Dragon Age : Origins
Bien qu'il s'agisse d'une nouvelle licence, Dragon Age est fortement attendu par tous les amateurs de jeux de rôle. La raison de cet engouement est simple : il est développé par Bioware, le studio à l'origine de Jade Empire, Neverwinter Nights ou encore Star Wars : Knights of the Old Republic. Mais, surtout, ce nouveau RPG médiéval fantastique est présenté comme le successeur spirituel des mythiques Baldur's Gate. Nous sommes allés vérifier cela dans les locaux lyonnais d'Electronic Arts, en présence de Greg Zeschuk, l'un des deux co-fondateurs de Bioware, et de quelques autres membres de l'équipe.
Avant de nous laisser poser les mains sur les versions PC et Xbox 360 du jeu, les développeurs ont tenu à nous prouver par a plus b que Dragon Age : Origins n'usurpe pas son qualificatif de jeu de rôle et que les décisions du joueur impactent réellement l'aventure. Pour cela, ils ont décidé de faire tourner en parallèle deux sessions de jeux quasiment identiques, la seule différence provenant des personnages constituant l'équipe de héros. S'en suit alors la démonstration qu'une froide séductrice et une brute épaisse n'emploient pas la même méthode pour convaincre un garde de les laisser passer (intimidation verbale pour l'une et corruption à base de cookies pour l'autre !). Mieux encore, par la suite chaque équipe croise le chemin de Wynne, une puissante magicienne guérisseuse en lutte avec des créatures abominables. Avec le groupe du guerrier, la phase de dialogues qui suit la rencontre se déroule sans accroc et Wynne rejoint l'équipe. Elle y fera naturellement office de healer. Dans l'autre cas, une rivalité entre les deux femmes en présence aboutira à un affrontement fatal pour la magicienne. Pour les combats ultérieurs, il faudra alors compter sur l'usage de potions pour maintenir son équipe en pleine forme. Pas aussi révolutionnaires que ce que les développeurs aimeraient nous faire croire, ces exemples restent tout de même bien sympathiques. Cependant, il en faut plus pour prétendre succéder au roi Baldur's Gate ! Heureusement, la séance de jeu à proprement parler nous a pleinement rassuré quant à l'énorme potentiel de Dragon Age. Tout d'abord, nous avons pu apprécier le travail effectué sur l'interface, qui varie intelligemment selon le support. Sur PC, elle prend essentiellement la forme d'une barre de raccourcis horizontale tandis que, sur consoles, il faut parcourir différents cercles à l'aide du gamepad. D'autres différences plus subtiles nous ont également fourni la preuve d'un développement parallèle sur les différents types de plates-formes. Le malédiction du portage maladroit devrait donc être évitée. Mais ce sont surtout le fond et le contenu du jeu qui nous ont le plus enthousiasmés.
Les origines du Mal
On nous promet une durée de vie d'environ 60 heures mais, à elle seule, la création de personnage permet déjà aux joueurs les plus pointilleux de passer de longs moments à façonner le héros de leurs rêves. Homme ou femme, humain, elfe ou nain, guerrier, mage ou voleur sont les premières possibilités offertes. Elles se voient complétées par le choix de la biographie, absolument primordial. Les antécédents complètent en effet le processus de détermination du scénario d'origine, celui par lequel l'aventure commence. Les premiers pas d'un humain apprenti magicien n'ont par exemple absolument rien à voir avec ceux d'un elfe clochard. Il y a en tout six zones de départ possibles, et les curieux ne manqueront pas de les tester toutes. L'origine du personnage influe également sur ses réactions, au même titre que les différents attributs (force, dextérité, volonté, magie, ruse, constitution), compétences et talents qui le caractérisent. La phase de personnalisation du physique semble d'ores et déjà figurer parmi les complètes qui soient, notamment en ce qui concerne les traits du visage. Même la position et l'expression du portrait dans le médaillon d'interface sont configurables. Ce souci du détail se retrouve dans les dialogues, extrêmement nombreux malgré leur doublage intégral. Il se murmure même que le jeu pourrait être configurable en version originale sous-titrée en français, ce qui nous évitera de devoir supporter une VF moyenne. Le système de combats offre quant à lui entière satisfaction puisqu'il reprend un élément fondamental des Baldur's Gate : la pause active, grâce à laquelle on peut donner des ordres en toute tranquillité à chacun des personnages que l'on contrôle. Un système qui facilite notamment le contrôle des mages puisqu'il permet de gérer précisément la direction et la portée des sorts. Enfin, le moteur 3D affiche des graphismes encore perfectibles en ce qui concerne les animations, mais suffisamment détaillés pour que les lieux visités soient aussi crédibles de haut qu'en vue rapprochée. Tout semble donc en place pour qu'une nouvelle légende du jeu de rôle voit le jour. Rendez-vous le 23 octobre sur PC, PS3 et Xbox 360 pour s'en convaincre définitivement.