Metro Last Light : premières impressions
Très bonne surprise de l'année dernière, Metro 2033 est en passe de devenir une véritable franchise puisqu'un nouvel épisode est prévu pour l'année prochaine. Mais pas besoin d'attendre jusque-là pour se faire une première idée du jeu ! En effet, THQ nous a conviés la semaine dernière à Londres, pour la première présentation mondiale de ce qui s'annonce d'ores et déjà comme une réussite. Les promesses ? Une ambiance post-apocalyptique toujours aussi forte, un moteur 3D encore plus poussé, et un gameplay amélioré !
Avant d'être un jeu, Metro 2033 est un livre écrit par le romancier russe Dmitry Glukhovsky, également auteur d'une suite intitulée Metro 2034. On s'attendait donc naturellement à ce que le nouveau FPS du studio ukrainien 4A Games porte le même nom. Mais il n'en sera rien, car le livre se prête assez mal à une adaptation vidéoludique d'après les développeurs. C'est donc finalement l’appellation Metro : Last Light qui a été retenue pour le jeu. Le scénario, inédit, se déroule directement après les évènements de Metro 2033 et nous met une fois de plus dans la peau d'Artyom, ce survivant élevé à la dure dans les souterrains du métro moscovite. La séquence de jeu qui nous a été récemment présentée commence par un survol des rues de Moscou. Ce long travelling nous confirme d'emblée que l'ambiance post-apocalyptique du jeu original est toujours d'actualité. Une épave d'avion échouée en pleine rue, un embouteillage immobile de carcasses de voitures, et le passage dans le ciel d'étranges créatures ailées donnent de sérieux indices quant à l'hiver nucléaire que subit la ville. S'en suit une descente aux enfers, ou plus exactement dans les égouts, vue à travers les yeux d'Artyom. L'occasion pour le développeur aux commandes de nous donner un aperçu du nouveau système d'infiltration. On peut ainsi dévisser les ampoules à la main afin de plonger un peu plus le décor dans l'obscurité, en toute discrétion. Tirer sur une lampe fonctionne également, mais il faut alors s'assurer d'utiliser une arme silencieuse. A l'inverse, on n'hésitera pas à tirer sur un chaudron pour attirer l'attention d'un garde et mieux le surprendre ou le contourner ensuite. Ces premiers pas dans Metro : Last Light font par ailleurs la démonstration d'une parfaite utilisation du moteur physique. Lorsqu'un ennemi s'écroule à terre et lâche sa lampe-torche, cette dernière rebondit au sol et projette son faisceau lumineux dans tous les sens. Lorsqu'une balle atteint le foyer situé sous le chaudron, une petite bûche peut tout à fait se faire la malle. Et une fois repéré par les adversaires, et alors que les échanges de coups de feu commencent, on s'aperçoit que certains éléments de couvertures en béton s'effondrent sous l'effet des tirs les plus puissants.
Calibrée pour l'imminent E3, la démo faisait la part belle aux armes dévastatrices [...] et aux affrontements dynamiques. Il faut dire que le feeling des combats, souvent jugé trop mou dans le premier épisode, a été revu et corrigé pour offrir des sensations plus percutantes."
Calibrée pour l'imminent E3, la démo faisait la part belle aux armes dévastatrices (telle cette sulfateuse pneumatique qu'on emprunte aux ennemis) et aux affrontements dynamiques. Il faut dire que le feeling des combats, souvent jugé trop mou dans le premier épisode, a été revu et corrigé pour offrir des sensations plus percutantes. On nous promet également que l'intelligence artificielle a été améliorée, ce qui devrait rehausser l'intérêt et la crédibilité des séquences d'infiltration. Mais pour l'heure, l'aspect le plus impressionnant du jeu est sans conteste sa beauté insolente. La séquence où le héros et un de ses acolytes s'enfoncent dans une foule en train de boire les paroles d'un orateur fasciste a de quoi impressionner. Les nazillons s'écartent de manière réaliste, les drapeaux rougeoyants se détachent des teintes grisâtres du décor, et l'ensemble confirme une maîtrise aussi bien technique qu'artistique. La séquence suivante, faite d'une course-poursuite démarrant sur une draisine et s'achevant sur un train, s'est montrée encore plus impressionnante. Non seulement le moindre tir entraîne l'affichage de nombreux débris physiques, mais même l'effet de la vitesse du train est géré de manière réaliste. On peut ainsi apercevoir que de simples bâches recouvrant des caisses flottent et claquent sous l'effet du vent . Un détail qui donne un sacré coup de vieux aux séquences du même type aperçues dans d'autres jeux, car elles apparaîtront désormais bien trop statiques. Ajoutez à cela de splendides effets de particules en suspension dans l'air, une légère propagation du feu le long des piliers, une compatibilité parfaite avec la 3D, et bien d'autres détails encore. Reste à savoir si le jeu, présenté pour le moment sur PC, saura se montrer aussi impressionnant sur Xbox 360 et sur PS3. Une chose est sûre : toutes les plateformes bénéficieront d'un mode multijoueurs encore très secret, mais qui sera toujours bon à prendre puisque Metro 2033 faisait carrément l'impasse sur ce point. Dès qu'on aura l'occasion d'essayer ces joutes en ligne ou de tâter de la campagne solo par nous-mêmes, on vous en reparle !