Cursed Mountain


Cursed Mountain

Désormais dévouée corps et âme au casual gaming, la Wii reste tout de même une console appréciée par certains studios indépendants qui aimeraient en faire une machine digne de ce nom. Quoi de mieux donc que de proposer un survival horror pour tenter d’attirer les gamers en manque de jeux pour adultes ? C’est le cas de Deep Silver qui a demandé à son studio interne, basé à Vienne, de mettre en œuvre Cursed Mountain, un titre qui nous emmènera dans les hauteurs de l’Himalaya. Premières impressions.


Franck Simons n’a peur de rien ! Surtout pas quand il s’agit de porter secours à son frère qui s’est paumé dans les montagnes de l’Himalaya, un lieu pas si paisible que ça. En effet, selon les légendes bouddhistes, la région serait hantée par des âmes en perdition, à la recherche de la rédemption et qui n’ont pas d’autres solutions que de faire des apparitions inopinées, effrayant la population locale au passage. C’est donc bardé de son anorak, de ses chaussures à crampons, de son sac à dos et de son sceptre magique que notre héros courageux s’enfonce dans les méandres de ces montagnes maudites. Voilà le postulat de départ de Cursed Mountain, nouveau venu dans la famille peu nombreuse des survival horror, un genre qui a toujours su trouver son public, même sur Wii.

 

Maudit-sattva

 

Si certaines licences (Resident Evil pour ne pas le citer) ont pris une nouvelle orientation en multipliant les êtres infestés à l’écran, d’autres en revanche préfèrent suivre les codes établis par le genre. Des environnements plongés dans la pénombre, des ennemis rares mais placés à des endroits bien stratégiques, des angles de caméra bien choisis, une bande-son qui place le joueur sous tension afin de lui filer les pétoches au bon moment, un nombre de munitions limité au possible, tels sont les ingrédients dont dispose Cursed Mountain. Le jeu mise avant tout au niveau de son ambiance, pesante et qui transpire l’insécurité en permanence. Contrairement à l’un des héros de Resident Evil, Franck Simons n’est pas dopé aux amphétamines et son aspect chétif n’arrange en rien les choses, surtout lorsqu’il se retrouve encerclé par plusieurs spectres aux intentions bien déterminées. Pire encore, en l’absence d’armes à feu, notre héros affiche ses faiblesses physiques qui contribuent donc à placer le joueur dans une inquiétude permanente. En 2009, année durant laquelle le jeu est censé sortir, le titre de Deep Silver pourrait paraître un brin conservateur, mais tous ces éléments de game design ont été volontairement et scrupuleusement choisis par les développeurs. Si Franck Simons se déplace aussi lentement, c’est aussi pour apporter une certaine notion de peur que certains survival horror ont volontairement laissé de côté au fil des années. A ce propos, Cursed Mountain s’inspire de récits réels, des légendes ayant existé, afin d’accentuer un peu plus la peur qu’on pourra éprouver au moment de gravir cette chaîne montagneuse.

 

Des environnements plongés dans la pénombre, des ennemis rares mais placés à des endroits bien stratégiques, des angles de caméra bien choisis, une bande-son qui place le joueur sous tension afin de lui filer les pétoches au bon moment, un nombre de munitions limité au possible, tels sont les ingrédients dont dispose Cursed Mountain."

 

Si le côté exploration des lieux, intégrant un système d’énigmes à résoudre et d’objets à collecter au fil de l’aventure, fait partie des faits marquant de Cursed Mountain, les combats ont eux aussi la part belle dans le jeu. Comme nous vous l’avons indiqué quelques lignes plus haut, Franck Simons dispose d’un sceptre, un bâton hérité en début de partie et qui lui permettra de chasser les spectres un peu trop envahissants. N’étant pas un tueur-né, Franck n’est pas là pour annihiler ces esprits maléfiques mais plutôt pour les exorciser. C’est un peu ce qui se passe à l’écran au moment où notre héros passe en mode prière. Concrètement, cela se traduit à l’écran par des gestes à réaliser avec la Wiimote et le Nunchuk. Des icônes contextuelles s’affichent donc, indiquant au joueur les mouvements à faire pour chasser définitivement ces fantômes. Franck passe alors dans un monde parallèle, situé entre la vie et la mort où tout est ralenti, ce qui permet au joueur d’avoir le temps d’exécuter ce qui lui est demandé. Si Cursed Mountain clame haut et fort les valeurs ancestrales du survival horror, il n’a pas pu s’empêcher de repiquer quelques éléments modernes que Resident Evil 4 a réussi à imposer. C’est le cas par exemple de cette vue où la caméra est placée près de l’épaule du personnage, ce qui a pour effet de dynamiser l’action. Le rendu est d’ailleurs plutôt bien amené, d’autant que certaines actions permettront à notre héros de lancer quelques projectiles à l’aide de son bâton sacré, quand il se retrouve un peu trop short pour faire ses prières. A l’heure actuelle, Cursed Mountain est toujours en cours de développement et certains aspects du jeu sont amenés à évoluer, comme ce fut le cas du système de combat qui a changé du tout au tout en l’espace de trois mois seulement. Qui sait, d’ici à sa sortie, les développeurs de Deep Silver Vienna auront peut-être envie de casser les codes du survival horror classique pour tenter une approche encore plus personnelle. En effet, prendre des initiatives et montrer le chemin peut parfois s’avérer être payant.

 




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