Beaterator
Evidemment que non puisqu’il ne s’agit pas d’un "jeu" à proprement parler mais d’un logiciel de composition, de création de beats. Aucune note à valider, aucun rythme à respecter, aucun score à exploser. Ici, le maître-mot est inspiration. Chez Rockstar Games, l’idée de développer un programme de ce type n’est pas si saugrenue qu’elle en a l’air étant donné l’amour de la musique qui transpire de chacune de ses productions. D’ailleurs, peu de gens le savent mais les papas de Niko Bellic ont lancé il y a quelques années un petit jeu flash posant les premières pierres : Rhymerator. L’évolution du programme donna naissance à Beaterator, un mini studio de huit pistes toujours en flash, disponible sur le site officiel de l’éditeur. Son succès étant ce qu’il a été, Beaterator voit aujourd’hui son concept décliné sur PSP, dans une adaptation portant le Timbaland’s Seal of Quality. En plus d’être le parrain du jeu, le producteur (célèbre pour avoir relancé la carrière branlante d’une Nelly Furtado ou brisé celle d’un M. Pokora), a effectivement développé une large banque de sons et boucles exclusivement pour le soft. On reconnaît la griffe, et nul doute que les beats lourds qui nous ont été présentés permettront au MC du quartier de passer la centaine de visites sur son MySpace.
I want a sexy track
Mais avant cela, il faudra faire preuve d’un minimum de talent en domptant la boîte à rythmes, le séquenceur auquel on fait face. Pour avoir vu des confrères à l’œuvre, on peut vous assurer que coupler à vue de pif un drum 2 à un piano 4, sur lequel on va poser quelques riffs une guitar 1 et une keys 14 ne fait pas un hit. Loin de là. Même en passant par le Live Play, une interface ergonomique qui permettra à n’importe qui de rêver à une nouvelle vie. Concrètement, celle-ci se compose de deux écrans sur lesquels on navigue librement, et qui comprend chacun quatre pistes – pour les quatre boutons de façade de la console. Il suffit alors d’importer les librairies sonores – une par piste – qui nous intéressent, puis les mélanger de telle sorte à ce que la mayonnaise prenne. Un exercice qui n’effrayera pas les artistes qui ne se séparent jamais de leur MPC 500, comme Stairway to Nutopia. Ces derniers peuvent même aller plus loin en se rendant après enregistrement dans le menu Studio Session, la seconde grosse partie de Beaterator. Jouer sur la tonalité, les effets, la vitesse ou la longueur d’une boucle afin de retravailler son tube, voire même d’y inclure (au format wav ou midi et via Memory Stick) des samples, boucles, ou voix home made en plus des milliers de sons déjà disponibles. Rien n’est superflu pour devenir la nouvelle star. S’il est évident que ceux qui tentent de rendre hommage à J Dilla chaque week-end dans leur cave partent avec un avantage certain, il est utile de préciser que Rockstar Games ne délaisse pas les débutants, des tutos vidéo apparaissant dans chaque rubrique afin de nous guider dans les menus - qui nous ont paru, au demeurant, clairs et ergonomiques. Quoi qu’il arrive, la différence se fera sur la créativité. A noter qu’il sera tout logiquement possible d’exporter son instru’ et de contribuer à la communauté que compte former Rockstar Games sur le Rockstar Social Club. Pour ce qui est du contenu additionnel, on nous promet une politique “agressive” qui suivra la sortie du jeu le 2 octobre prochain en exclusivité sur PSP.