexions convaincantes, tandis que le cycle jour-nuit change totalement l'aspect des villes.

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La simulation pousse la précision jusqu'à tenir compte des effets du soleil sur une montagne (un côté sera plus chaud que l'autre), des turbulences créées par la simple présence d'une forêt, ou encore de l'effet "coussin d'air" du sol quand on s'en approche (de manière différente sur chaque aile si l'avion est penché).


De nuit, les lumières artificielles sont parfaitement visibles, et le jeu gère même différentes températures de couleur (froide pour les stades et autres complexes sportifs, chaude pour les résidences…). Ces lumières sont diffusées sur la brume et les nuages environnants, ce qui facilite le vol à vue de nuit puisqu'elles peuvent par exemple permettre au joueur de deviner la présence d'une grande ville située derrière une montagne. Par ailleurs, certains buildings 3D sont tellement détaillés qu'on peut en observer l'intérieur à travers les vitres. En ce qui concerne les avions, le niveau de détail des cockpits force clairement le respect. Les développeurs annoncent une modélisation précise au demi-millimètre près, et on les croit bien volontiers. De plus, le système d'éclairage réaliste a également une influence sur l'ambiance des cockpits (ils peuvent par exemple prendre une teinte légèrement verte si on passe au dessus d'une forêt). Certains reflets peuvent même gêner la lisibilité de tel ou tel instrument, comme c'est le cas dans la réalité.

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LA PLANÈTE COMME TERRAIN DE JEU


Le réalisme est donc l'un des mots-clés qui caractérise ce nouveau Flight Simulator 2020. Et le gigantisme aussi ! Comme dans toute simulation de vol qui respecte, la terre est entièrement représentée. Mais ici, l'utilisation de photos satellites les plus récentes comme base de modélisation amène à un niveau de détails encore jamais vu. Quel que soit l'endroit où vous habitez, vous pourrez allez faire un petit tour au dessus de votre maison ou votre appartement. Pour les amateurs de chiffres, précisons que le jeu compte 37 000 aéroports, 23 déserts, 4 milliards d'hectares de forêts (et donc plusieurs milliers de milliards d'arbres visibles), un million de montagnes, 1,5 milliard de bâtiments, 30 millions de kilomètres de routes, 356 000 kilomètres de côtes et 117 millions de lacs. Les développeurs ont calculé qu'en volant avec un Cessna 24h/24, il faudrait 14 ans pour pouvoir observer l'ensemble des décors présents dans le jeu. Une petite halte au dessus de l'une des 400 villes "photogrammétriques" est fortement conseillée, puisque ce procédé de modélisation 3D permet d'obtenir un résultat bluffant.


50 000 autres villes sont également visibles en trois dimensions grâce à un procédé de machine learning, qui tourne sur les serveurs cloud de Microsoft Azure, analyse en permanence les images satellites, et génère de manière procédurale les décors. Les images 2D sont donc interprétées pour afficher des maisons, arbres, océans et autres étendues d'herbe en 3D (oui, même l'herbe a du volume). L'intelligence artificielle est même capable de détecter la taille et la couleur des toits pour choisir au mieux quel modèle de building utiliser (entre une construction moderne ou un immeuble haussmannien à Paris par exemple). Ce principe de données issues du monde réel se retrouve également dans le système météo. Pour peu que vous jouiez en ligne, le jeu affichera des conditions météorologiques correspondant à la réalité. Même le type et l'emplacement exact des nuages est pris en compte, la simulation couvrant la planète avec une résolution de deux millions de cubes. Et si vous le désirez, le trafic aérien représenté dans le jeu peut lui aussi être tiré du monde réel.

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Par ailleurs, certains buildings 3D sont tellement détaillés qu'on peut en observer l'intérieur à travers les vitres.


Au delà des considérations esthétiques et réalistes, Flight Simulator mise également sur la précision de la simulation à proprement parler. Ainsi le jeu tient compte de la courbure de la terre et, pour couronner le tout, cette dernière n'a pas été modélisée comme une simple sphère mais bel et bien comme la patatoïde qu'elle est. La position des étoiles et de la lune dépend quant à elle de la date en cours et correspond à la réalité. Les gouttes de pluie sur le pare-brise sont affectées par le vent, la vitesse de l'avion, et même par le souffle créé par les moteurs. Les vagues sur la mer sont également générées en fonction du vent, la vitesse et la direction de ce dernier ayant aussi un effet sur les mouvements des arbres. L'interface permet de vérifier tout cela très facilement car, en parallèle de la météo "réelle", il est possible d'appliquer des paramètres météorologiques prédéfinis et personnalisables. En ce qui concerne les très nombreux instruments (de l'altimètre au GPS en passant par les transpondeurs radio ou l'indicateur de pression d'huile), ils sont bien sûr tous fonctionnels et simulés en temps réel. Par exemple, le radar tient non seulement compte des conditions météorologiques, mais également des montagnes alentours. Par ailleurs, chaque avion est divisé en de nombreuses parties (de manière invisible pour le joueur) afin que les différentes forces en présence (turbulences et autres courants ascendants) soient appliquées de la manière la plus exacte possible.

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UNE SIMU TRÈS POINTUE


La simulation pousse la précision jusqu'à tenir compte des effets du soleil sur une montagne (un côté sera plus chaud que l'autre), des turbulences créées par la simple présence d'une forêt, ou encore de l'effet "coussin d'air" du sol quand on s'en approche (de manière différente sur chaque aile si l'avion est penché). Tous ces paramètres, ainsi que les pannes éventuelles de tel ou tel élément mécanique, sont pris en compte pour la gestion des accidents. Tous les crashs sont donc pleinement justifiés, même s'ils n’apparaissent jamais à l'écran. En effet, au moment fatal, le jeu coupe l'affichage et se contente d'un simple et pudique message pour prévenir le joueur. Explosions et aviation civile ne font pas bon ménage. Le joueur débutant risque d'ailleurs de voir régulièrement les messages de ce type, car la simulation ne fait aucune concession en matière de réalisme. Quelques missions didactiques ainsi que l'assistance d'un copilote virtuel sont tout de même disponibles pour une initiation en douceur. En revanche, pas de campagne scénarisée pour le moment. Mais cela pourrait bien changer d'ici quelques mois !

Notre degré d’attente
La sortie du jeu le 18 août sur PC (Windows store, Steam, et Xbox Gamepass) n'est qu'un point de départ pour ce Flight Simulator. Les développeurs nous promettent une mise à jour majeure chaque mois (compatibilité VR, mise à jour des données mondiales, optimisation de la simulation...), la plupart d'entre elles étant gratuites. Jeu-service oblige, certaines seront donc tout de même payantes. On parie sur du contenu téléchargeable amenant les planeurs et les hélicoptères ! En attendant, il y a déjà de quoi faire. Le jeu sera proposé en trois éditions différentes, le nombre d'avions et d'aéroports "faits à la main" faisant office de variables (20 avions et 30 aéroports pour la version standard à 60 euros ; 25 avions et 35 aéroports pour la version Deluxe à 90 euros ; 30 avions et 40 aéroports pour la version Premium à 120 euros). Un poil cher, mais Microsoft a manifestement conscience de s'adresser à des passionnés... Décollage dans trois semaines.

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