[E3] Red Steel
Développé dans les studios d’Ubisoft Montreuil, Red Steel fait partie des jeux Wii très attendus par les amateurs de FPS et de sensations nouvelles, surtout si l’on en juge par le nombre important de personnes faisant la queue devant les bornes du stand Nintendo. Heureusement, notre passe Media nous a permis de passer devant tout le monde, au grand désarroi de certains. C’est ça la grande classe.
Fortement mis en avant par un Nintendo confiant, Red Steel est une production française et plus précisément parisienne (ou presque) puisque le jeu est développé au sein même des studios de Montreuil de la firme. XIII, 187 : Ride or Die ou bien encore le dernier Tom Clancy's Ghost Recon Advanced Warfighter sont des titres qui figurent sur le CV de ces développeurs, en quête d’une reconnaissance mondiale. Le joueur endossera le rôle d’un homme prêt à tout pour retrouver sa fiancée kidnappée et venger le père de celle-ci, abattu sèchement par des yakuzas sans scrupule. Inutile de le préciser, le scénario qui tient sur un confetti, est juste un prétexte à mettre un environnement en place, ici en l’occurrence la ville de Tokyo, très proche de la vision qu’avait Tarantino dans Kill Bill. Beaucoup de lumières, des décors mélangeant à la fois architecture moderne et traditionnelle. C’est bien évidemment une représentation globale du Japon mais une allégorie tout de même bien précise. Peu importe, l’intérêt de Red Steel se trouve visiblement ailleurs. Dans son gameplay et de la façon d’utiliser le nunchaku. Premier contact.
Red Kill Steel Bill
Le module gauche dans une main, la télécommande de l’autre. La première partie du nunchaku permet de diriger son personnage et la zapette permet de viser en pointant le curseur sur l’écran et le bouton B de tirer comme un forcené. Sur le papier, cela s’annonce comme un jeu d’enfant mais une fois le pad en mains, la réalité est tout autre. Avec la Wii, n’importe quel joueur va devoir réapprendre à penser le jeu vidéo, un peu comme si quelqu’un réapprenait à marcher après un accident d’infortune. Jouer avec deux blocs séparés est d’autant plus déroutant puisque cela demande un effort de concentration supplémentaire pour essayer de caler sa première à la seconde main. Rien d’insurmontable je vous rassure et une bonne heure d’entraînement bien assis sur son sofa devrait faire l’affaire. Les manipulations ne s’arrêtent pas là puisque certaines actions nous demandent d’agiter le module de gauche ou de faire pivoter la télécommande, comme pour ouvrir une porte à l’aide d’une clef. C’est nouveau et chacune de ces interventions est généralement suivies d’une sensation jouissive. Une fois les commandes assimilées, l’instinct du fraggueur virtuel fait à nouveau surface et c’est avec une certaine confiance qu’on part en chasse. Déambulant dans les rues de Tokyo, on se retrouve rapidement face à face avec des yakuzas récalcitrants et généralement accompagné d’un arsenal effrayant. Effrayant certes mais finalement peu convaincant. Non seulement, les ennemis de Red Steel ont un problème pour viser correctement mais en plus sont dotés d’une intelligence artificielle au ras des paquerettes. Alors oui, on s’imagine que les développeurs ont préféré la jouer gentlemen pour ne pas frustrer le joueur qui découvre pour la première fois cette jouabilité inédite. Soit. Mais en ajoutant des séquences archi-scriptées, proche du Virtua Cop parfois, et des combats au sabre un peu légèrs (30 secondes pour mettre au tapis son adversaire), on espère que le résultat final offrira un challenge plus corsé. Allez on positive et on croise les doigts.