Eugen Systems : une partie des employés se sont mis en grève, en voici les raisons
Cela fait maintenant près de quinze mois que nous discutons avec la direction de graves atteintes à nos droits. Comme n’importe qui à notre place, nous sommes partis du principe que le dialogue, les arguments et la raison seraient plus efficaces qu’une confrontation directe [...] Devant le mur qui nous a été opposé durant les six premiers mois de négociation, nous avons été contraints de faire appel à un avocat pour rappeler la loi à notre employeur. Rappeler que les minima de salaires ne sont pas sujets à négociation et que ni notre qualification, ni notre contrat de travail ni la loi ne le sont davantage. Des demandes qui se situent bien loin de l’inacceptable. Pour toute réponse nous avons eu des promesses, « tout sera réglé » nous disait-on. Naïfs que nous sommes nous y avons cru.
Plus naïfs encore, nous avons continué à y croire encore de nombreux mois, maisau matin de ce 14 février nous nous sommes rendus à une évidence qui désormais n’échappait plus à grand monde : trop c’est trop.
Ce mouvement de grève intervient quelques semaines après que trois journaux (Mediapart, Le Monde et Canard PC) ont publié une enquête sur les conditions de travail des salariés du jeu vidéo en France, notamment lors des périodes dites de "crunch" où les journées de travail s'allongent et s'intensifient, au point de provoquer des burnout chez les employés. Le Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Jeu Vidéo (STJV) a relayé le mouvement de grève sur leur site, et a même mis en place une cagnotte pour aider les personnes en difficulté.