E3 2011 > Asura's Wrath : on y a joué !
Jusqu'à présent cantonné à enchaîner le développement de titres estampillés Naruto, le studio japonais CyberConnect2 tente aujourd'hui un excès de zèle en proposant Asura's Wrath, un jeu dont la hype a d'ores et déjà dépassé les frontières, et ce depuis la publication des premiers trailers. Avec son univers totalement original mélangeant mythologie asiatique avec science-fiction, ses personnages déjantés et son gameplay à la fois classique et cinématographique, Asura's Wrath mérite-il vraiment son sobriquet de God of War-killer ? Premiers éléments de réponse.
Quand on est un demi-dieu et qu'on se fait éjecter de la confrérie sans raison valable, il y a de quoi être fou de rage. C'est pourtant ce qu'a vécu Asura il y a 12 000 ans en se faisant bannir des siens pour des raisons qui restent obscures aujourd'hui, les développeurs souhaitant garder un minimum d'intérêt pour le scénario. Notre héros revient donc plus vénère que jamais, d'autant qu'en plus de son exil, il apprend que sa fille est aujourd'hui portée disparu. Porté par son désir de vengeance et son envie de retrouver sa descendance saine et sauve, il va faire appel à sa colère pour se mesurer aux différents dieux qui se dressent sur son chemin. La tâche sera on ne peut plus rude, surtout quand on sait que certains de ses ennemis peuvent très bien décupler leur taille de façon exponentielle sans le moindre complexe. Affronter un boss faisant deux fois la taille de la Terre, il n'y a que dans Bayonetta qu'on avait vu ça. Il faut croire que chez les développeurs japonais, on aime les challenges et à l'heure actuelle, Asura's Wrath détient le record du boss le plus imposant et impressionnant du jeu vidéo. Forcément, avec sa taille humaine, Asura semble totalement démuni face à une telle puissance, mais à l'instar de certains Chevaliers, c'est dans la douleur et l'impossibilité qu'on est capable de bien des prouesses.
Anger is a gift
Si Asura's Wrath séduit d'ores et déjà pour sa grandiloquence et son character design vraiment réussi, il a de quoi porter un certain intérêt pour son gameplay qui propose deux phases bien distincts. La première, finalement assez proche de n'importe quel beat'em all lambda permet au joueur de taper sur tout ce qui bouge par le biais de nombreux combos qui évolueront en fonction du personnage. Car si Asura débute l'aventure avec deux bras, il est capable de faire pousser deux autres paires dans son dos, histoire de se donner plus de chances lors de ses nombreux combats. Cela dit, même amputé de ses membres (comme on a pu le voir dans le dernier trailer), il peut continue à se battre, la rage étant véritablement son moteur. La seconde partie du gameplay réside autrement dans les fameuses cinématiques, entièrement jouables. Les actions du joueur diffèrent en fonction de la scène : on peut très bien avoir affaire à des QTE classiques où il est question d'appuyer sur les bonnes touches au bon moment, ou alors carrément diriger Asura et continuer à balancer des missiles, comme ce fut le cas de la démo de l'E3 2011. D'après les développeurs que nous avons pu interroger, la part de ces deux gameplays différents est de 50/50. Ce n'est pas vraiment une surprise de la part de CyberConnect2, qui depuis l'avènement de la saga Naruto sur consoles HD, a bien compris que l'immersion du joueur passe aussi par ce spectacle permanent géré la plupart du temps par ces fameux scripts dont certains joueurs son allergiques. A ce propos, toujours dans l'optique de plonger littéralement le joueur dans l'histoire, les concepteurs ont opté pour une narration en épisodes, façon série TV. Cela signifie que le jeu sera découpé en plusieurs séquences qui se finiront toujours pas un "to be continued" qui a pour but de faire monter l'adrénaline. Un choix intéressant dans le sens où le joueur peut ainsi recommencer sa partie à des points clefs, sans avoir à se retaper tout un niveau. Un choix de game design qui va de pair avec le côté vraiment cinématographique de ce projet original qui n'a pas peur de mélanger les univers. Une originalité qui permet au titre de CyberConnect2 de sortir de la masse et de s'imposer comme l'un des jeux majeurs du catalogue de Capcom pour l'année 2012.