Mario Kart DS
Etant donné la masse de jeux présentés lors de l’E3 2005, certains gros titres étaient passés entre les mailles de notre filet. Ce fut le cas de Mario Kart DS. Heureusement, une session de rattrapage orchestrée par Nintendo nous a permis de nous pencher dessus. Premières impressions.
Depuis ses débuts sur Super Nintendo, la franchise Mario Kart n’a jamais manqué un rendez-vous avec une nouvelle console. Il était donc tout à fait logique et légitime de voir arriver la série sur le dernier support en date : la DS. Si Mario Kart DS n’est pas attendu avant l’hiver prochain (on parle d’une sortie pour novembre), une petite démo permettait d’ores et déjà de faire quelques tours de piste. Deux championnats (Nitro et Retro Cup) et trois personnages (pour le mode solo) seulement mais le sourire pouvait déjà se lire sur nos lèvres. C’est ça l’effet Mario Kart !
Un stylet ? Mais pour quoi faire ?!
Plusieurs bornes étaient disposées un peu partout pour essayer la démo de Mario Kart DS. Si huit postes permettaient de s’affronter en multijoueur grâce au Wi-Fi, seules deux bornes consentaient de nous faire découvrir le mode solo. Avant d’exposer nos sentiments sur le mode de jeu à plusieurs, penchons-nous d’abord sur le jeu en solitaire. Première chose, inutile de sortir le stylet de son emplacement, celui-ci ne sera en effet d’aucune utilité. Ici, ce sont vos deux mains bien posées sur la console qui seront sollicitées. D’un rapide coup d’œil, on remarque que l’écran du bas ne sert uniquement qu’à afficher les différentes données pendant une partie et même si l’idée est là, sachez que dans le feu de l’action, on n’a guère le temps de s’attarder dessus. Comme tout Mario Kart qui se respecte, tous nos sens sont en alerte afin de franchir la ligne d’arrivée dans le peloton de tête. Comme d’habitude, seuls les quatre premiers coureurs peuvent espérer sortir d’une course avec les honneurs, les autres devant se contenter de simples rires moqueurs. Dès les premières minutes de jeu, la maniabilité propre à Mario Kart fait déjà son petit effet.
Retour aux sources
Quelques secondes suffisent en effet pour retrouver ses marques et commencer à prendre les virages en dérapage contrôlé. Et c’est là qu’intervient la première surprise. Evincé lors de son passage sur GameCube dans Mario Kart : Double Dash!!, le saut est désormais de retour pour le plus grand bonheur des fans de la saga. Les sensations de conduite globales ne sont d’ailleurs pas sans rappeler celles que l’on pouvait retrouver sur N64. Plus besoin de paniquer dès qu’on se mange une carapace, quelques pressions sur le bouton R et voici que votre personnage se met à bondir sur place, afin de reprendre le plus rapidement possible son rythme de croisière et récupérer le temps perdu. Comme toujours, lors d’un virage serré, il est possible d’exercer des va-et-vient avec la croix directionnelle pour faire apparaître les fameuses étincelles et ainsi glaner un peu plus de boost pendant ces phases délicates. D’ailleurs, lors d’accélérations, des traînées apparaîtront tout autour de votre personnage, afin d’accentuer le sensation de vitesse, comme c’était le cas déjà dans Mario Kart : Double Dash!!
Etant donné qu’il s’agissait ici d’une simple démo, seuls trois personnages étaient jouables en mode solo : Mario, Luigi et Peach. Huit circuits, répartis en deux championnats étaient néanmoins proposés. Le premier, Nitro Cup, reprend la ligne de conduite des précédents Mario Kart, à savoir quatre courses reprenant des thèmes forts connus de la franchise. On retrouvera alors des environnements comme la plage (Cheep Cheep Beach), les cascades (Yoshi Falls) ou bien encore la maison hantée de Luigi’s Mansion. De fil en aiguille, la difficulté se corsera et les tracés proposeront assez souvent plusieurs itinéraires possibles. C’est par exemple le cas pour le circuit Yoshi Falls qui propose systématiquement deux routes. Les joueurs qui préfèrent adopter une conduite plus sécurisée, resteront sur la file de gauche, s’assurant de cette manière tous les accélérateurs. A l’inverse, les pilotes les plus chevronnés ou casse-cou opteront plutôt pour la file de droite, afin de prendre les virages de l’intérieur et gratter des secondes précieuses à chaque tour. Ceux-là devront se méfier des chutes d’eau qui pousseront votre kart vers le vide. Fort heureusement, le saut est là pour empêcher toute chute inutile. Le second championnat est une ode à la nostalgie puisqu’il regroupe quatre tracés que l’on a pu découvrir avec les opus précédents. Quelle joie donc de retrouver le Mario Circuit de la Super Nes, le Moo Moo Farm de la N64, le Peach Circuit de la GBA ou bien encore le Luigi Circuit de la GameCube. On nous a assuré que dans la version finale et donc complète de Mario Kart DS, d’autres tracés seront des remakes des circuits déjà connus. Royal !
Mario Kart : une drogue dure !
Le clou de ce premier avant-goût reposait bien évidemment sur le mode multijoueur de Mario Kart DS. Après avoir réussi à réunir huit joueurs, il était temps de prouver ses compétences de pilote émérite. Grâce au multijoueur, il était possible de découvrir l’ensemble des personnages du jeu. Ils sont huit au total et on retrouve les éternels Mario, Luigi, Bowser, Peach, Yoshi, Toad, Wario et enfin Donkey. Comme d’habitude, chaque coureur possède ses propres caractéristiques que tout le monde commence à connaître sur le bout des doigts. Si le super démarrage reste de l’ordre du mystère encore, on pouvait déjà prendre son pied grâce au Wi-Fi. La magie Mario Kart opère une fois encore et les fous-rires pouvaient déjà se faire entendre. Petite nouveauté, une icône apparaît désormais au-dessus de chaque coureur et permet, d’un rapide coup d’œil, de différencier les autres persos. Si d’un point de vue graphique, Mario Kart DS n’est pas un exploit (les formes cubiques et les pixels sont vraiment de retour !), le jeu a su conserver toute la magie qui a toujours entouré la franchise. C’est maniable, c’est fun et c’est indémodable. Vivement novembre bon sang !