E3 2010 > Shogun 2 : Total War
En 2010, la série Total War fêtera ses dix ans d’existence. Une décennie entière que le studio The Creative Assembly nous gâte de jeux de stratégie de haute qualité, traitant par la même occasion de divers thèmes historiques que les amateurs se délectent à chaque nouvel épisode. Quoi de plus logique pour les développeurs de donner naissance à Shogun 2 : Total War, la suite du titre qui a donné toute les lettres de noblesse à cette belle franchise. On l’a vu à huis clos et on vous en parle.
Bien planqué dans l’un des bureaux secrets de SEGA lors de l’E3 2010, Shogun 2 : Total War s’exhibait pour la première fois à une presse curieuse de voir ce que la technologie d’aujourd’hui peut apporter à un jeu qui a servi de base au reste de la série. Nous revoilà donc plongé au cœur du Japon Médiéval, quelque part dans les années 1500, à une époque où le Japon est livré à des factions qui ne souhaitent qu’une seule et unique chose : prendre le pouvoir. C’est dans ce contexte de guerre que nous allons devoir diriger nos troupes afin de leur promettre la victoire et une fin heureuse. Car si la démo qui nous a été faite à Los Angeles restait assez succincte en matière de mise en scène ou de rythme et même de révélations sur le gameplay, elle a été très bénéfique pour comprendre à quel point les concepteurs souhaitent soigner cet épisode aux petits oignons. Chaque artwork qui défilait sous nos yeux avait fait l’objet d’un travail d’orfèvre, respectant aussi bien le coup de pinceau des anciens illustrateurs nippons, que la véracité des situations que l’on pouvait vivre à l’époque. Ce soin apporté au design, on le retrouve également au niveau du jeu en lui-même, à commencer par une réalisation qui prouve qu’en matière de RTS, The Creative Assembly fait partie des meilleurs de sa catégorie.
La guerre comme si on y était
Les environnements qui nous ont été présentés prouvaient que nous avons affaire à des graphistes hors-pair, soignant aussi bien la verdure au sol que les textures que l’on peut voir sur les armures de chacun des soldats. Mieux, l’un des responsables du projet nous précisait que les animations de ces fantassins avaient été réalisée par le biais de la motion capture (!). Armure comme faciès, tout a été détaillé pour que le joueur qui aime zoomer sur ses troupes au maximum ait conscience de la puissance du moteur graphique du jeu. Celui-ci permettra d’ailleurs d’afficher jusqu’à plusieurs milliers d'unités simultanément sur le champ de bataille avec la promesse de laisser les cadavres garnir le sol. Les effets de lumière permettra de jouer avec les ambiances. Entre un soleil de plomb, un brouillard épais ou une pluie battante, chaque bataille se vivra différemment, sans oublier que la gestion des saisons fait également partie du jeu. Une ambition démesurée qui s’illustre aussi du côté du gameplay, certainement l’autre point fort du jeu mais aussi de la série. Car la particularité de Shogun 2 : Total War réside dans la géographie des terrains, et plus particulièrement du sol japonais, entouré d’eau. Il sera par exemple possible de commencer une bataille sur la mer entre navires ennemis, pour ensuite débarquer ses troupes qui prendront d’assaut un fort jugé sur une colline plus loin. Le relief du paysage aidant, le joueur ne pourra pas toujours lancer ses assauts à l’aveuglette, sans prendre en compte cet aspect géographique où l’ennemi en hauteur aura toujours un avantage par rapport aux troupes au sol. L’idée dans Shogun 2 : Total War est en effet de dynamiser les affrontements sur différents paliers et qu’on ne se contente plus de polluer des terrains vagues comme ce fut le cas jusqu’à présent. Lors de cette démo, les développeurs ont lourdement insisté sur les forteresses à envahir, dispersés sur plusieurs plateaux qu’il faudra anéantir par étape. Motivés comme jamais, les petits gars de chez The Creative Assembly préparent donc un épisode qui risque de marquer le genre pour de bon. Réponse en 2011, lors de la sortie du jeu.