E3 09 > Modern Warfare 2
Faisant partie des jeux qui ont eu droit à leur quart d’heure de gloire lors de la conférence pré-E3 de Microsoft, Modern Warfare 2 était bien évidemment accessible sur le stand d’Activision. Toutefois, pour pouvoir apercevoir le jeu d’un peu plus près, il fallait montrer patte blanche car le bougre se cache en réalité dans la partie privatisée du stand. Et comme nous étions invités, voici le résumé, en écrit, des 20 minutes passées en compagnie de ce FPS qui s’annonce tout bonnement historique !
En faisant tomber la particule Call of Duty à la licence Modern Warfare, Activision est parvenu à un formidable coup de poker, celui de créer une toute nouvelle franchise à partir d’une marque déjà existante. Non seulement, l’éditeur américain assure une certaine notoriété à cette toute fraîche licence, mais en sus évite les rixes entre les deux studios qui n’ont de cesse de se tacler mutuellement par articles de presse interposés. Infinity Ward n’aime pas Treyarch et le faiy savoir, ce n’est un scoop pour personne. Désormais débarrassé de toute comparaison avec les développeurs de Call of Duty 3 et 5, le studio à l’origine de l’appel du devoir peut enfin se laisser aller à une certaine liberté de ton dans leur nouveau Modern Warfare. Suite directe de l’opus Call of Duty 4, Modern Warfare 2 tisse son histoire quelques semaines après la fin des événements du premier épisode. Le groupuscule terroriste que l’on combattait en 2007 n’a pas dit son dernier mot, et c’est à nouveau avec le langage de la poudre qu’il va falloir se faire respecter !
Modern Talking
Au premier coup d’œil, Modern Warfare 2 n’explose pas la rétine, c’est certain. Le titre est loin d’être moche, bien au contraire, mais il est évident que le moteur graphique utilisé est bel et bien celui de Call of Duty 4. Moderne et efficace, ce house engine permet d’afficher des graphismes de qualité, sans non plus tomber dans le haut de gamme, façon Vendôme. Cela n’a pas empêché les développeurs de miser sur le détail qui tue, comme ce bout de manche de blouson qui flotte au gré du vent au moment de grimper une montagne. C’est sur ces petits éléments pas forcément visibles à la première lecture que les développeurs se démarquent. Pour ce qui est du reste, la recette est connue de tous et malgré cela, le résultat fonctionne à merveille. Oui, le jeu est scripté, oui il suffira de suivre un chemin quasiment tout tracé pour progresser dans chaque niveau, mais la réalisation est tellement bien pensée qu’on n’oublie quasiment ces menus défauts. Infinity Ward a d’ailleurs fait de gros progrès en termes de mise en scène et de cohérence entre chaque situation. Le passage d’une séquence à pied à celle en moto-neige se fait avec un tel naturel qu’on se rend compte à quel point le titre se veut moderne avant tout ! Tout s’enchaîne d’ailleurs dans un capharnaüm absolu, explosions et tirs de balles de tous les côtés à l’appui, ce qui permet de maintenir une certaine pression sur le joueur qui n’hésitera pas à allumer le premier ennemi venu d’une rafale de bastos dans la tête. Quoiqu’il en soit, le jeu devrait nous offrir une variété d’action assez important, d’autant que cette présentation en behind closed doors nous a permis de commencer la partie en jouant les infiltrés pour ensuite passer à l’action brute de décoffrage, en faisant tout exploser autour de soi. Infinity Ward nous a confirmés que le jeu serait à nouveau découpé en plusieurs campagnes, avec des héros différents et dans des environnements très variés. Le genre de choses qu’on attend lorsqu’il s’agit d’une suite. Modern Warfare 2 ne réinventera pas l’eau chaude, c’est certain, mais il poursuit ce que la série a entrepris depuis sa naissance en 2009, c’est-à-dire nous offrir un FPS efficace, sans fioriture, qui va droit au but et qui risque encore de se vendre à des millions d’exemplaires. D’ailleurs, à la question du multijoueur, les concepteurs ont préféré ne pas en parler mais ils nous ont certifié qu’il sera encore plus badass que celui de Call of Duty 4. Il ne reste plus qu’à nous mettre à fantasmer.